Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >    Faits et événements  >    1815  >

.

4 mars 1815     Dimanche 5 mars 1815    6 mars 1815

Début de la série : 
       

 

-On lit dans le Journal des Débats de ce 5 mars 1815 :

 
 

Londres, 28 février 1815.
La plus grande partie de la séance du Parlement du 27 février a été encore employée à la discussion des lois sur les grains. On s'est beaucoup echauffé, et on a fini par l'ajournement. Il était deux heures du matin lorsque la séance a été levée.
Les mots Point de lois sur les grains! se voient écrits aujourd'hui sur les murs dans différentes parties de la ville. (The Star.)

 
 
  Paris, le 4 mars 1815.
Un nommé Stevenot qui se cachait depuis plusieurs années, sous différents noms, avait imaginé de se donner de l'importance en formant dans Paris le plan d'une légion qu'il appelait royale. Il n'enrôlait point, mais il recevait des noms de candidats à des places d'officiers, feignait d'en composer des listes et promettait de les soumettre, lorsque le moment serait venu, à l’approbation de l'autorité compétente.
Comme tous les aventuriers de ce genre, il mettait en avant de grands noms, et était ainsi parvenu à en imposer un moment à quelques hommes respectables, à d'anciens serviteurs du Roi.
Les papiers de Stevenot ont été saisis, il y a quelques jours : on y a trouvé, non des états de corps comme on l'a prétendu mais quelques noms de vieux militaires qui auraient encore désiré reprendre du service, et se rendre utiles.
Le tout a été soumis au Roi, qui a ordonné des poursuites légales pour approfondir cette affaire, et pour punir celui qui, par d'aussi coupables manœuvres, avait fourni matière aux commentaires de la malveillance et aux vaines inquiétudes de l'esprit de parti.
Bientôt on a acquis la preuve que le nommé Stevenot, au lieu d'être un royaliste, comme il s'en vantait n'était qu'un révolutionnaire de 92, ayant probablement concouru au crime du 10 août, puisque, pour prix de ses services à cette fatale époque, il avait obtenu la place de commissaire aux scellés de la section de la Butte-des-Moulins.
Il avait tellement abusé de ses pouvoirs, en brisant les scellés dont la surveillance lui était confiée, et en volant dans les maisons qu'il parcourait,que même alors on se crut obligé de le livrer au tribunal criminel du département de la Seine. Il fut en effet condamné par ce tribunal à douze ans de fers, et envoyé au bagne de Brest,
Il s'en évada au bout de quelques mois, changea de nom, et joua différents rôles qui, quels qu'ils aient été, n'ont pas effacé la flétrissure judiciaire qui lui avait été imprimée.
Interrogé sur ces faits, il les a lui-même tous avoués. Il n'y a donc plus eu à voir en lui qu'un galérien évadé, et qui devait subir sa peine.
En conséquence, le gouvernement vient d'ordonner qu'il serait de suite reconduit, par la gendarmerie au bagne de Brest, pour y achever son temps. Il lui reste encore à subir plus de dix ans de fers.
 

Stevenot intrigant,
faux colonel et forçat

 

 

 

 

 

 

  On lit dans le Journal de Paris de ce Samedi 4 mars 1815 :      
 

Des lettres de Gênes portent que les Génois sont extrêmement mécontents d'avoir été livrés au roi de Sardaigne, et certes rien ne prouve mieux leurs sentiments à cet égard que l'accueil qu'a reçu hier ce prince à son entrée dans les murs de cette ville. Le peuple a gardé le plus morne silence. Pas une seule acclamation ; pas la moindre démonstration de joie. La musique militaire, el bruit même du canon n'ont pu le tirer de sa stupeur ; pas un seul individu ne s'est découvert au moment où S.M. passait. L'ordre d'une illumination générale n'a pu déterminer un seul citoyen, les fonctionnaires publics exceptés, à mettre un lampion sur les fenêtres. Le prince a été traité avec la même indifférence, pour ne rien dire de plus, en se rendant au théâtre et à son retour.
Quelques courtisans essayèrent de stimuler le peuple en criant eux-mêmes : Vive le Roi ! mais leurs clameurs furent impuissantes. Les craintes du gouvernement sont telles qu'il a, dit-on, requis une force extraordinaire de 300 hommes du 14e régiment, pour faire le service au palais et dans les environs. Rien n'égale le mépris avec lequel les troupes anglaises et surtout les officiers sont traités. Aux autres causes d'aversion qu'ils peuvent avoir pour leur nouveau maître, les Génois joignent un mtif réel de mécontentement, c'est que le pavillon de S.M. sarde est ce qu'ils appellent una bandiera schiava, parce qu'il n'est point respecté des Barbaresques. Cette circonstance doit porter un coup funeste au commerce de Gênes, si les Anglais ne le protègent, et il est douteux que nos vaisseaux de guerre aient le droit de leur accorde cette protection. (Morning Chronicle.)

 

 
 

Saxe.
Leipsick, 20 février 1815.
Plusieurs lettres qu'on a reçues aujourd'hui de Dresde portent que la plus grande partie des négociants de notre ville ont signé une supplique adressée au roi de Prusse, pour le prier de réunir notre ville à la Prusse. Cette nouvelle est dénuée de toute espèce de fondement. Personne ici ne désire cette réunion, quoiqu'on y soit très affligé de voir la Saxe tellement morcelée qu'elle perd toutes ses salines, et que les environs qui fournissaient à notre ville le bois et les grains passent sous une autre domination. La frontière du royaume est à peine à deux lieues de Leipsick.
Notre souverain chéri, Frédéric-Auguste, l'objet de l'affection de tous les Saxons, même de ceux qu'on lui arrache, passera ici demain ou après-demain pour se rendre en Bohême et peut-être de là à Vienne. Son passage ici donnera lieu à des scènes bien attendrissantes ; déjà quelques centaines d'étudiants se sont rassemblés ce soir sur différentes places, et ont fait retentir les airs des cris de Vive le roi Frédéric-Auguste ! C'est lorsque l'adversité atteint les têtes couronnées que l'on peut juger avec plus de certitude de l’attachement que leur portent leurs sujets. (Gaz. de Bayreuth.)

 
 
  Augsbourg, 25 février 1815.
Suivant les derniers avis reçus ici de l'Italie méridionale, tout y est encore dans le même état. Les troupes napolitaines occupent toujours les mêmes positions dans l'Etat de l'Eglise ; leur nombre n'a été ni augmenté, ni diminué.
On continue de dire que de grands changements dans l'Italie supérieurs s'effectueront sous peu de temps ; qu'il y aura deux États italiens soumis à l'Autriche, et dont chacun sera gouverné par un prince autrichien, avec le titre de vice-roi. Milan serait la capitale de l'un, et Venise celle de l'autre.
Les indemnités promises à la cour de Bavière ne sont pas encore définitivement réglées, mais on s'en occupe dans ce moment à Vienne. Selon quelques lettres particulières cette affaire éprouve de grandes difficultés et même une opposition marquante de la part d'une grande puissance du Nord de l'Allemagne.
     

 

L'Ambigu (de Peltier), n° CCCCXXX, 10 mars 1815.

 
 

Extrait d'une lettre de Paris, du 5 mars 1815.
Un Intrigant, le Colonel Stevenot.
Un prétendu colonel Stevenot avait été arrêté pari; police comme prévenu de recevoir et de provoquer des inscriptions pour la formation d'une garde royale. Il parait que ce Stevenot qui s’intitule colonel, quoiqu’il n'ait aucune commission, aucun brevet de ce grade, est venu d’Angleterre à Paris il y a quelques mois, et que, depuis son arrivée, il n’a cessé d’assiéger le gouvernement de plans et de projets pour la formation de différents corps militaires.
Il en avait entr'autres adressé un directement qui avait pour objet la création d’une légion royale, chargée de la garde de la ville de Paris et de ses environs. Cette proposition, comme toutes celles qui sont faites par des hommes sans mission, est restée sans réponse.
Cela n’a pas empêché le sieur Stevenot d’annoncer comme certaine la formation de ce corps, dont il devait être le commandant, et de faire ou laisser croire qu‘il était chargé de son organisation. En conséquence un grand nombre de demandes lui ont été adressées pour obtenir des emplois dans sa légion. Il avait déjà fait une vingtaine de dupes, lorsque la police a été instruite de cette affaire. Elle a aussitôt fait arrêter le prétendu colonel, et ses papiers ont été saisis.
Alors Stevenot s’est vu obligé de donner sur sa vie des éclaircissements qui ont appris qu’il appartenait à la justice depuis plus longtemps qu’on ne le supposait, et qu'il lui restait à subir encore dix ans de fers au bagne de Brest.
Voici en peu de mots l’histoire du prétendu colonel Stevenot: il était en 1789 facteur de la petite poste de Paris ; s’étant, à cette époque, montré chaud patriote, il fut nommé l’un des commissaires des sections de Paris ; ayant en cette qualité, et à l’aide de la force armée dont il disposait, commis, dans différentes maisons, des vols d‘armes, d’argent et de bijoux, il fut condamné en 1792, par le tribunal du département de la Seine, à douze années de fers, et à être préalablement exposé sur la place de Grève.
Conduit au bagne de Brest en exécution de ce jugement, il parvint à s’en évader au bout de deux ans. Il passa de là en Angleterre, où il a vécu d’intrigues, en prenant, comme à Paris, le faux titre d'émigré et d‘officier de l’armée royale.

 

Stevenot intrigant,
faux colonel et forçat

 

 

 

 

 

 

 

Avis aux lecteurs.

Tous les commentaires, critiques et suggestions sont les bienvenus.

Ecrire à info@1789-1815.com

Merci.

 
 

 


   

_ Retour au haut de la page.

 


 
 

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com © Bernard Coppens 2015 - Tous droits réservés.