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Ney

 
 

 

Ney (Michel) est né à Sarrelouis le 10 janvier 1769. Il s’engagea en 1787 dans le régiment de Colonel-Général Hussards, devint sous-lieutenant en 1792, et passa rapidement par tous les grades subalternes jusqu’à celui d’adjudant-général qui lui fut conféré par Kléber en 1794. Il se distingua le 4 juin 1796 au combat d’Altenkirchen,. Promu général de brigade sur le champ de bataille en août 1796, et général de division en 1799, il joua un rôle décisif dans les victoires de Zurich et de Hohenlinden.  Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire auprès de la république helvétique en 1802, il contraint celle-ci à désarmer ses troupes et à signer l’acte de médiation.
Nommé maréchal d’Empire le 19 mai 1804, il joue un rôle de premier plan dans la campagne d’Autriche de 1805. Il défait les Autrichiens à Elchingen et conquiert le Tyrol, se distingue à Iéna (1806), décide de l’issue de la bataille d’Eylau (1807) et de celle de Friedland. Il est fait duc d’Elchingen le 6 juin 1808, passe en Espagne, où il entretient des rapports difficiles avec les autres maréchaux, surtout Soult et Masséna, qui le suspend en 1811 pour insubordination.

C’est en Russie que Ney se distingue particulièrement, pas seulement par son rôle décisif à la bataille de la Moskowa, mais par le courage extraordinaire dont il fit preuve dans la retraite, où, dans les conditions les plus terribles,  il dirige l’arrière-garde et sauve les débris de la Grande Armée de la destruction totale. Napoléon le nomme prince de la Moskowa le 25 mars 1813. Au cours de la campagne de 1813, il est défait à Dennewitz, et blessé à Leipzig.

Il pousse Napoléon à l’abdication en 1814, et se rallie aux Bourbons.

En 1815, au moment du retour de l’île d’Elbe, il promet à Louis XVIII de ramener Napoléon dans une cage de fer, mais est entraîné par ses troupes et se rallie à l’Empereur à Auxerre, le 17 mars.

Napoléon, qui avait hésité à employer Ney, ne fait appel à lui qu’au moment d’entrer en campagne. Ney quitte Paris le 12 juin et arrive à Beaumont le 14 au soir, accompagné du colonel Heymès, son premier aide de camp, d'un secrétaire (M. Dutono), et de l'intendant de sa maison (Rayot). Étant sans chevaux, il ne peut accompagner l'armée dans son mouvement le 15 au matin, au moment d'entrer en Belgique. Il ne rejoint Napoléon qu'à sept heures du soir, au delà de Charleroi. C'est là que l'Empereur lui donne le commandement du premier (Drouet d’Erlon) et du 2e corps (Reille).

Napoléon a critiqué par la suite l’action de Ney aux Quatre-Bras (16 juin) et à Waterloo. Il est même parvenu, par des mensonges manifestes, à faire porter à Ney (avec Grouchy) la plus grande part de responsabilité dans le désastre, afin de garder intacte son image d'infaillibilité.

Traduit devant un conseil de guerre, le maréchal Ney en décline la compétence et est jugé par la Cour des Pairs, qui le condamne à mort le 6 décembre 1815. Il est fusillé le lendemain au carrefour de l’Observatoire.

 

Dans ses Observations sur la campagne de 1815, (Mémoires pour servir à l'histoire de France en 1815, chap VIII.) , Napoléon écrit :
"...toujours le premier dans le feu, Ney oubliait les troupes qui n'étaient pas sous ses yeux. La bravoure que doit montrer un général en chef est différente de celle que doit avoir un général de division, comme celle-ci ne doit pas être celle d'un capitaine de grenadiers."

On se demande dans ce cas pourquoi il lui a confié de si importantes responsabilités…

     
 

 

 

1810

     

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