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On lit dans la Quotidienne de ce jeudi 16 mars 1815 : |
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Londres,
11 mars 1815.
La nouvelle du débarquement de Bonaparte a produit l'effet
d'un coup de foudre. Chacun se dit que veut il ? qu'espère-t-il ?
Les discussions du congrès tirent à leur fin ;
tous les points principaux sont arrangés amicalement ;
tous les monarques sont unis pour le maintien de la paix ;
nulle part on ne voit les éléments d'une guerre. En
France, toutes les inquiétudes avaient cessé ;
la sage et généreuse conduite de Louis XVIII a gagné
tous les cœurs. Que veut donc Buonaparte ? Mais d'une autre
part serait-il assez téméraire pour être venu
sans avoir l'appui d'un parti ? En attendant, on sait seulement
que pour sortir de son île, il avait, dès le 20 février,
mis l'embargo sur les bâtiments qui s'y trouvaient ;
il rassembla ensuite sa garde, la harangua et la fit embarquer,
etc., etc. |
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L'exécrable scélérat dont les puissances alliées,
par une fausse politique, ont épargné la vie, est venu
susciter la guerre civile en France. Ce lâche hypocrite, qui
avait affecté de n'abdiquer que pour arrêter l'effusion
du sang, a employé tout le temps de son séjour à
l'île d'Elbe à tramer une conspiration avec ses anciens
complices en France. Il ne sera joint que par les amis du pillage
et de la rapine... Le paternel monarque des Français a fait
un appel à la fidélité de son peuple et à
la représentation nationale. Si les Français pouvaient
être ingrats envers un aussi excellent prince, ou insensibles
aux avantages du gouvernement constitutionnel et libéral sous
lequel ils vivent ; s'ils pouvaient hésiter un instant
de réunir tous leurs efforts pour écraser la vipère
de la Corse ; cet homme qui a été en même
temps leur fléau et leur opprobre, ils mériteraient
d'être effacés de la liste des nations ; car on
les jugerait alors étrangers à tous les principes et
tous les sentiments qui forment la garantie de la paix entre les peuple
de la terre. Mais n'anticipons pas un événement qui
serait une tache la plus noire dans les annales du genre humain. Espérons
plutôt que l'archi-traître périra de la mort ignominieuse
que ses crimes lui ont mérité depuis longtemps. (Times.) |
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Suisse.
Genève, 11 mars 1815.
La nouvelle de l'invasion de Buonaparte a fait suspendre toutes les
affaires. Notre conseil a expédié un courrier à
la diète suisse, pour demander des secours. On travaille à
mettre nos canons sur des affûts. Vingt pièces sont déjà
placées sur les remparts. On prend toutes les mesures nécessaires
pour repousser une attaque. Le cri général est de nous
ensevelir sous les ruines de cette ville plutôt que de nous
soumettre.
- Le canton de Vaud nous a fait offrir des troupes et de l'artillerie. |
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Paris,
15 mars 1815.
Les rapports des ministres de l'intérieur et de la guerre,
présentés hier à la chambre des Députés,
ont produit sur tous les esprits cette impression favorable qui est
le partage de la franchise et de la vérité. Le gouvernement
n'a rien dissimulé des dangers publics : il les a officiellement
déclarés. Il reçoit aujourd'hui la juste récompense
de cette seule manière de parler à des Français.
Les détails rassurants qu'il a publiés ont été
investis, en paraissant, de la confiance publique. Buonaparte, suivant
les derniers rapports reçus, n'était pas sorti de l'enceinte
de Lyon. Sa marche avait été rapide, mais il a fallu
s’arrêter. Il n'avait point occupé les départements
qui séparent Lyon de Fréjus : il les a traversés :
paisibles, abandonnés à ce repos après lequel
ils soupiraient depuis si longtemps, occupés à réparer
les malheurs de la guerre, et reposant à l'abri des lois protectrices
des personnes et des propriétés, les habitants étaient
loin de redouter un nouvel orage. Cet orage a passé au milieu
d'eux, mais il n'a rien entraîné avec lui. Buonaparte
se trouve isolé au milieu de la France armée contre
lui, et du souvenir de ses malheurs, et des justes terreurs de l'avenir
dont il voudrait nous menacer. Il comptait sur un secours venu des
places du Nord. Mais le génie de la France veillait. Nos forteresses
et nos garnisons sont restées fidèles ; ces corps
renouvellent leurs serments entre les mains des dignes généraux
qui tant de fois les ont conduits à la victoire. Les hommes
égarés sont rentrés dans leur devoir. Les traîtres
sont en fuite ou dans les fers ; le plus grand nombre de ceux
qui ont pris part à la rébellion seront effrayés
de leur solitude, et se hâteront d'invoquer la clémence
du Monarque. Cependant les moyens de défense s'organisent de
toutes parts avec cette célérité que le zèle
seul peut commander. (...) |
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Hier, Monsieur, frère du Roi, est descendu un moment dans la
cour des Tuileries. Aussitôt la foule l'a entouré avec
un respectueux empressement, en criant : Vive le Roi ! vive Monsieur
! vivent les Bourbons ! On baisait les mains et les habits de
ce prince chéri, qui répondait par des larmes et les
paroles les plus affectueuses à ces marques unanimes d'amour
et de dévouement. |
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Un train considérable d'artillerie avec des munitions de toute
espèce est en route de la Fère pour se rendre à
l'armée. |
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-Une
affiche placardée dans tout Paris, annonce que la ville de
Marseille, victime plus que toute autre de la tyrannie de Bonaparte,
a voté une somme de deux millions pour le régiment qui
aura l'honneur de prendre Bonaparte, mort ou vif. |
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Une souscription de 150.000 francs, pour le même objet, a été
proposé à Caen par un ancien garde-du corps qui a déposé
sur-le-champ 50 louis pour sa part. |
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Trois cents jeunes gens des premières familles de la ville
de Caen sont partis en 24 heures ; ils se sont armés et
équipés à leurs frais. |
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On mande d'Avignon que la population entière de cette ville
montre le plus grand dévouement. Un fort détachement
de la garde nationale est parti pour se joindre aux braves qui vont
combattre Bonaparte. |
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M. le comte Pozzo di Borgo, ambassadeur de l'empereur de Russie, doit
arriver aujourd'hui à Paris. Ce fut lui qui, avec le célèbre
général Paoli, fit bannir Bonaparte et sa famille de
l'île de Corse, en 1795. Il est un des généraux
hommes d'état de la Russie qui a le plus contribué par
ses plans à la chute du tyran de la France et de l'Europe. |
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M. le général Grundler est nommé
secrétaire-général, et M. Carrion de Nisas
secrétaire-général adjoint du ministère
de la guerre.
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Hier
M. le maréchal Macdonald descendait de chez le Roi. Il fut
reconnu par le peuple , qui cria avec transport : vive le maréchal
Macdonald ! - « Ce n'est pas là ce qu'il faut crier,
dit ce généreux guerrier, c'est vive le Roi !
ce Roi qui vous est conservé et dont aujourd'hui tous les maréchaux
de France vous répondent ainsi que moi. » |
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Ordre
du Jour.
Du 15 mars
1815.
Le lieutenant-général conte Belliard est nommé
major-général de l'armée commandée par
S. A. R. Mgr. le duc de Berri.
Le lieutenant-général comte Maison commande le premier
corps d'armée.
Le lieutenant-général comte Rapp, le deuxième
corps.
La cavalerie est sous les ordres du lieutenant-général
comte de Valmy.
Le lieutenant-général comte Rutty commande l'artillerie.
Le lieutenant-général Axos commande le génie.
– MM. les officiers-généraux, et officiers supérieurs
qui m'ont point encore reçu leurs lettres de services, ou
qui ne se sont pas rendus à Melun, et qui désirent
servir le Roi et la patrie, devront adresser leurs demandes écrites
à S. A. R. Mgr. le duc de Berri. Le lieutenant-général
Belliard, major-général de S. A. R., leur donnera
des ordres. |
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