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Abattis
s'écrivait à l'époque "abatis".
Abatis, s. m. Quantité de choses abattues,
telles que bois, arbres, pierres, maisons. Les ennemis embarrassèrent
les chemins par de grands abatis d’arbres. Cette rue est bouchée
par un abatis de maisons.
On dit aussi, Faire un abatis, un grand abatis de gibier,
pour dire, en tuer beaucoup.
On appelle aussi Abatis, les pieds, la tête, le cou,
les ailerons, etc des volailles. Des abatis de dindon, etc.
(Dictionnaire de l'Académie
Française, 1787.)
Abatis, Lieu où les bouchers tuent le bétail.
(Dictionnaire de l'Académie
Française, 1787.)
Abatis : (Fortification) Dans l’origine
des sociétés, l’homme trouva nécessairement
sur le sol qu’il foulait des pierres pour armes ; vaincu, il dut
aller se réfugier dans les forêts, et la dépouille
des arbres lui donna des armes offensives, telles que la massue,
le javelot, l’arc et la flèche ; et des armes défensives
dans l’écorce qui lui fournit un bouclier. L’état
de sociabilité avançant toujours, et la guerre étendant
ses ravages, des peuplades entières se trouvèrent
en présence ; le parti le plus faible se retrancha dans les
forêts et s’en fit un abri capable d’égaler les forces
du parti dominant et battant la campagne à découvert.
Ainsi furent faites les premières fortifications, avec des
abatis d’arbres façonnés, aiguisés et jonchés
sur la terre, de manière à braver les insultes de
l’attaquant et à supporter ses efforts avec plus de chance
et de sécurité.
Toutes les histoires de l’antiquité font mention de ce genre
de fortification, qui sert encore dans nos armées. (...)
De toutes les fortifications de campagne, les abatis sont, dans
un pays couvert, ce qu’il y a de plus prompt, de plus commode et
de plus fort. La guerre de la révolution nous en a offert
une foule d’exemples. H…de. (Encyclopédie
moderne de Courtin, tome pemier, 1823 - La signature est celle
de Hortode.)
Abatis. Les abatis sont des arbres entiers avec
leurs branches que l’on dégarnit de feuilles. On aiguise
les plus fortes branches, et l’on coupe les mêmes branchages
; on tourna la tête des arbres vers l’ennemi, on fixe les
troncs avec de forts piquets, on les lie entre eux avec des harts,
des cordages, etc. Ils doivent être assez près les
uns des autres pour que leurs branches s’entrelacent. Si l’on dispose
de plusieurs rangées d’abatis, il faut les séparer
assez pour que si l’ennemi incendiait la première, le feu
ne pût se communiquer à la seconde.
Ce genre d’obstackle est fréquemment employé à
la guerre, soit pour augmenter la force d’un retranchement, soit
pour couvrir une position, intercepter une route, rompre un gué,
etc.
Dans un ouvrage de fortification, la place des abatis est sur la
berme de contrescarpe, ou à la queue du glacis. Ce dernier
emplacement est fort avantageux quand on entaille le glacis pour
y enfoncer les abatis, et par ce procédé, on les soustrait
en partie au feu de l’artillerie. (Coty, Supplément au Dictionnaire
de l’artillerie, Paris, 1832.)
Acte de Navigation
: voir Navigation act.
Adjudant sous-officier : La création des
adjudants sous-officiers date du ministère du duc de Choiseul
; cet emploi ne fut cependant établi généralement
parmi les troupes françaises qu’à dater de 1776. (Berriat,
Législation militaire, 1812, tome 1, page XXVI.)
Aéronaute (phys.) Mot nouveau,
dérivé du grec aér, l’air, et nautis, navigateur ;
navigateur aérien, celui qui parcourt les airs dans un ballon ou
un aérostat. (Vocabulaire
d’agriculture, 1810.)
Affiche : Petite feuille périodique, où
l'on apprend à connoître tout ce qui se fabrique de
merveilleux, soit en fait de marchandises, soit en fait d'ouvrages.
Les selliers, les bijoutiers, les marchandes de modes, les auteurs
ont beaucoup d'obligation aux affiches. Elles mettent sur les voies
les personnes curieuses d'acheter, et tous les colifichets se débitent
avec le plus grand succès. L'affiche qui annonce les comédies,
et les Opéra est l'ouvrage dans Paris, qui est le plus universellement
lu. (Caraccioli, Dictionnaire critique, tome 1, Lyon 1768.)
Afficheur : Il n'y avait autrefois que des afficheurs
de monitoires, d'arrêts, de pièces de théâtre,
de livres, et de terres à vendre ; maintenant les afficheurs
de mérite sont communs. C'est une charge qu'on se donne à
soi-même, et qu'on exerce aux dépens de la modestie
et de la raison. (Caraccioli, Dictionnaire critique, tome 1, Lyon
1768.)
Afrique : voir Abrégé
de l'Histoire de France, 1789.
Aga : s.m. Mot
très commun dans l’Histoire des Turcs. Commandant, gardien.
Aga des Janissaires. Aga-si, veut dire, commandant de,
gardien de. La préposition se met après le substantif
régissant. Capou Aga-si, gardien de la Porte. Kisler
Aga-si, gardien des filles. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 5e édition, Paris 1798.)
Aiguillettes
Ajustement : On n'est bien ajusté, qu'autant
qu'on est selon la mode, de sorte que c'est moins le goût
que l'usage qui détermine la parure. La science et la probité
étoient autrefois les meilleurs ajustements. (Caraccioli,
Dictionnaire critique, tome 1, Lyon 1768.)
Albâtre : s.m. Pierre
de la nature du marbre, mais plus transparente, et qui est remplie
de veines diversement colorées. L'albâtre le plus estimé vient d'Orient,
et se nomme pour cette raison albâtre oriental.
On dit figurément et poétiquement, Une gorge d'albâtre, pour
dire, une gorge extrêmement blanche. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 1787.)
Alcarazas (économ.) Mot arabe
qui désigne des vases de terre, très poreux et destinés à rafraîchir
l’eau que l’on veut boire, au moyen de l’évaporation. Ces vases
sont d’un usage général en Espagne, en Egypte, où ils portent le
nom de bardak, dans les Indes où on les appelle gargoulettes,
etc. On en fabrique actuellement à Paris. (Vocabulaire
d’agriculture, 1810.)
Allumette, s.f., petit
fétu de bois sec et blanc, de roseau, de chenevotte, de sapin,
soufré par les deux bouts, servant à allumer la chandelle,
et vendu par les grainetiers et les fruitières. Les allumettes
paient d’entrée deux sous le cent, et un sou de sortie. (Encyclopédie,
tome 1, 1751, p 289.)
Alun, s.m. Sel neutre, d'un goût austère
et astringent, formé par l'union de l'acide vitriolique et d'une
terre absorbante ou alcaline, dont la nature n'est point encore
parfaitement connue des chimistes. Alun de roche. Alun brûlé.
Alun calciné. Poudre d'alun. Eau d'alun. Laver un livre dans de
l'eau d'alun. On appelle Alun de plume, une espèce de
talc qui est par petits filaments, et qui s'appelle autrement Pierre
d'amiante. (Dictionnaire de l'Académie Française, 1787.)
Amadis : bouts de manches attachés
à des chemises faites en forme d'aubes. Les femmes de province
portent maintenant des robes en amadis. Cette mode vint d'Italie,
et dispense celles qui s'en servent d'avoir des manchettes à
dentelle, ce qui la rend autant utile que commode, et ce qui l'éloignera
des cours à perpétuité. (Caraccioli, Dictionnaire
critique, tome 1, Lyon 1768.)
Amadou.
Cette substance dont on fait usage pour se procurer du feu, soit
par la collision du silex et de l'acier, soit par la condensation
subite de l'air dans un briquet pneumatique, est une variété
du Boletus igniarius qu'on trouve sur les vieux frênes
et sur d'autres arbres. On l'emploie dans les artifices de guerre
et on le comprend dans les menus achats.
Comme on peut être dans le cas d'en fabriquer pour les besoins
de l'artillerie, voici le procédé au moyen duquel
on le prépare : on le fait bouillir dans l'eau pour en extraire
les parties solubles, puis on le sèche, et on le frappe avec
un maillet pour en rendre la texture moins serrée. Il a alors
l'apparence d'une peau de daim très spongieuse. Enfin on
l'imprègne d'une dissolution de nitre, et on le sèche
; dans cet état il est connu sous le nom d'amadou ou
de mèche d'Allemagne. (Coty, Supplément au Dictionnaire
de l’artillerie, Paris, 1832.)
Amiante,
s.m. Matière minérale dont on fait de la toile incombustible. Les
anciens brûlaient les corps dans de la toile d’amiante. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 1787.)
Antiquaire, s. m. Celui
qui est savant dans la connaissance des monuments antiques, comme
statues, médailles, etc. C’est un grand antiquaire. Tous
les antiquaires conviennent que cette médaille est fausse.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 1787.)
Appointé : l’appointé était
le premier fusilier de la compagnie. Ce grade existe encore dans
les régiments suisses, dans les canonniers de côtes
et dans le train du génie (p. XXVI) (Berriat, Législation
militaire, 1812, tome 1, page XXVI.)
Armée : Une
armée est un étrange chef d'œuvre de combinaison où la force résulte
d'une somme énorme d'impuissance. Ainsi s'explique la guerre, faite
par l'humanité, contre l'humanité, malgré l'humanité. (Victor Hugo,
Les Misérables, Deuxième partie, Livre deuxième – III.)
Arnautes,
s.m.
pl. peuples d'Albanie, sur la côte orientale du golfe de Venise
; ils sont errants et vagabonds. On donne aussi le nom d'Arnautes
aux Albanais qui se sont fixés dans l'île de Nio, une de celles
de l'Archipel. (Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des Sciences,
etc. tome 1, 1751 p. 700.)
Arnautes, nation des montagnes d'Albanie,
servant dans la garde des pachas de Syrie. (Vosgien,
Dictionnaire géographique, 1825, p 46.)
Arpent,
s.m. (Agriculture), c'est une certaine étendue de terre qui
contient cent perches carrées, c'est-à-dire dix perches de long
sur dix perches de large, la perche étant évaluée sur le pied de
trois toises ou dix-huit pieds. Les métairies, les fermes, les bois,
etc., s'estiment ordinairement en arpents. On dit qu'une prairie,
qu'un jardin, qu'un champ contient tant d'arpents. En Angleterre,
ainsi qu'en Normandie, on compte les terrains par acres.
(Encyclopédie, tome 1,1752.)
Arpent : s.m.
Certaine étendue de terre, contenant ordinairement cent perches
de superficie. Un arpent de terre labourable. Un arpent de pré.
Un arpent de vigne. Un arpent de bois. Un bois de tant d'arpents.
Un étang qui contient tant d'arpents. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 1787.)
Aune
: L’aune est la mesure de longueur
qui servait à mesurer les étoffes, les toiles, les
rubans, etc. Les autres longueurs se mesurent en pieds, pouces,
lignes. Ainsi le tailleur se sert de ces dernières mesures
pour prendre les mesures de son client et pour tracer les pièces,
mais de l’aune pour mesurer l’étoffe.
L’aune de Paris contient, d’après l’Encyclopédie (1751),
3 pieds 7 pouces, 8 lignes (1,191 m).
Le Dictionnaire de l’Académie (1787) écrit : Mesure
de trois pieds huit pouces de longueur, telle qu’elle est à
Paris.
D’après l’Encyclopédie, elle se divise de deux manières
:
- soit en demi-aune, en tiers, en sixième et et en douzième
;
- soit en demi-aune, en quart, , en huit et en seize.
Le seizième serait, d’après l’Encyclopédie,
la plus petite partie de l’aune, “après laquelle il n’y a
plus de division établie dans le commerce”. On voit cependant,
que pour le travail de coupe, les tailleurs utilisaient jusqu’au
96e !
Aurore : voir Couleurs.
Auvents (...) en effet, de
tous les temps on s’est plaint des inconvénients des auvents
en bois, dont la forme et la saillie effraient la vue, interceptent
l’air et, en obscurcissant le jour des boutiques, favorisent la
mauvaise foi de certains marchands, qui profitent d’ailleurs de
la grande saillie de ces auvents pour étaler sur la voie
publique quantité de marchandises aussi contraires à
la sûreté des citoyens que nuisibles à leur
passage. (Ordonnance du bureau des finances concernant les corniches
qui se pratiquent à la face des maisons, Paris, 29 mars 1776,
dans Jourdan, Isambert et Decrusy, Recueil général
des anciennes lois françaises, 1774-1776, Paris 1826,
p. 523.)
Avaloire : Bande de cuir qui enveloppe la croupe
du cheval sous les fesses. (Coty,
Supplément au Dictionnaire de l’artillerie, Paris, 1832.)
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Dictionnaire
de marine
Diction. du
Cultivateur
Dictionnaire du général
Bardin
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