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janvier 1815     Février 1815    mars 1815

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  Journaux    

 

 

 

 
 
 
 

  1er mars  

1er mars 1815
2 mars 1815
3 mars 1815
4 mars 1815
5 mars 1815
Lundi 6 mars 1815
Mardi 7 mars 1815
Mercredi 8 mars 1815
Jeudi 9 Mars 1815

Vendredi 10 mars 1815
Samedi 11 mars 1815
Dimanche 12 mars 1815
Lundi 13 mars 1815
Mardi 14 mars 1815
Mercredi 15 mars 1815
Jeudi 16 mars 1815
Vendredi 17 mars 1815
Samedi 18 mars 1815
Dimanche 19 mars 1815
Lundi 20 mars 1815
Lundi 20 mars 1815

 

 

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Paris, le 7 mars.
La ville de Bruxelles est proclamée capitale du royaume des Pays-Bas.
La petite vérole fait de grands ravages à Rouen. Sur 200 sujets attaqués de cette maladie , 27 en sont morts. Aucun enfant vacciné n'en a été atteint.
La totalité des souscriptions, pour le rétablissement de la statue de Henri IV, se monte à 200,141 francs. Les corps de l'armée s'empressent à l'envi de manifester leurs vœux pour l'érection d'un monument consacré à la mémoire de S. M. Louis XVI. Les adresses qui parviennent journellement au ministre de la guerre sont mises sous les yeux du Roi. Quel hommage plus touchant pour le cœur de Sa Majesté que celui qui est offert a la mémoire de l'auguste et infortuné monarque son prédécesseur ! Sa Majesté a daigné agréer avec satisfaction cette nouvelle preuve des sentiments qui animent son armée.
- Les journaux de la Belgique sont pleins du récit des fêtes qui ont eu lieu pour célébrer la création de la nouvelle monarchie des Pays-Bas. On dit que le nouveau titre du prince d'Orange sera celui de Roi des Pays-Bas, prince de Liège et duc de Luxembourg.
Le Roi a ressenti une légère attaque de goutte. Heureusement cette indisposition n'a point de suites. S. M. a repris le cours des travaux qu'elle consacre, chaque jour, au bonheur de son peuple.
- Par ordonnance royale du 6 mars, la chambre des pairs et celle des députés des départements sont convoquées extraordinairement au lieu ordinaire de leurs séances. Les pairs et les députés des départements absents de Paris s'y rendront aussitôt qu'ils auront connaissance de la présente proclamation.
Par une autre ordonnance du Roi, Napoléon Buonaparte est déclaré traître et rebelle pour s'être introduit à main armée dans le département du Var. Il est enjoint à tous les gouverneurs, commandants de la force armée, gardes nationales, autorités civiles et même simples citoyens de lui courir sus, de l'arrêter et de le traduire incontinent devant un conseil de guerre qui , après avoir reconnu l'identité, provoquera contre lui l'application des peines prononcées par la loi.
- Monsieur est parti le 6 à 5 heures pour Lyon ; Mgr le duc de Berry et Mgr le duc d'Orléans partiront demain matin, le premier pour Besançon , le second pour Lyon.
(Journal des Deux-Sèvres, 11 mars 1815.)


 
 

 

Proclamation de Mr le comte de Fargues, maire de la ville de Lyon, le 7 mars 1815.
Bonaparte violant son serment vient de quitter l'île d'Elbe, et a débarqué sur les rives de la Provence le 1er de ce mois, accompagné de quelques français égarés, et d'une poignée de déserteurs, la lie de toutes les nations étrangères.
Aveugle instrument des ennemis de la France, quel est son espoir? a-t-il pu croire que son apparition sur un territoire devenu à jamais pour lui une terre étrangère suffirait pour troubler cette harmonie, cette paix, cette heureuse tranquillité, dont la France depuis sa retraite goûtait le charme sous l'égide d'un gouvernement paternel et légitime.
Que peut en effet le délire d'un homme ? que pourrait même une armée contre l'autorité d'un souverain revéré, d'un roi dont la puissance repose sur les droits les plus sacrés, et plus encore sur un sentiment inaltérable, l'amour de ses sujets, d'un roi enfin, dont la France apprécie chaque jour la sagesse ?
Habitants de Lyon, vous donnerez, dans cette circonstance, à ce monarque adoré, de nouvelles preuves de cet attachement, de ce dévouement et de cette fidélité qui, au milieu de nos orages, firent votre gloire, et excitèrent l'admiration de l'Europe étonnée. Vous comparerez le bonheur, le repos et la tranquillité dont vous jouissez depuis neuf mois, avec les inquiétudes et les angoisses auxquelles vous étiez livrés, avec les sacrifices de toute espèce que l'on exigeait de vous, à chaque instant, pendant les années précédentes, et vous en apprécierez la différence.
Vous vous rappellerez avec orgueil cette courageuse résistance que vous apportâtes à défendre le trône contre des factieux , et vous et vos enfants serez encore une fois dignes de cette belle réputation que votre intrépidité a attachée au nom de Lyonnais.
Citoyens de toutes les classes, soyez sourds aux insinuations perfides que des agitateurs pourraient chercher a semer parmi vous; restez calmes et tranquilles; vos magistrats veillent ; reposez-vous sur leurs soins et leur vigilance.
Et vous, braves gardes nationaux, dont la cité ne peut oublier les éminents services, acquérez de nouveaux droits à la reconnaissance de vos concitoyens, qui vous est due à tant de titres.
Que
l'union la plus intime règne parmi vous ; que tout ferment de discorde soit éloigné ; que tous vos efforts n'aient pour but que le maintien du bon ordre ; qu'un seul sentiment vous anime, l'amour du Roi et de la Patrie !
Fidèles à l'honneur, vos magistrats seront toujours à votre tête : ils fondent leur confiance sur le bon esprit qui, dans toutes les circonstances, vous a constamment dirigés.
Fait à l'Hôtel-de-Ville.
Lyon, le 7 mars 1815.
Le maire de la ville de Lyon,
Le comte De Fargues.
(Journal de Lyon, 7 mars 1815.)

 

 

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Lyon, le 8 mars.
S.A.R. Monsieur, frère du Roi, est arrivé dans cette ville aujourd'hui, à neuf heures et ,,,
(Journal de Lyon 1815, 9 mars 1815.)

 
 

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- Avis aux Propriétaires. Conformément aux articles 39 de la charte constitutionnelle, pour être électeur il faut payer, en contributions directes, au moins 300 fr., et pour être membre de la chambre des députés, au moins 1.000 fr. Il doit être formé des listes à ce sujet. Il est de l'intérêt des propriétaires qui ont le droit d'y être inscrit, de se procurer des extraits de rôles des contributions relatives à leurs biens, pour rédiger la déclaration de ce qu'ils acquittent, et en faire l'envoi au directeur des contributions directes par Mm. les maires ou percepteurs.
(Journal des Deux-Sèvres, 11 mars 1815.)

Niort, 11 mars 1815.
État agricole du mois. La végétation a fait de grands progrès dans le cours de ce mois. Les amandiers étaient en fleurs vers le 15, et un grand nombre de pêchers et d'abricotiers vers la fin.
Maladies. Ophtalmies séreuses ;fièvres quotidiennes, céphalalgie ; furoncles ; petites véroles.
(Journal des Deux-Sèvres, 11 mars 1815.)

 

Honneur, Gloire, Patrie. Enfin nous les avons revues ces aigles mille fois tromphantes, et jamais vaincues ! Nous les avons revues, et tous ...
Cependant, monsieur le comte d'Artios arrive dans nos murs, avec le duc d'Orléans, et M. le comte de Damas. Le 20e régiment, tiré de Montbrison, renforce la garnison de Lyon, composée du 24e d'infanterie de ligne et du 13e de dragons. Un appel est fait..
(Journal de Lyon 1815, 11 mars 1815.)

Mairie de Lyon. Habitants de la ville de Lyon, Napoléon revient dans cette cité, dont il effaça les ruines, dont il releva les édifices, dont il protégea le commerce et les arts : il y retrouve, à chaque pas, des monuments de sa munificence ; sur les champs de bataille comme dans ses palais , toujours il veilla sur vos intérêts les plus chers: toujours vos manufactures obtinrent des marques de sa généreuse sollicitude. Habitans de Lyon, vous revoyez, dans Napoléon, celui qui vint arracher, en l'an 8, notre belle patrie à l'anarchie qui la dévorait ; qui conduisant toujours nos phalanges à la victoire, éleva an plus haut degré la gloire des armes et du nom Français ; qui, joignant au titre de grand capitaine, celui de législateur, donna à la France ces lois bienfaisantes et tutélaires, dont chaque jour elle apprécie les avantages. Citoyens de toutes les classes, au milieu des transports qui vous animent, ne perdez pas de vue le maintien de l'ordre et de la tranquillité ; c'est le plus sûr moyen d'obtenir qu'il daigne vous continuer cette bienveillance particulière dont il vous multiplia tant de fois les gages.
Fait à l'Hôtel-de-ville ; Lyon, le 11 mars 1815.
Le maire de la ville de Lyon. Le comte de Fargues.
(Journal des Deux-Sèvres, 25 mars 1815.)

 
 

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Des nouvelles particulières de Vienne du 13, annoncent que Buonaparte a poussé jusqu'à la ville de Castellane, qu'il a été obligé d'abandonner deux pièces de canon dans les mauvais chemins, et qu'on lui a pris 60 hommes de sa garde.
(Le Conservateur impartial, 31 mars 1815.)

 
 

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Paris, le 14 mars.
Jamais les Français n'ont montré plus d'amour pour leur Roi que dans les circonstances présentes. Un cri unanime d’indignation s'est fait entendre dans cette immense capitale ; il sera répété dans tout le royaume. Toutes les opinions se sont ralliés autour d'un trône protecteur et les autorités, les magistrats, les militaires, tous les citoyens ont rivalisé de zèle et de dévouement.
Le corps municipal de la ville a arrêté, à l'unanimité, une adresse au Roi.
Une lettre adressée au Gouvernement, datée de Gap, le 5 mars au soir, annonce que Buonaparte était ce même soir à Poët, à deux lieues de Sisteron. Sa troupe continuait à se diminuer sur la route ; des soldats restent surpris dans les villages.
Une dépêche télégraphique a annoncé que Monsieur était arrivé à Lyon le 8, en parfaite santé. S. A. R. a trouvé les troupes et les habitants réunis dans un sentiment commun de dévouement et de fidélité dont elle a reçu les témoignages les plus éclatants. Toutes les autorités civiles et militaires, tous les tribunaux s'empressent de se rendre 1es organes du vœu de ta nation, de son dévouement au souverain. Déjà la chambre des députés, la cour de cassation et les cours royales, etc., ont déposé aux pieds du trône l'assurance de leur inviolable fidélité.
Uu nombre considérable de troupes de ligne et les douze légions de la garde nationale se sont réunies le 9, dans la cour du château des Tuileries. S. A. R. Mgr le duc de Berry est monté à cheval et a commencé la revue. Bientôt après , le Roi a paru au balcon ; les cris unanimes de vingt
mille braves lui ont donné une nouvelle preuve du dévouement et de l'amour des Français.
Le bruit court que la flottille sur laquelle Buonaparte avait embarqué sa troupe a été brûlée par des
frégates sorties de Toulon, et qu'une encadre anglaise s'est emparée de Porto-Férajo.
Les départements dont on reçoit des nouvelles sont calmes ; une lettre de Grenoble, à la date du 5,
dit qu'il y règne un excellent esprit ; qu'une proclamation de M. le baron Fournier, préfet, a fait disparaître toute inquiétude.
On s'accorde à penser que Buonaparte, repoussé de toutes parts, s'est jeté, du côté d'Ambrun, dans les montagnes.
Une dépêche télégraphique, reçue le 10, datée de Lyon à 8 h, et demie, annonce que Buonaparte a dû coucher à Bourgoing le 9, et qu'on s'attendait a ce qu'il pourrait entrer à Lyon dans la soirée du 10. Aucune dépêche télégraphique et aucune lettre ne font connaître que Grenoble lui ait ouvert ses portes. A cette époque Monseigneur le duc d'Orléans était à Lyon, et l'armée sous ses ordres était forte de10.000 hommes de troupes réglées et de 15.000 gardes nationaux.
Le maréchal Macdonald est à Nîmes ; il marche, à la tête d'une division, sur les derrières de Buonaparte.
D'après une ordonnance du Roi, en date du 9 mars, concernant les militaires de toute arme et de tout grade, eu semestre et en congé limité ou illimité, tous les militaires en semestre et en congé limité, officiers, sous-officiers et soldats de toute arme, rejoindront sur-le-champ leurs régiments respectifs. Les commissaires des guerres sont autorisés à délivrer des feuilles de route portant indemnité. Tous les militaires devront partir dans les trois jours qui suivront la publication de cette ordonnance.
Il sera formé dans chaque département des bataillons et des escadrons de réserve, composés de tous les sous-officiers et soldats, soit d'infanterie, soit de cavalerie, qui sont en congé illimité. Les officiers en non-activité seront placés, dans ces régiments, selon leur grade. Ces bataillons et escadrons feront partie de l'armée active. Ils agiront de concert avec les gardes nationales,qui seront mises en activité par les préfets. Les officiers de tout grade, en demi-solde, qui ne font point partie des bataillons ou escadrons susdits, ni de la garde nationale, seront réunis dans chaque département, en compagnies ou bataillons, sous la dénomination de garde du Roi.
Les jeunes-gens de bonne volonté, quoique non-revêtus de grades militaires, pourront entrer dans ces corps d'élite en qualité de sous-lieutenant.
La chambre des députés, dans sa séance du 9, a nommé une commission permanente pour proposer à la chambre les mesures à prendre dans les circonstances présentes ; cette commission est composée de Mm. Laine, Flaugergues, Gallois, Faget de Baure, Haynouard , Sylvestre de Sacy et Cherier.
Il paraît, d'après ce qu'on voit dans le Moniteur, que Buonaparte a pu se rendrai maître de Lyon, où il ne se trouvait pas 2.000 hommes de groupes réglées ; les gardes nationaux étaient bien au nombre de 15.000, mais il n'y avait que 3.000 mauvais fusils. Les princes se sont retirés à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme.
Le général Maison a rassemblé une armée de 20.000 hommes d'élite, qui doivent inspirer autant de confiance par leur bravoure que par leur dévouement. Le maréchal Ney a été prendre le commandement de 12.000 hommes qui sont à Besançon, et se dirigera également contre Buonaparte.
Le maréchal Soult a encouru la disgrâce du Roi ; il est remplacé au ministère de la guerre par le général Clarcke, duc de Feltre. Une ordonnance du Roi, en date du 9 mars, est relative à toutes les gardes nationales de France mises en activité.
Tandis que l'armée va tenir la campagne, les gardes nationales sédentaires doivent garder les places fortes, contenir les factieux dans l'intérieur, dissiper leurs rassemblements et intercepter leurs communications. De cette massé formidable, qui présente un corps de trois millions de propriétaires, pourront sortir des corps volontaires qui formeront des colonnes mobiles ou qui prendront rang dans l'armée. Ainsi, la nation combattra partout avec l'armée, soit en ligne, soit comme auxiliaire.
Le seul point de ralliement de tous les Français doit être dans la charte constitutionnelle.
Une ordonnance du Roi prescrit la convocation des conseils généraux des départements et leur permanence. Ils sont autorisés à prendre toutes les mesures de salut public que les circonstances ou les localités pourront leur suggérer.
1.600 Marseillais, élite de la garde nationale de cette ville, ont sollicité et obtenu l'ordre de partir le 5 pour se joindre au corps du général Miollis, avec la réserve du 98e régiment.
La ville de Grenoble s'est rendue à Buonaparte presque sans faire de résistance.
Il est arrivé ce soir deux aides de camp de Monsieur et un courrier de M. le maréchal-de-camp prince de la Moscowa, qui ont apporté les nouvelles les plus satisfaisantes. — M. le prince-de la Moscowa arrive de la Franche-Comté avec 7.000 hommes d'excellentes troupes de ligne.
Les nouvelles de Lyon disent que Buonaparte est dans cette ville avec une force qu'on estime au plus de 5 à 6.000 hommes.
Le maréchal Oudinot est parti de Metz à la tête de la garde qui est nommée garde royale.
Il s'est fait, à Paris, depuis trois jours, plus de 40.000 enrôlements volontaires.
(Journal des Deux-Sèvres, 18 mars 1815.)

Chambre des députés. Séance du 13 mars. M. Delorme a proposé de déclarer que « le dépôt de la charte constitutionnelle est confié à la fidélité et au courage de l'armée, des gardes nationales et de tous les citoyens. » Plusieurs autres mesures tendant à récompenser les militaires ont aussi été présentées.
(Journal des Deux-Sèvres, 18 mars 1815.)


 
 

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Vienne, le 16 mars.
Les puissances qui ont signé le Traité de Paris réunies en Congrès à Vienne, informées de l'évasion de Napoléon Bonaparte et de son entrée à main armée en France, doivent à ...
(Le Conservateur impartial, 31 mars 1815.)

Des nouvelles arrivées le 16 à Vienne, de Gènes et Genève, portent, que le soir du 7 Mars, Buonaparte s'est montré devant Grenoble. Comme il s'y trouve quelques troupes françaises sous le commandement du général Marchand, homme bien pensant et dévoué au Roi, il est certain que cette place est à l'abri d'un coup de main. En attendant toutes les troupes Wirtembeigeoises se dirigent sur Schaffouse, pour secourir les Suisses en cas de besoin. — Tout est tranquille a Paris. Il y a quelques mécontents que la police surveille, mais la masse est dans le meilleur esprit.
- On remarque parmi les étrangers Turcs , Grecs, Arméniens et autres qui se trouvent à Vienne, le fils du ci-devant Pacha de Widdin, Passwan-Oglou.
(Le Conservateur impartial, 31 mars 1815.)

 
 

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Niort, 18 Mars.
Le Préfet, par arrêté du .... a nommé provisoirement chef de légion de toutes les gardes nationales de l'arrondissement de Niort Monsieur d'Availles, déjà capitaine de la garde nationale de Niort.
- Les maires et conseils municipaux des villes de Niort, Parthenay, Bressuire, etc., se sont empressés d'adresser au Roi l'expression de leur respect, de leur amour, de leur dévouement et de leur fidélité.
(Journal des Deux-Sèvres, 18 mars 1815.)

 
 

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Empire français.
Paris, 21 mars.
L'Empereur est arrivé hier à 8 hl 1/2 à Paris avec trois voitures à six chevaux. A son entrée il est monté à cheval accompagné d'une escorte de chasseurs, et s'est rendu aux Tuileries. Une foule immense remplissait les cours du château, la place du Carrousel et les rues adjacentes. Des cris de vive l'Empereur se faisaient entendre de toutes parts. Ainsi, yingt jours après le débarquement de Napoléon dans le golfe de Jouan, une révolution complète a eu lieu sans secousse et sans effusion de sang. La lecture des proclamations de l'Empereur prouvera que l'on n'a point à craindre de son retour ces réactions terribles qui sont presque toujours les suites des grands changements politiques. Désormais tout retour aux idées féodales, aux institutions gothiques et à la barbarie du moyen âge devient impossible. Tel est l'ascendant de l'opinion publique, que les gouvernements pour être durables, seront forcés de respecter les droits des peuples et ceux des citoyens.
Hier, à une heure du matin, le Roi est sorti des Tuileries par le pavillon de Flore et, de Paris , par 1a barrière de Clichy. Il a passé à Saint-Denis, et on suppose qu'il se dirige sur Péronne, où le duc d’Orléans est arrivé depuis trois jours. Une demi-heure après, le comté d'Artois en voiture, et le duc de Berri à cheval, sont sortis par le pavillon dé Marsan et ont suivi la même route que le Roi. Un grand nombre de voitures suivaient celles de S.M ; plusieurs paraissaient pesamment chargées. Immédiatement après leur départ, il a été brûlé une si grande quantité de papiers, que le feu a pris à l'une des cheminées des Tuileries ; mais on est parvenu à l'éteindre de suite.
On assuré que la maison du Roi a été licenciée. Presque tous les gardes du comte d'Artois l'ont accompagné.
Le camp de Villejuif a été levé ce matin, et les troupes de ligne sont venues prendre position à la Chapelle et à St.-Denis, par ordre de l'Empereur.
Le 1er régiment d'infanterie légère qui était parti avant-hier de Paris, est rentré dans ses casernes. A 2 heures après-midi, il est entré dans la cour des Tuileries un train d'artillerie avec ses caissons ; à l'instant le drapeau tricolor a été arboré sur le château, sur la colonne de la place Vendôme, et sur les tours de Notre-Dame.
Une compagnie de dragons de la garde a pris possession de la principale porte d'entrée des Tuileries.
La garde nationale à été relevée à l'heure ordinaire au château, et continue le service.
A 4 heures, divers officiers supérieurs parcouraient les rues, et les cris de vive l'Empereur ! se sont fait entendre. La place du Carrousel et celle des Tuileries sont remplies par la foule, et l'affluence est encore plus considérable à la barrière par laquelle on suppose que l'Empereur entrera.
La chambre des députés s'est réunie hier à10 heures 1/2 du matin. Le président a fait lecture d'une lettre de M. l'abbé de Montesquiou, laquelle renfermait une proclamation portant que les deux chambres étaient dissoutes. Lé président a ajouté : « Messieurs , il ne nous reste plus qu'à nous séparer. » Au moment même tous les membres ont quitté la salle des séances.
On assure que les collèges électoraux sont convoqués par l'Empereur pour le 1 avril, et la chambre des communes pour le 1 mai.
La duchesse douairière d'Orléans resta a Paris.
On dit aussi que M. Dandré a reçu l'autorisation de revenir.
Une lettre de Vienne, en date du 10 de ce mois, annonce que le départ de l'Empereur de Russie, qui avait été fixé au 15 , est devenu incertain.
Les journaux anglais annoncent que la fotte de Toulon s'est prononcée en faveur de l'Empereur, et s'est mise de suite à la disposition de Sa Majesté.
La garde nationale a pris la cocarde tricolor.
Par divers décrets impériaux tous les changements arbitraires opérés dans nos cours et tribunaux inférieurs sont nuls et non-avenus.
Tous les généraux et officiers de terre et de mer, dans quelque grade que ce soit, qui ont été introduits dans nos armées, depuis le 1 avril 1814, qui étaient émigrés, ou qui, n'ayant pas émigré , ont quitté le service au commencement de la première coalition, quand la patrie avait le plus grand'besoin de leurs fonctions, quitteront les marques de leur grade et se rendront au lieu de leur domicile.
La cocarde blanche et la décoration du lys, les ordres de St.Louis, du St.-Esprit et de St.-Michel sont abolis.
La cocarde nationale sera portée par les troupes de terre et de mer, et par les citoyens ; le drapeau tricolor sera placé sur les maisons communes des villes et sur les clochers des campagnes.
Aucun corps étranger ne sera admis à la garde du.souverain.
Le séquestre sera apposé sur tous les biens qui forment les apanages des princes, de la maison de Bourbon, et sur ceux qu'ils possèdent à quelque titre que ce soit. La noblesse est abolie, et les lois de l'assemblée constituante seront mises en vigueur.
Les titres féodaux sont supprimés ; les lois des assemblées nationales seront mises en vigueur. — Tous les émigrés qui n'ont pas été rayés, amnistiés ou éliminés, par l'Empereur ou par les gouvernements qui ont précédé, et qui sont rentrés en France depuis le 1 janvier 1814, sortiront sur-le-champ du territoire de l'Empire.
Toutes les promotions faites dans la légion d'honneur par tout autre grand-maître que l'Empereur, et tous brevets signés par d'autres personnes que le comte de Lacépède, grand-chancelier inamovible de la légion d'honneur, sont nuls et non-avenus.
La chambre des pairs et la chambre des députés sont dissoutes.
Les collèges électoraux des département de l'Empire seront réunis à Paris dans le courant du mois de mai prochain, en i-assemblée extraordinaire du champ de Mai.
(Journal des Deux-Sèvres, 25 mars 1815.)

 
 

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Niort , 25 Mars.
Spectacle. C'est par erreur que nous avions annoncé que la troupe de comédiens qui est à Niort dans ce moment venait de Melle, et devait parcourir le nord du département ; de plus amples renseignements nous ont prouvé qu'elle arrivait d'Angoulême, et qu'en quittant Niort elle se rendra à Poitiers.
(Journal des Deux-Sèvres, 25 mars 1815.)

 
 

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La Quotidienne reprend ce jour...

 
 

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   Niort, 4 mars.
Spectacle. Niort jouit depuis quelques jours d'un spectacle qui n'est pas à dédaigner ! Nous ne sommes pas très accoutumés à voir tous les genres réunis dans une même troupe de comédiens, comme dans celle que nous possédons dans ce moment. Les sociétaires de M. Adam cultivent avec un soin égal les arts de Thalie, d'Euterpe et de Terpsicore ; et nos soirées sont agréablement variées par des comédies, des opéra et des ballets. Toutefois, dans leurs intérêts, nous les invitons a se livrer particulièrement aux vaudevilles et aux pièces des Variétés. Avant que M. Adam et sa troupe vinssent charmer les habitants des rives de la Sèvre, les amateurs des villes de Melle et de la Mothe-Saint-Héraye leur avaient fait connaître qu'ils savaient aussi rendre justice aux talents. On assure qu'en quittant Niort, ces artistes réunis ont le projet de parcourir successivement toutes les villes et les principaux chefs-lieux de canton du nord de notre département. Nous cous empressons d'annoncer cette bonne nouvelle à MM. nos abonnés de Parthenay, Bressuire, Thouars, Saint-Loup , Moncoutant, etc. Nous les prévenons d'avance que M. Adam n'est pas un danseur ordinaire, et qu'il réuuit à beaucoup d'élégance, de justesse et d'aplomb, une extrême facilité dans l'exéçution des pas les plus difficiles. Sans crainte d'être démenti, nous le proclamons ici le Duport des départements.
On donnera demain dimanche , 5 du courant , les Meuniers ou la Soirée villageoise, ballet nouveau de la composition de M. Adam, qui dansera plusieurs pas de sa composition avec son épouse et Mlle Rosine. Ce ballet sera précédé de Pomadin ou I''Intrigue de carrefour, pièce des Variétés. On commencera par les Epoux vendus l'un par l'autre, vaudeville en 1 acte.
(Journal des Deux-Sèvres, 4 mars 1815.)
     

 

 

     

 

  28 février 1815   28 février 1815  
 

Paris, le 28 février.
Les douleurs occasionnées par la goutte ne permettent pas encore au Roi de marcher, mais ne...
- Le Roi a fait grâce à trente-un militaires déserteurs qui avaient été condamnés à Toulouse, par ...
- Le Moniteur du 28 février annonce que le sort de la Belgique est fixé, et son indépendance assurée.
- On écrit de Rome, le 9 février :
On assure que dans un consistoire secret, le Pape ...
- On lit, dans une gazette autrichienne, le passage suivant :
Une preuve que si la marche des négociations est lente, elle ...
Une ordonnance du Roi, sur la légion d'honneur, en date du 17 février, exprime ...
... à moins d'une autorisation spéciale de S.M.
(Journal de Lyon 1815, 4 mars 1815.)

 
 

 

 

 

   
 

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Guadeloupe
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Murat, roi de Naples
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