Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >    Faits et événements  >    1815  >

.

14 mars 1815    Mercredi 15 mars 1815    16 mars 1815

Début de la série : 
       

 

On lit dans la Quotidienne de ce mercredi 15 mars 1815 :

 
 

Vienne, 3 mars 1815.
Les délibérations du congrès sur les affaires d Italie ne sont pas terminées, mais il passe pour constant que, d'après le vœu de la majorité, Parme reste à l'archiduchesse Marie-Louise, et Naples à Joachim (1).
(1) Le désarmement de l'Autriche, rapproché de la fixation du sort de Naples et de Parme, semble prouver que la cour de Vienne est dans la plus parfaite sécurité sur les affaires d'Italie. D'après toutes les nouvelles de Vienne, il serait absurde de supposer que l'Autriche eût la moindre connaissance du projet insensé de l'échappé de l'île d'Elbe, projet qui, en dégageant entièrement la France du traité de Fontainebleau, ne peut servir à faire naître de nouvelles difficultés sur une partie des revenus de la future souveraine de Parme. Les nouvelles d'une insurrection à Milan et à Gênes, répandues par des Buonapartistes, indiquent évidemment les vœux de ce parti et à quoi l'Autriche pourrait s'attendre s'il obtenait quelque succès. Il est encore bon d'observer que le roi Joachim, étant presqu'un vassal de l'Autriche, n'a certainement jamais osé prendre part à l'expédition de son beau frère, ni conclure avec lui aucun traité offensif. ( N. d. R. )

 
 
  – La Franche-Comté s'est levée en masse contre Buonaparte, et l'élite de la garde nationale de cette province marche avec les troupes de ligne que M. le maréchal Ney dirige contre lui.
 
 
  – Deux régiments qui, entraînés par des chefs perfides, étaient partis des environs de Lyon pour rejoindre Buonaparte, ont déjà déserté ses drapeaux, et se sont débandés.
 
 
  - M. le général Dupont est parti de Tours avec un corps de six mille hommes qui partagent son dévouement pour notre Monarque. ll conduit cette troupe de braves au camp de Melun.
 
 
  - On vient de recevoir la nouvelle que le 4e régiment de chasseurs à cheval , et le 66e régiment de ligne qui sont en marche pour l'armée, montrent le dévouement le plus patriotique. Ces deux régiments marchent dans l'ordre le plus parfait, quoiqu'à grandes journées. Ils sont pressés de se mesurer avec les traîtres, et en parlent en termes qui sont garants des succès.
     
  – Un colonel de l'état-major avait été envoyé porter des ordres au corps des chasseurs à cheval de France ; il a trouvé ce superbe corps dans les meilleures dispositions : Nous sommes Français, disaient les vieux guerriers , notre sang est au Roi et à la patrie, et le Roi n'aura point de plus fidèles défenseurs que les chasseurs à cheval de France.
     
  – On assure que plusieurs ambassadeurs étrangers ont prévenu le Roi qu'ayant rendu compte à leurs cours des événements qui se passent en France, ils ne doutaient point que, si cet état de choses se prolongeait, leur réponse ne fût la rentrée de leurs troupes en France. Le noble élan qui anime en ce moment la nation, rendra heureusement inutile toute assistance étrangère, et la France ne laissera point à d'autres le soin de tirer une juste vengeance de l'ennemi éternel de son repos.
     
  – Mme. Lallemand, femme du général de ce nom, qui est mis en jugement pour sa trahison, s'est jetée aux pieds de Monsieur pour qu'il implorât la clémence du Roi en faveur de son mari. On assure que S. A. R. lui a répondu : « La clémence du Roi est grande, mais elle ne peut sauver un traître à sa patrie. » -
     
  - Le prince de la Moskwa était le 11 à Lons-le-Saulnier, dirigeant sur Lyon un corps de troupes de ligne et de gardes nationales animées du meilleur esprit, et impatients de se mesurer avec les troupes de Buonaparte.
Quelques coureurs de cette troupe ont paru dans les environs de Mâcon et de Châlons. Les uns étaient errants, d'autres paraissaient chercher à prendre des renseignements sur les dispositions des habitants et les mouvements des troupes dirigées contre eux.
Des voyageurs arrivés de Lyon ont annoncé que le 11 au soir Buonaparte était encore avec sa troupe dans cette ville, qu'elle était exténuée de fatigue, qu'elle paraissait s'être diminuée beaucoup plus qu'accrue: on ne l'évalue pas à plus de 4000 hommes et quelques cents chevaux.
 
     
  - M. le maréchal Macdonald est parti aujourd'hui pour rejoindre l'armée qui est sous ses ordres.
     
  - Le corps d'armée qui se réunit à Melun sera porté dans deux jours à 20.000 hommes au moins. On croit qu'il se portera en avant aussitôt que son organisation sera complétée.
     
  - On assure que Buonaparte n'avait pas encore quitté Lyon le 12.
     
  - Des témoins oculaires rapportent que Buonaparte n'est pas plutôt sorti d'une ville ou d'un village, que tout le monde reprend la cocarde blanche, et crie vive le Roi !
     
  - M. le maréchal Oudinot, qui est parti de Metz avec la garde royale et un corps de troupes considérable, se dirige sur Langres à marches forcées. Ainsi la route de Lyon à Paris, par la Bourgogne, est entièrement coupée à Buonaparte ; et s'il veut prendre la route du Bourbonnais, les troupes de M. le maréchal Ney, de M. le maréchal duc de Bellune et de M. le maréchal Oudinot, ont tout le temps de le prévenir encore sur ce point.      
 

__________________________________

Un parti de rebelles qui ont abjuré l'honneur du soldat français, pour aller, en violant leur serment de fidélité au Roi de France, se réunir à un chef qui n'est pas Français, contiendra-t-il vingt-cinq millions d'hommes dont se compose une nation fière et valeureuse, à subir une seconde fois la domination illégitime, tyrannique et féroce de cet étranger, après qu'elle est rentrée sous le gouvernement légitime, doux et paternel d'un Roi français ? Cette question, qui soulève d'indignation tout homme généreux, n'en sera pas une pour quiconque reçoit du souvenir des maux passés la conviction des maux futurs, si la tentative de cet étranger contre l'indépendance, contre la liberté de notre pays, pouvait avoir un moment de succès. Nous disons un moment de succès ! car à qui n'est-il pas démontré que jamais la France ne consentira à voir se renouveler pour elle l'humiliation de recevoir des lois d'un usurpateur, accompagné de quelques régiments devenus traîtres à l'honneur, à leur patrie, à leur Roi ? Est-ce qu'on n'arme pas au Midi ? Est-ce qu'on n'arme pas au Nord ? Est-ce qu'on n'arme pas dans l'Ouest? Est ce qu'on n'arme pas partout ? Est-ce que la volonté nationale n'est pas, partout, constante, énergique et indestructible ? Buonaparte est en révolte contre l'humanité entière. Il doit, pour l'honneur de la France et pour le repos, trouver sur le territoire français, par lui envahi, le châtiment dernier de cette insulte. Union indissoluble, fidélité au meilleur des rois, confiance aux chambres si dignes de leur noble mission ; confiance aux généraux et aux soldats fidèles ; confiance à ces généreuses gardes nationales, dont le dévouement se manifeste de toutes parts, et la France est sauvée... Telle est l'analyse sommaire des idées principales dont se composent les nombreuses adresses qui arrivent de toutes parts, et qui toutes contiennent avec un nouveau serment de fidélité, l'offre de tous les moyens qu'une nation puissante et unie peut donner au gouvernement auquel elle a lié sa destinée, et celle de tous les sacrifices qu'on peut attendre dans une circonstance périlleuse, de son entier et constant dévouement.

     

 

Avis aux lecteurs.

Tous les commentaires, critiques et suggestions sont les bienvenus.

Ecrire à info@1789-1815.com

Merci.

 
 

 


   

_ Retour au haut de la page.

 


 
 

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com © Bernard Coppens 2015 - Tous droits réservés.