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Safran,
ou Crocus, sub. masc. (on prononce l's dans crocus.) Plante
bulbeuse, que l'on cultive en Gâtinois et dans plusieurs provinces
de France. Elle fleurit au commencement de l'automne. Sa fleur est
bleue, mêlée de rouge et de purpurin. Du milieu de cette fleur sort
une houppe partagée en trois filets. On la recueille, on la fait
sécher, et on l'emploie à une multitude d'usages en médecine, en
teinture, et même dans la cuisine. Il se dit plus ordinairement
de cette même houppe séchée et réduite en poudre qui, étant délayée,
jaunit entièrement la liqueur où on la met.
On dit d'un homme qui a la maladie ictérique ou jaunisse, qu'il
est jaune comme du safran. Il a le teint jaune comme safran. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris 1798.)
Salines : le lieu
où se fait le sel, soit par la chaleur du soleil, soit par le moyen
du feu. La saline de Pecquais. Les salines de Brouage. La saline
de Marsal. La saline de salins. Les salines de Lorraine. Les salines
rapportent tant de revenu à ce Prince-là. Il se dit aussi des
rochers, des mines d'où l'on tire du sel. La saline de Cardonne.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Salique : adj.
f. Il ne se dit guère que dans cette phrase, La Loi salique.
La Loi salique est la loi qui exclut du Trône de France les
filles et leurs descendants. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 5e édition, Paris 1798.)
Sanhédrin,
s. masc. Nom qu’on donnait chez les Juifs au principal de leurs
tribunaux. Les affaires importantes étaient portées
au Sanhédrin, qui les jugeait en dernier ressort. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris 1798.)
Sangiac, s.m. Titre de dignité
en Turquie. Gouverneur subordonné à un Béglierbeg.
Dans son origine, il signifie un étendard. Les Sangiacs
ne peuvent faire porter devant eux qu'une queue de cheval. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris
1798.)
Sarrasin : adj. Il n'est d'usage que dans cette phrase, Blé
sarrasin, qui se dit d'une espèce de blé qu'on appelle autrement
Blé noir. On l'emploie en médecine comme détersif, apéritif
et résolutif. Il sert aussi à la nourriture des volailles. Il est
quelquefois substantif. Cette terre n'est propre qu'à porter
du sarrasin. Semer du sarrasin. Gâteau de sarrasin.
Voir Dictionnaire du Cultivateur : Bled
noir ou bled sarrazin
Sassafras,
s.m. (mat. méd.) bois étranger nommé
sassafras ou lignum pavanum par J. Bauhin. C’est
un bois d’un roux blanchâtre, spongieux et léger ;
son écorce est spongieuse, de couleur de cendre en-dehors,
et de rouille de fer en-dedans, d’un goût âcre, douçâtre,
aromatique, d’une odeur pénétrante qui approche de
celle du fenouil ; on nous l’apporte de la Virginie, du Brésil,
et d’autres provinces d’Amérique. (…)
Le sassafras excite la transpiration, la sueur et les urines.
Il incise et résout les humeurs visqueuses et épaisses
; il lève les obstructions des viscères ; il est bon
pour la cachexie, les pâles couleurs, et l’hydropisie. Il
éloigne les attaques de la goutte. Il tend à remédier
à la paralysie et aux fluxions froides. On l’emploie utilement
dans les maladies vénériennes. On le donne en infusion
depuis demi-once jusqu’à deux onces ; on l’emploie souvent
dans des décoctions sudorifiques et échauffantes.
Par la chimie on retire du bois de sassafras une huile essentielle,
limpide, très pénétrante, qui sent le fenouil
et qui va au fond de l’eau. On fait macérer dans une grande
quantité d’eau ce bois râpé avec son écorce,
et on distille ensuite. La dose de cette huile est depuis dix gouttes
jusqu’à vingt, pour exciter la sueur. Une partie de cette
huile mêlée avec deux parties d’esprit de nitre bien
rectifié, fermente aussitôt très violemment
; elle s’enflamme, et lorsque la flamme est éteinte, il reste
une substance résineuse. (D.J.)
Saturne. Les chimistes appellent le plomb,
Saturne ; Sel de saturne, la combinaison de l'acide du vinaigre
avec el plomb, quand cette combinaison est solide ; extrait de
saturne, cette même combinaison, quand elle a la consistance
de sirop ; et Vinaigre de saturne, quand elle est liquide.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Seigneur : On appelle communément
l’Empereur des Turcs, le Grand-Seigneur.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Sellette : Petit siège
de bois fort bas sur lequel on oblige un accusé de s'asseoir
pour subir le dernier interrogatoire, lorsque les conclusions du
ministère public tendent à peine afflictive.
Cela se pratique ainsi, tant en première instance que sur
l'appel: au lieu que, dans les premiers interrogatoires, l'accusé
doit être seulement debout, tête nue, en présence
du juge qui l'interroge. Quand les conclusions ne tendent pas à
peine afflictive, l'accusé subit le dernier interrogatoire,
debout derrière le barreau, et non sur la sellette. C'est
ce qui résulte tant de l'art. 21 du tit. 14 de l'ordonnance
criminelle du mois d'août 1670, que de la déclaration
du 13 avril 1703.
Les curateurs et les interprètes doivent toujours être
interrogés derrièrre le barreau, et jamais sur la
sellette, quand même les conclusions tendraient à peine
afflictive contre l'accusé.Telles sont les dispositions de
l'art. 23 du tit. 14 qu'on vient de citer. (M. Guyot.)
[L'art. 24 de la loi du 9 octobre 1789 abolit, dans tous les cas
, l'usage de la sellette aux derniers interrogatoires.] (Merlin,
Répertoire universel et raisonné de jurisprudence,
tome 30, 1828.)
Séné, subst. masc.
Arbrisseau qui croît au Levant, et dont on nous apporte les
feuilles que l’on nomme aussi Séné. C’est
un grand purgatif. On appelle Follicules de séné,
l’enveloppe de la semence du séné.Les follicules
du séné ne purgent point aussi puissamment que les
feuilles. Un gros de séné. Faire infuser du séné
dans de l’eau. Se purger avec du séné. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris
1798.)
Serge : dans le commerce, est
une étoffe de laine piquée ou croisée, manufacturée sur le métier
à quatre marches ou pédales, de la même manière que l'on fabrique
les ratines ou autres étoffes. La bonté des serges se connaît à
la croisure, et celle des draps à la filure. Il y a des serges
de différentes espèces, qui prennent leur nom de leurs différentes
qualités, ou des endroits dans lesquels on les fabrique. Celle qui
a le plus de réputation, est la serge de Londres ;
elle est maintenant très estimée dans les pays étrangers, particulièrement
en France, où l'on a établi avec beaucoup de succès une manufacture
de cette espèce sous le titre de serge façon de Londres. (...)
( L'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Arts et des Métiers,
tome 15, 1765.)
Serments : Les
cinq serments de Bruxelles étaient des confréries à vocation militaire
rattachées aux corporations : le grand serment des arbalétriers,
le petit serment des arbalétriers ou serment de Saint-Georges, le
serment des archers ou de Saint-Sébastien et de Saint-Antoine, le
serment des arquebusiers ou de Saint-Christophe et le serment des
escrimeurs ou de Saint-Michel. En 1787, les serments formèrent des
compagnies supplémentaires de volontaires, sous le nom d’agrégés.
Serpentine,
s. fém. Pierre fine tachetée comme la peau d'un serpent. Un vase,
une tasse de serpentine. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 5e édition, Paris 1798.)
Siamoise. Substant. Fémin. Etoffe
de coton fort commune, imitée des toiles de coton fabriquées à Siam.
Siamoise de Rouen. (Dictionnaire de l'Académie Française,
5e édition, Paris 1798.)
Simple, subst. masc. Nom général
des herbes et des plantes médicinales. La centaurée
est un simple d’une grande vertu. Il est plus usité
au pluriel. Il connaît bien les simples. Les vertus des
simples. Le jardin des simples. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 5e édition, Paris 1798.)
Sofi, ou Sophi.
substant. masc. Nom que les Occidentaux donnent au Roi de Perse.
Soudan, s.m. (Hist. Mod.) ou comme on
le trouve dans nos vieux auteurs soldan, et en latin
soldanus ; était le nom qu'on donnait autrefois aux lieutenants
généraux des califes dans leurs provinces et dans leurs armées ;
mais la puissance des califes étant déchue peu à peu par diverses
révolutions, et surtout par le trop grande étendue de pays soumis
à leur domination ; ces lieutenants généraux s'érigèrent en souverains.
Saladin, général des troupes de Noradin roi de Damas, prit ce titre,
et fut le premier soudan d'Egypte. Les empereurs turcs
détruisirent toutes les petites dynasties que les soudans avaient
fondées dans l'Asie mineure, comme celle de Cogni, de Caramanie,
etc. et soumirent aussi celle d'Egypte en 1516. (...) ( L'Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné des Arts et des Métiers, tome 15, 1765.)
Sous-officier : Ce dernier titre
a été substitué au premier (bas officier) par
le décret du 29 octobre 1790. (Berriat, Législation
militaire, 1812, tome 1, page XXVI.)
Le décret du 1er janvier 1791 sur la formation de l'infanterie
portait : "XIV. Suppression du titre de bas-officier. - Le
titre de bas-officier sera supprimé, et il y sera substitué
celui de sous-officier : sous cette dernière dénomination,
on comprendra à l’avenir les sergents-majors, tambours-majors,
sergents, caporaux-fourriers et caporaux."
Stathouder, mot, qui, dans la
langue hollandaise moderne, équivaut à despote. lit-on dans
le Moniteur à la date du 10 avril 1790. D’après l’Encyclopédie,
le titre répond à celui de lieutenant-général de l’Etat.Le mot
est en fait l'exacte traduction de lieu-tenant. Le stathouder
(mot qui s'écrit stadhouder en néerlandais), était à l'origine
le délégué du roi dans la province de Hollande. Guillaume d'Orange,
dit le Taciturne, fut le premier stadhouder. Son fils Maurice lui
succéda en 1584).
Le stathouder dont la dignité était héréditaire depuis 1747,
était amiral de l’Union et capitaine général des cinq provinces
de Zélande, Hollande, Utrecht, Gueldre et Overyssel. Sans posséder
toutes les prérogatives d’un souverain (les Provinces-Unies étaient
une république), le prince d’Orange, qui
était revêtu de cette charge, tendait à en acquérir le pouvoir.
L’échec de la révolution de 1787
et l’intervention prussienne renforcèrent encore le pouvoir du stathouder.
Stavelot :
Stavello : petite ville d’Allemagne, entre le pays de Liège
et les duchés de Limbourg et de Luxembourg, sur la rivière d’Amblève,
à une lieue au-dessus de Malmédie, et à 4 de Limbourg. Elle a une
ancienne abbaye de l’ordre de S. Benoît, fondée dans le septième
siècle ; son abbé est prince de l’Empire, et souverain de la ville.
(Encyclopédie, tome 15, p. 506 - 1765).
Subdélégué : (Gram. et jurisp.)
On entend ordinairement par subdélégué, une personne que l'intendant
ou commissaire départi dans une province commet dans chaque ville
ou bourg de son département, pour y exécuter les ordres et mandements
qu'il lui adresse, pour y faire exécuter les ordres du roi, veiller
à tout ce qui intéresse son service, et qui est de la compétence
de l'intendant, et lui en rendre compte. (Encyclopédie,
tome 15, p. 561 - 1765).
Sublime Porte : La
Sublime Porte était le nom donné par les Ottomans à la cour du Sultan.
Par la suite, cette dénomination s’étendit à l’empire
ottoman pris dans son ensemble.
Sucre,
s.m. Suc très agréable et très doux, qui se tire d'une espèce de
cannes qui viennent dans les pays chauds, et se cultivent surtout
aux Indes Occidentales, qui s'épaissit, se durcit par le moyen du
feu, et qu'on blanchit par le raffinage. Canne à sucre. Moulin
à sucre. Faire du sucre. Epurer, raffiner le sucre. Sucre fort blanc.
Sucre raffiné. Pain de sucre. Râper, égruger du sucre. Ce vaisseau
a apporté tant de caisses de sucre. Rôtie au sucre. Faire fondre
du sucre, etc.
On appelle Sucre brut, le sucre qui après avoir été cuit,
n'est pas encore raffiné ; Sucre raffiné, le sucre brut qu'on
fait fondre dans une quantité proportionnée d'eau de chaux ; on
le clarifie avec des blancs d'œufs dans de l'eau sur un feu gradué,
et on le cuit ensuite ; Sucre royal, le sucre qui a
été raffiné deux fois ; Sucre noir, le sucre brut qui
n'a pas un bel œil, et qu'on n'a pas assez essuyé et écumé quand
on l'a cuit ; le Sucre bis est fait de ce sucre noir.
On appelle Sucre candi, du sucre cristallisé ; Sucre d'orge,
une composition faite avec du sucre et de l'eau d'orge,
et de laquelle on sert ordinairement pour le rhume ; Sucre tors,
une composition faite de sucre et de jus de réglisse, qui est
en petits bâtons tortillés, et dont on se sert pour la même incommodité
; et sucre rosat, du sucre blanc cuit dans de l'eau
de rose et réduit en tablettes.
On fait aussi une espèce de sucre avec le suc tiré par incision
de l'érable et aussi du bouleau.
On appelle Confitures à mi-sucre, les confitures où l'on
ne met que la moitié du sucre qu'on a coutume de mettre aux autres.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Suffragant
: signifie en général celui qui a droit de suffrage dans une
assemblée. On donne ce titre aux évêques, relativement à leur métropolitain,
parce qu'étant appelés à son synode, ils y ont droit de suffrage
; ou bien parce qu'ils ne peuvent être consacrés sans son suffrage
ou consentement.
Chaque métropolitain a ses évêques suffragans ; par exemple
l'archevêque de Paris a pour suffragans les évêques
de Chartres, de Meaux, d'Orléans et de Blois.
L'appel des sentences rendues par les officiaux des évêques suffragans
se relève par-devant l'official du métropolitain. (L'Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné des Arts et des Métiers, tome 15, 1765.)
Suffragant, adj. Mas. Il se dit
d'un évêque à l'égard de son métropolitain. Les évêques de Chartres,
de Meaux, d'Orléans et de Blois, sont suffragants de l'Archevêque
de Paris.
Il s'emploie plus ordinairement au substantif. L'Archevêque
de Tours a pour ses suffragants les évêques de… Les Suffragants
de l'Archevêque de Paris sont les évêques de . . . Appeler du suffragant
au Métropolitain. (Dictionnaire de l'Académie
Française, 5e édition, Paris 1798.)
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