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Murat
(Joachim), né le 25 mars 1767 à La Bastide-Fortunière
dans le Quercy (aujourd'hui La Bastide-Murat dans le Lot).
Fils d’aubergiste, destiné à l’état ecclésiastique,
il étudie au séminaire de Toulouse et s’engage en
1787 dans le régiment de Chasseurs à cheval des Ardennes.
Renvoyé pour insubordination, il entre en 1791 dans la garde
constitutionnelle du roi. Il passe peu après dans le 12e
régiment de chasseurs à cheval, avec le grade de sous-lieutenant,
et prend part aux campagnes de Champagne et du Nord
Ses opinions révolutionnaires sont si prononcées qu’il
demande en 1793, après l’assassinat de Marat par Charlotte
Corday, de pouvoir prendre le nom de l’Ami du peuple, en changeant
l’"u" de son patronyme en "a".
En 1793, il est promu chef d’escadron au 21e
régiment de Chasseurs à cheval.
Le 13 vendémiaire an 13 (5 octobre 1795), il est chargé
par le général Bonaparte de s’emparer des pièces
d’artillerie qui se trouvent à la plaine des Sablons, et
avec lesquels Bonaparte écrasera l’insurrection royaliste
sur les marches de l’église Saint-Roch.
Nommé chef de brigade et aide de camp du général
Bonaparte, il accompagne celui-ci dans sa première campagne
d’Italie, et il se distingue à Dego, à Ceva et à
Mondovi, au passage du Tagliamento et à celui du Lisonzo.
Ces exploits lui valent le grade de général de brigade
et la mission de porter au Directoire les drapeaux pris sur l’ennemi.
Il suit encore le général Bonaparte en Egypte, et
se distingue à la prise d’Alexandrie, la bataille des Pyramides
et à la bataille d’Aboukir le 25 juillet 1799, où
il est nommé au grade de général de division
sur le champ de bataille. Il accompagne Bonaparte lors de son retour
en France, et prend une part active au coup d’Etat de Brumaire.
Le 20 janvier 1800, il épouse Caroline Bonaparte, et il est
nommé commandant en chef de la garde
des consuls.
Il prend part à la campagne d’Italie de 1800, notamment à
la bataille de Marengo, et est nommé à l’issue de
celle-ci commandant en chef des armées françaises
en Italie.
En janvier 1804, il est rappelé en France et nommé
gouverneur de Paris.
Nommé maréchal le 19 mai 1804, il est nommé
grand amiral et prince le 1er février 1805.
Lors de la campagne de 1805, il est commandant en chef de la réserve
de cavalerie de la Grande armée, et se distingue notamment
à Wertingen, Neresheim, Hollabrunn, Austerlitz. En récompense
de ses exploits, il est nommé grand-duc de Berg et de Clèves
le 15 mars 1806.
Il prend part aux campagnes de 1806 en Prusse et de 1807 en Pologne.
En 1808, il est envoyé en Espagne comme lieutenant de l’Empereur,
et il dirige la répression qui s’abat sur la ville de Madrid.
Napoléon lui donne le trône de Naples, devenu vacant
par la promotion de Joseph à celui d’Espagne.
Murat participe, à la tête de la cavalerie de la grande
armée, à la campagne de Russie, et c’est à
lui que Napoléon confie le commandement des débris
de la Grande Armée lorsqu’il quitte ceux-ci pour retourner
à Paris (décembre 1812). Mais Murat rentre dans son
royaume de Naples en janvier 1813 après avoir transmis le
commandement à Eugène de Beauharnais.
Il entame alors des négociations avec les Anglais dans l’espoir
de sauver son trône, mais rejoint Napoléon en Saxe
et commande la cavalerie pendant la campagne de 1813. En janvier
1814, il s’allie à l’Autriche et à l’Angleterre.
Après le retour de Napoléon de l’île d’Elbe,
Murat déclare la guerre à l’Autriche, mais est battu
à Tolentino (3 mai 1815).
Réfugié en France, il entreprend de reconquérir
son royaume et débarque en Calabre avec une poignée
de partisans le 8 octobre 1815. Capturé à Pizzo par
une compagnie de gendarmes aidés de paysans armés,
il est traduit devant une commission militaire et est exécuté
le 13 octobre 1815.
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