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1 mars 1815 Jeudi 2 mars 1815 3 mars 1815 |
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Début
de la série : |
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| Paris ,
le 2 mars 1815. Le Roi souffre toujours un peu de la goutte ; il a entendu hier la messe dans ses appartements. - Les corps de l'armée s'empressent à l'envie de manifester leur vœu pour l'élection d'un monument consacré à la mémoire de S. M. Louis XVI. Les adresses qui parviennent journellement au ministère de la guerre, sont mises sous les yeux du Roi. Quel hommage plus touchant pour le cœur de S. M., que celui qui est offert à la mémoire de l'auguste et infortuné Monarque son prédécesseur ! S. M. a daigné agréer avec satisfaction cette nouvelle preuve des sentiments qui animent son armée. |
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On lit l'article suivant, dans la Quotidienne et dans la
Gazette de France : Des lettres particulières de Vienne, qui partent d'une source pure et voisine de la diplomatie, annoncent que les affaires du roi Murat prennent une teinte très sombre, et que, selon toutes les apparences, il sera forcé d'abdiquer la couronne de Naples. On parle de quelques indemnités qu'il recevrait ailleurs. Les mêmes lettres s'expriment, au sujet du prince Eugène, de manière à faire présumer que ses intérêts seront fort ménagés par le congrès, et qu'il sera traité avec beaucoup de bienveillance et de considération. | ||||
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Les affaires de la Saxe étant arrangées, on dit que
le roi de Prusse prendra le titre de Margrave de Lusace. | ||||
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On assure que le traité de Gand, conclu entre les négociateurs
des Etats-Unis et ceux de l'Angleterre, a été ratifié
par le gouvernement américain. | ||||
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L'armée autrichienne sur pied de paix sera composée
d'environ 300.000 hommes. La Prusse se propose de conserver sous les
armes une armée de 240.000 hommes. | ||||
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Il paraît certain que les monarques assemblés à
Vienne visiteront ensemble l'Italie. La tournée des augustes
personnages aura lieu par Venise, Milan, Turin, Gênes et Florence. | ||||
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Il vient d'être envoyé du ministère de l'intérieur,
dans toutes les préfectures, des timbres et cachets aux armes
royales, qui ont été fabriqués à la monnaie
des médailles, et qui seront répartis dans les communes
du royaume ; les anciens timbres seront fondus. | ||||
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Le pain de quatre livres première qualité, autrement
pain de boulanger, est diminué de cinq centimes, à
dater d'aujourd'hui : ainsi il ne se paye plus que 11 sous. Le
prix du pain de quatre livres même qualité, qui se vend
dans les marchés les mercredi et vendredi de chaque semaine,
est aussi baissé de cinq centimes ; il ne vaut plus que
10 sous. Le pain bis-blanc, aliment de la classe indigente, qui se
vend aussi dans les marchés, est diminué de dix centimes ;
ainsi il ne coûte plus que 7 sous, ce qui fait un peu plus de
8 centimes par livre. Il y a un an, à pareille époque,
le pain de quatre livres première qualité se vendait
14 sous, et dans l'année 1813 il a valu jusqu'à 18 sous.
La diminution du prix du pain rappelle naturellement une anecdote
du commencement du règne de Louis XVI. Ce Roi se promenait
seul et à pied aux environs de Choisy. il aborde un paysan
qui ne le connaissait pas, et lui demande quel était le prix
du pain. Le paysan lui répondit qu'il coûtait plus de
trois sous la livre. « C'est trop, dit le Monarque; il
faut que les Français mangent le pain à meilleur marché. »
Ce vœu, que ce bon Roi n'eut jamais le bonheur de voir accompli, se
trouve réalisé presqu'au moment où son auguste
frère a été rendu a nos vœux. | ||||
(Journal
de Lyon, 7 mars 1815.)
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