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Naples
(le Royaume de), grand pays d’Italie, qui occupe toute
sa partie méridionale. Il est borné N. par l’Etat
ecclésiastique, et par la mer, de tous les autres côtés.
Il a environ 100 lieues de long sur 27 de large. L’air y est sain,
et le territoire d’une fertilité merveilleuse en tout, produit
du vin, de l’huile, de la soie et du coton de bonne qulité
; mais les habitants passent pour inconstants, paresseux, fourbes
et dissimulés ; ce qui fait dire en proverbe que Naples est
un paradis habité par des diables. Ils sont cependant généreux,
bienfaisants et très bons, quand on sait les prendre. Le
pays est rempli de torents ; il comprend la terre d’Otrante, la
terre de Bari, la Capitanate, le Comté de Molise, l’Abruzze,
la terre de Labour, les Principautés, la Basilicate et la
Calabre. Il a eu souvent différents maîtres. Charles,
frère de St Louis, en fit la conquête, et ses descendants
l’ont possédé jusqu’en 1435, qu’il passa aux Aragonais
; les Français y rentrèrent en 1501, et en furent
chassés en 1604. Il passa aux rois d’Espagne, mais l’archiduc
Charles, depuis Charles VI, Empereur, s’en saisit en 1706. Il fut
donné par le traité de Vienne, en 1736, à l’Infant
Dom Carlos. Le royaume de Naples est fief de l’Eglise, et le Roi
en rend tous les ans au Pape le tribut d’une bourse de 7 mille écus
d’or, et d’une haquenée blanche. Naples en est la capitale. |
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Etat
de l'Eglise
Calabre
Abruzze
Capitanate
Basilicate
1736
Royaume
des
Deux-Siciles
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