Contrairement à ce qu'affirment,
à la suite du 2e récit de Sainte-Hélène,
tous les historiens :
Thiers
Siborne
Houssaye
Lachouque
Logie
et tous les autres...
Mais plus à droite, comme il ressort des témoignages :
du bulletin
de la bataille dicté par Napoléon
du général Gourgaud (1er récit)
du général Durutte
du colonel Combes-Brassard, du
6e corps
du colonel Janin, du 6e corps
du "témoin oculaire"
du plan de Craan
et tant d'autres...
(ces témoignages seront bientôt mis
en ligne sur ce site.)
Un détail ?
Napoléon est passé
maître dans l’art d’être plus fort que son adversaire
sur le terrain de la rencontre. Au cours de la bataille, il accentue
encore cet avantage. Tandis que se déroulent les péripéties
tragiques du combat sur l’ensemble du front, opposant aux appels
parfois pressants de ses maréchaux la sérénité
d’un esprit sûr de ses conceptions, il scrute le dispositif
adverse, en discerne les faiblesses et détermine l’objectif
le plus favorable à l’attaque. Sentant en fin la désorganisation
poindre chez l’ennemi, qui s’est prématurément usé,
il précipite, au point choisi, la masse de ses réserves.
L’apparition soudaine de ces forces, auxquelles l’ennemi ne peut
plus rien opposer, constitue ce qu’il appelle l’événement,
qui fixe le sort de la bataille. (Maréchal Pétain,
1931.)
A Waterloo, c'est le 6e corps (général
Mouton, comte de Lobau) qui devait constituer la masse de réserve
stratégique.
Sa position réelle sur l'échiquier éclaire
la pensée véritable de l'Empereur, et n'est donc nullement
un point de détail. Son déplacement dans les récits
successifs de l'Empereur nous livre l'analyse que Napoléon
fait de ses erreurs, erreurs qu'il ne peut avouer et qu'il fait
endosser à ses lieutenants.
S'il est vrai que le 6e corps ne se
trouvait pas à la place admise par tous les historiens de
la bataille, il s'ensuit automatiquement que toute l'histoire de
la campagne de 1815 est à refaire.
Mais est-il admissible de remettre
en cause ce que tant de savants docteurs et stratèges ont
répété depuis plus de 195 ans ? Peut-on toucher
à l'enseignement militaire, à la sacro-sainte doctrine
napoléonienne ?
Apparemment non.
Récit
de la bataille ;
Le débat.
|