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Talleyrand

     
 

     
Talleyrand : (Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord) 1758-1838. Evêque d'Autun en 1788, député du clergé aux Etats-Généraux . A l'Assemblée nationale, il soutient la constitution civile du clergé, et quitte l'état ecclésiastique. Après avoir émigré en Angleterre, puis aux Etats-Unis, il rentre en France et devient ministre des relations extérieures du Directoire (1797), poste qu'il conserve sous le Consulat et l'Empire. Il avait été un artisan des plus actifs du coup d'état du 18 brumaire.
Nommé chambellan en 1804, prince de Bénévent en 1806, il est disgracié en 1809.
Chef du gouvernement provisoire en 1814, il reprend le portefeuille des Affaires étrangères sous la première Restauration, et il joue un rôle essentiel au Congrès de Vienne.
Chef du gouvernement de juillet à septembre 1815. Il termine sa carrière comme ambassadeur à Londres (1830-1834). 

Le 23 fructidor an X (10 septembre 1802), Talleyrand avait épousé, à la mairie du XIe  arrondissement de Paris, Mme Grant (Catherine Noël Worlée, femme divorcée, de Georges-François Grand ou Grant). Les témoins avaient été Roederer, l'amiral Bruix, le général Beurnonville et le prince de Nassau. Ce mariage avait été contracté sous la pression du Premier Consul, qui voulait mettre fin à une situation notoirement irrégulière.

 
 
 

Voir la justification de la vie politique de Talleyrand par lui-même, dans la déclaration complémentaire à son testament, du 17 mai 1838.

     

 

Dans un ouvrage publié en Allemagne en 1804, sans nom d'auteur, mais qui est dû comte de Schlaberndorff (Napoléon Bonaparte et le peuple français sous son consulat), on trouve le portrait suivant de Talleyrand :

   
 

« Pour se faire mieux valoir, Bonaparte devrait toujours avoir à ses côtés, quand il est en représentation, ce personnage ravagé qui semble soutenu par son ample costume d'apparat. Il est difficile de voir une individualité d'aspect plus chétif et plus terne. Son air d'abattement physique, sa physionomie éteinte indiquent l'homme énervé par les jouissances; son corps émacié se traîne péniblement et par saccades sur des pieds difformes de naissance. Il faut être profond physionomiste pour deviner sous cette enveloppe répulsive et morne, sous ces allures languissantes, dans ces yeux bleus presque morts où ne brille qu'une étincelle de vie, en un mot, à travers tous les caractères du type blond affadé, l'habile et rusé prélat diplomate qui dupe la France et l'Europe. »

     

 

 

Extrait des Mémoires de Talleyrand.

     

 

 

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