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Berthier

 

     
 

Berthier, (Alexandre) est né à Versailles le 20 février 1753. Il était fils d’un ingénieur géographe militaire. Il embrasse très tôt la carrière militaire, et est nommé en 1770 lieutenant dans l’arme du génie ; il sert en Amérique dans l’état-major de Rochambeau, et revient en France avec le grade de colonel. En 1789, il est nommé major général de la garde nationale de Versailles. Il joue un rôle important dans les journées des 5 et 6 octobre 1789.
En 1792 et 1793, il remplit les fonctions de chef d’état-major à l’armée du Rhin, sous les ordres de Rochambeau, puis sous ceux de Luckner.
En 1794, il passe sous les ordres de Kellermann, à l’armée des Alpes d’abord, puis à celle d’Italie. Lorsque Bonaparte prend le commandement de celle-ci, Berthier devient son chef d’état-major.
Il l’accompagne en Egypte et rentre en France avec lui.
Nommé ministre de la guerre après le coup d’Etat du 18 brumaire, il prend part à la campagne d’Italie et est blessé à Marengo. Promu maréchal en 1804, il devient en 1805 major général de la grande armée. Il participe à ce titre aux campagnes de 1805 et de 1806, et à l’issue de cette dernière il reçoit la principauté de Neuchâtel.

 
 
  Napoléon lui fait épouser en 1808 la princesse Marie-Elisabeth de Bavière, fille du prince Guillaume.
Le 15 août 1809, il reçoit le titre de prince de Wagram.
Il prend part à la campagne de Russie, toujours avec les fonctions de major général, ainsi qu’à celles de 1813 et de 1814.
Lors de l’abdication de Napoléon, il adhère aux décrets qui excluent Napoléon du trône de France, et il s’empresse de protester de son dévouement à la maison de Bourbon ; il est même choisi par les maréchaux pour porter en leur nom la parole au Roi lorsqu’ils se présentent à Compiègne pour jurer fidélité.
Berthier est nommé pair de France le 4 juin 1814, puis capitaine d’une des compagnies de Gardes du Corps.
Au retour de Louis Napoléon, il suit le Roi à Gand, puis se rend à Bamberg auprès de son beau-père. Le 1er juin 1815, il se tue en tombant d’une fenêtre. Suicide, malaise ou meurtre ? La question reste posée.
     

 

Encyclopédie des Gens du Monde, 1831 :

   
 

Berthier (Alexandre), le plus intime des confidents de Napoléon, dont il avait été le chef d'état-major pendant l'immortelle campagne d'Italie, en 1796, et qui, depuis, lé décora successivement des titres de maréchal, de grand-veneur, de vice-connétable, de prince souverain de Neuchâtel et Valengrin de prince de Wagram, etc., etc., naquit en1753 à Versailles, d’un officier au corps des ingénieurs-géographes, et mourut en 1815, à Bamberg au château du prince de Bavière, son beau-père.
Il occupe une place distinguée dans l'histoire contemporaine, l'homme qui un moment remplaça Bonaparte dans le commandement en chef de l'armée d'Italie, qui acheva la conquête de Rome, qui organisa la république de Milan, et qui attacha son nom à d'importants traités, comme la capitulation d'Ulm (voy.), le traité de Munich (1806), la convention de Koenigsberg, etc.; car cet homme avait la pensée du maître, et son talent c'était de la mettre en application.
Destiné par son père au corps des ingénieurs, il y entra après en avoir fait les études spéciales, mais bientôt il obtint une compagnie dans les dragons de Lorraine, d'où il passa, comme officier d'état-major, à l'armée expéditionnaire d'Amérique, sous les ordres du général Rochambeau. Devenu colonel aide-major-général pendant là guerre de l'indépendance, où il s'était vaillamment conduit, il fut, après son retour nommé, en 1789, major-général de la garde nationale de Versailles, ville où il s'acquit des droits à l'estime dés bons citoyens par la modération et là fermeté qu'il mit dans ses fonctions, surtout à l'occasion des troubles excités par la nouvelle de la fuite des tantes du roi pour l'Italie.
Vers la fin de 1791 il fut envoyé à Metz en qualité d'adjudant-général, et bientôt après le maréchal Luckner se l'attacha comme chef d'état-major. Employé dans l'ouest, il y fit son devoir contre l'insurrection avec la même vigueur, et il échappa ainsi aux accusations que motivait sa conduite à l'égard des démagogues à Versailles
Le 13 juin 1793 il eut trois chevaux tués sous lui en défendant Saumur contre l'armée royaliste; alors il était chef d'état-major du maréchal Biron. Deux ans après il fut promu au grade de général divisionnaire et choisi pour chef d'état-major par le général Bonaparte, lorsqu'il prit le commandement de l'armée d'Italie. C'est la belle époque de la vie militaire de Berthier, qui seconda dignement son chef et eut une glorieuse part aux combats de Millésime, Ceva, Mondovi, au passage du pont de Lodi, à la bataille de Rivoli. Il avait mérité ainsi l'honneur d'apporter au Directoire le traité de Campo-Formio.
Ce fut au mois de décembre 1797 qu'il remplaça dans le commandement en chef Bonaparte, forcé par la difficulté des négociations à se rendre au congrès de Rastadt. Berthier ne fit que continuer l'exécution des desseins de son général en chef.
Il suivit en Égypte le héros qui dès ce temps l'associait, pour ainsi dire, à son brillant avenir, et auquel il était lui-même attaché par affection autant que par devoir. De retour avec lui, il devint ministre de la guerre quand son chef et son ami fut nommé premier consul ; mais il ne resta dans ce poste que jusqu'au 2 avril 1800, époque à laquelle il retourna en Italie avec le titre de général en chef. Il ouvrit ainsi la campagne de Marengo, dont la gloire reste à Napoléon. On ne peut pas séparer davantage le reste de ses services militaires de l'histoire des campagnes de l'empereur.
Berthier fut fait maréchal le 19 mai 1804; les autres dignités plurent sur lui à de courts intervalles, et ce fut pour le grandir encore que l'empereur lui fit épouser la fille du duc Guillaume de Bavière-Birkenfeld , cousin du roi de Bavière, union dont il devait rester à son auteur un souvenir plus digne que ne le donneraient à croire les prétendues réminiscences de l'exilé de Sainte-Hélène, enregistrées dans le Mémorial (tome V, pag. 72 et suiv.). Il y a dans l'honneur des familles quelque chose de plus sacré que les paroles même d'un monarque déchu ; et les invectives qu'à l'égard de cette union l'on s'est cru autorisé à livrer au public, sous la forme de révélations historiques, sont dignes tout au plus de figurer dans un pamphlet.
A la Restauration de 1814, le prince de Wagram ne fut pas des derniers à signer l'acte de déchéance de Napoléon. Ce fut lui qui, à la tête des maréchaux, prononça l'allocution obligée à Louis XVIII, dans le château de Compiègne. Compris dans la formation de la chambre des pairs, il inspira assez de confiance au roi pour que celui -ci le plaçât à la tête d'une des deux compagnies qu'il ajouta à la première formation de ses gardes-du-corps. On sait que l'autre porta le nom du duc de Raguse. La suite a prouvé que c'était là une mesure habile, car ces deux maréchaux n'ont point failli à la foi jurée envers la Restauration.
La principauté de Neufchâtel, dont Berthier avait été investi, à titre de fief, par Napoléon, à qui la Prusse l'avait cédée par la convention de Vienne du 3 décembre 1805, rentra en la possession de Frédéric-Guillaume III dès le 25 janvier 1814; cette reprise fut sanctionnée par un article additionnel au traité de Paris du 30 mai 1814; Berthier y adhéra par son acte de renonciation, signé le 2 juillet suivant, moyennant une pension de 25,000 francs réversible par moitié sur sa veuve; pension que le roi de Prusse consentit à lui payer.
Le prince de Wagram ne jouit pas longtemps des bonnes grâces de Louis XVIII - une lettre qu'il avait reçue de l'île d'Elbe lui suscita des tracasseries contre lesquelles il sut opposer plus de courage qu'on n'en avait à la cour de Napoléon ; pourtant au retour de celui-ci il ne céda pas à l'occasion de se venger. Il prit le parti de se retirer à Bamberg, et sa mort même n'a pas trouvé grâce devant l'esprit de parti pour une résolution aussi loyale. On a prétendu que le suicide qui termina ses jours n'aurait été qu'un dernier acte du vertige que décelait, dans les derniers temps, son état mental. Mais, ne serait-il pas plus juste de dire qu'après avoir cédé une première fois à l'empire des circonstances en sacrifiant à ses devoirs politiques les engagements de l'affection et de la reconnaissance, Berthier ne voulut pas dévorer, comme tant d'autres, l’humiliation d'un nouveau parjure, en répudiant la foi jurée à la Charte de 1814, qui garantissait l'indépendance et la liberté de la France.
Il existe quelques pièces de monnaie frappées à l'effigie de Berthier, comme prince souverain de Neufchâtel; on en a vu dans le médailler d'un savant amateur. Nous ne sachions pas qu'il ait jamais composé de vers, quoiqu'on l'ait représenté comme un Céladon; mais il a publié les ouvrages suivants : Relation de la bataille de Marengo, Paris, an XIV, in-8° et in-4° avec cartes ; Relation des campagnes du général Bonaparte en Égypte et en Syrie, Paris, 1800, in-8°'.
On a imprimé à Paris, en 1826, les Mémoires d'Alexandre Berthier, prince de Neufchâtel et de Wagram, 1 vol. in-8°.

     

 

 

Mémorial de Sainte-Hélène, 27 mars 1816 :

   
 

J'ai été trahi par Berthier, véritable oison que j'avais fait une espèce d'aigle.

     

 

 

 

     

 

 

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