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17 mars 1815    Samedi 18 mars 1815    19 mars 1815

Début de la série : 
       

 

On lit dans la Quotidienne de ce samedi 18 mars 1815 :

 
 

Belgique.
Bruxelles, 14 mars 1815.
Tout le public de cette ville est profondément affligé de voir la France menacée d'une guerre civile. Le génie du mal a reparu dans la personne de Buonaparte ; mais la lutte qui vient de s'ouvrir ne peut être longue, ni douteuse, puisque c'est la vertu luttant contre le crime, la liberté contre la tyrannie et l'honneur contre la perfidie.
Cependant, dans ces grandes circonstances, il faut que le repos des peuples voisins de la France ne sont ni troublé, ni inquiété : c'est pourquoi des mesures de précaution aussi sages qu'énergiques vont être adoptées partout. Déjà nous apprenons que les troupes prussiennes qui se trouvent sur la rive droite du Rhin, viennent de recevoir l'ordre de repasser ce fleuve pour pénétrer dans les gouvernements du Bas-Rhin et du Rhin-Moyen, et pour former un cordon de sûreté, pendant que les Français eux-mêmes extermineront le tyran qui trouble leur territoire.

 
 
  - Des lettres particulières de Paris contiennent plusieurs détails intéressants ; nous allons les indiquer en quelques lignes : « Le général Quesnel, disent ces lettres, dont le corps fut trouvé dans la Seine, a été la victime les conspirateurs ; on lui avait proposé d'entrer dans la conjuration ; en brave et loyal guerrier, il s'y était refusé et deux jours après il a disparu.  
 
  L'aspect de Paris, dans ce moment, est calme mais sévère ; tous les grands corps de l'Etat, ces braves maréchaux couronnés tant de fois par la victoire, montrent dans ces circonstances difficiles un beau zèle et un dévouement absolu au maintien d'un trône qui seul peut assurer le bonheur de la France et la tranquillité du monde. Le gouvernement déploie la plus grande énergie ; il est bien secondé par tout ce qui l'entoure, et tout fait espérer que le jour de la justice n'est pas éloigné. »  
 
     
 

 

On lit dans le Journal de Paris de ce samedi 18 mars 1815 :

 
 

Paris, 18 mars 1815.
Bonaparte n'a pu réunir à Lyon que 7 à 8 mille hommes avec lesquels il ose se diriger sur Paris. (Extrait d'une lettre particulière de Lyon, du 13 de ce mois.)

 
 
  - Depuis que le gouvernement a fait placer un poste militaire à l'hôtel télégraphique, on répand dans Paris que les administrateurs des lignes télégraphiques ont été arrêtés. MM. Chappe frères annoncent que ce bruit n"a aucun fondement, et qu'il a été occasionné par le placement d'un poste militaire à l'administration télégraphique pour protéger le télégraphe.  
 
     
 

 

On lit dans le Journal du département du Rhône de ce samedi 18 mars 1815 :

 
 

Lyon, 17 mars 1815.
Nous apprenons que S. M. a passé avant-hier, à Chalons-sur-Saône, la revue de son armée, qui s'était grossie de divers corps que le gouvernement royal avait dirigés contre l'Empereur. Un voyageur revenant de Paris à Lyon, et qui a passé, le 13, à Autun, y a vu la cocarde tricolore arborée, quoiqu'il n'y fût encore arrivé aucunes troupes impériales.
L'Empereur a trouvé dans les habitants de Mâcon et de Chalons l'enthousiasme que sa présence inspire à tous les Français : son voyage de Cannes à Paris est une marche triomphale.

 
 
  Les rapports qui nous parviennent des communes rurales de notre département nous annoncent que les habitants sont au comble de la joie : ils avaient été constamment pénétrés de l'idée que Napoléon remonterait bientôt sur son trône, et empêcherait le retour des institutions féodales, objet des plus vives inquiétudes dans toutes les campagnes. Braves cultivateurs et propriétaires, vous n'avez pas été trompés dans votre attente ; vous ne le serez point dans vos vœux. Livrez-vous paisiblement à vos travaux accoutumés ; que le bon ordre, la tranquillité et l'union continuent de régner parmi vous : c'est à leur soumission aux lois, à leur respect pour l'autorité, que l'on reconnaît les bons Français, les véritables amis de l'Empereur.  
 
     
 

 

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