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   Annuaire 1789-1815   >   Bibliographie   >

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Vosgien

 

     

Un grand nombre de notes de l’Annuaire sont extraites du Dictionnaire géographique de Vosgien. Il a paru que cet ouvrage, malgré ses imperfections, était le plus à même de donner sur les différents pays du monde les notions que pouvait en avoir de 1789 à 1815 l’observateur de la vie politique.
On lit dans la Bibliographie de la France (ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie) de 1844 que le nom propre de Vosgien "est depuis longtemps devenu un substantif pour désigner d'un seul mot des dictionnaires géographiques".

Le Dictionnaire de Vosgien était en fait l'ouvrage d'un abbé lorrain, né à Vaucouleurs dans les Vosges, Jean-Baptiste Ladvocat (1709-1765).

Le Dictionnaire de Vosgien connut de nombreuses éditions, de 1747 à 1851.

Les premières éditions du portaient le titre de :

 
 
 

Dictionnaire géographique portatif,

ou Description de tous les royaumes, provinces, villes, patriarchats, évêchés, duchés, comtés, marquisats, villes impériales et anséatiques, ports forteresses, citadelles et autres lieux considérables.

Avec leur longitude, leur latitude, selon les meilleures cartes, les sièges que les villes ont soutenus, les grands hommes qu'elles ont produits, &c., les lieux où se sont données les principales batailles. Traduit de l'anglais, sur la 13e édition de Laurent Echard, avec des additions & des corrections considérables, par Monsieur Vosgien, chanoine de Vaucouleurs.

     
 

Les citations du "Dictionnaire géographique portatif " que l'on trouve sur ce site sont tirées des éditions de 1758, 1789, 1799 (an VIII) et 1809.

D'après la "Biographie" de Delandine, le Dictionnaire de Vosgien ne serait pas traduit de l'ouvrage de Echard*, mais il s'agirait plutôt d'une compilation d'un dictionnaire français :
"Nous avons sous les yeux l'original anglais, avec lequel il n'a presque aucun rapport ; mais Ladvocat voulut accréditer son ouvrage, en le présentant comme une production de l'Angleterre. "

Pour Delandine, le "Vosgien" était "un assez bon abrégé du Dictionnaire géographique de Brusen de la Martinière".

Grand succès de librairie, le Dictionnaire géographique portatif, d'abord édité par Didot à Paris, fut réédité et réimprimé un grand nombre de fois, à Paris, à Bâle, à la Haye. Il connut aussi diverses contrefaçons.

Voici l’annonce de cet ouvrage, telle qu’elle est parue dans le Journal de Paris, le 16 pluviôse de l’an VIII :

     
  Dictionnaire géographique de Vosgien. 3me édition, revue, corrigée et augmentée pour la partie géographique et historique, sur celle de l’abbé Mann (1792) ; et sur celle de l’abbé Feller. 2 vol. (1791-94, v. st.) et pour la nouvelle division de la France, sur le Dictionnaire de Prudhomme. 2 forts vol. in-8° de plus de 600 pag., avec deux cartes. An 7. - Prix, 10 fr. br., et 14 fr fr. de port. - A Bruxelles, chez B. Lefrancq, impr.-libr., rue du Capitole, n° 403 ; et se trouve au même prix, à Paris, chez Janet, libr., rue Jacques, n° 31 ; Desenne et Maret, libr. Palais-Egalité ; et Hocquart, libr. rue de la Harpe. - A Anvers, Gand, Courtray, Bruges, Ipres, Mons, Liège, Lille, Amsterdam, la Haye, etc.
On a ajouté à ce Dictionnaire plus de 3000 nouveaux changements survenus dans plusieurs gouvernements depuis 1789, jusqu’à ce jour ; le nom des départements, des cantons et de leurs chefs-lieux ; les sièges que les grandes villes ont soutenus ; les noms des grands hommes qu’elles ont produits ; les principales batailles, les époques de l’entrée des Français dans la Belgique, en Hollande, en Italie, etc. etc. ; et une infinité de détails qui ne se trouvent dans aucune autre édition de cet ouvrage.
Il est peu d’ouvrages dont on ait fait autant d’éditions que du Dictionnaire de Vosgien ; ce qui prouve son utilité. Il est inutile d’en faire ici l’analyse ; les noms des célèbres critiques Mann et Feller ; la célébrité justement méritée des deux éditions qui ont précédé celle-ci, la variété, l’intérêt surtout, les détails multipliés dont ils les ont enrichies ; ceux enfin ajoutés à cette 3me édition, lui assurent la continuation du succès dont cet ouvrage a toujours joui. La correction typographique ne laisse rien à désirer, et l’impression est très bonne.
     
         
  * The Gazetteer’s, or, newsman’s interpreter : being a geographical index of all the considerable cities, patriarchships, bishopricks, universities, dukedoms, earldomes, and such like, imperial and Hance-towns, ports, forts, castles, &c. in Europe … / by Lawrence Echard ,  London, 1703      

 

Bibliographie de la France ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie, 1844, p. 666.

 
 

6416. Vosgien. Nouveau dictionnaire géographique universel, contenant, etc. ; rédigé sur un plan nouveau. Par M. le chevalier de Roujoux. Onzième édition. In-8° de 44 feuilles, plus 12 pl. et 2 cartes. Impr. de Belin-Mandar, à Saint-Cloud. - A Paris, chez Belin-Mandar, rue Christine, 5. Prix. . . . . . . .. . . . 3-0
Les noms propres de Barrême et de Vosgien sont depuis longtems devenus des substantifs pour désigner d'un seul mot, l'un, des recueils de calcul, l'autre, des dictionnaires géographiques. Point de doute sur l'existence de Barrême, on sait qu'il mourut en 1703. Mais Vosgien n'est-il qu'un pseudonyme? Il n'a place ni dans le Dictionnaire historique de Ladvocat, ni dans le Supplément, par Leclerc, ni dans le Dictionnaire historique de Chanson et Delandine, ni dans la Biographie universelle. Ce ne sont là, tout au plus, que des preuves négatives. M. Quérard, dans sa France littéraire, X. 458, dit : « Vosgien (l'abbé) chanoine de Vaucouleurs, pseudonyme, voyez l'abbé Ladvocat. » En effet, A. A. Barbier, dans la 1re édition de son Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes, le regardait comme un pseudonyme (voyez son n. 1238 et sa Table, tome IV, page 57). C'était encore son opinion en 1822, lorsqu'il commença l'impression de sa seconde édition ; mais à la fin du 1er volume, dans ses Corrections, page 503, il donne Ladvocat pour le collaborateur de Vosgien, qui, dans les Tables du 4e volume, ne figure plus parmi les pseudonymes. L'auteur de la Bibliothèque annuelle et universelle, tome Ier, donne, dans sa Table, le prénom de Léopold à Vosgien. Il s'agit, pour ôter tous les doutes, de savoir si, en 1746, il y avait à Vaucouleurs un chanoine du nom de Léopold Vosgien, et d'avoir quelques détails (au moins les dates de naissance et de nort) sur ce personnage. Ces renseignemens ne seront peut-être pas difficiles à obtenir.

 
 

 

(Préface du Dictionnaire géographique universel, tome 1, Paris 1823.)

 
 

(...) Tous ces dictionnaires étaient trop considérables pour pouvoir être consultés par le commun des lecteurs, et surtout pour qu'un voyageur pût les emporter dans sa poche ou dans sa voiture. A la vérité, il avait paru à Paris, vers la fin du dix-septième siècle, un abrégé du dictionnaire de Baudrand en 1 volume in-12 ; mais de quelle utilité pouvait être ce maigre extrait d'un ouvrage imparfait ? On sentait donc vivement le besoin d'un dictionnaire abrégé qui ne contînt que la géographie moderne. Les Libraires associés, qui étaient les éditeurs du Dictionnaire de La Martinière, réimprimé à Dijon, auraient dû publier cet abrégé ; ils ne le firent pas, et s'en repentirent.
L'abbé Ladvocat profita de leur négligence en donnant au public, en 1747, comme traduit de l'anglais sur la treizième édition de Laurent Echard, son Dictionnaire géographique portatif. Il le mit sous le nom de Vosgien, chanoine de Vaucouleurs.
En comparant le livre de Ladvocat avec la treizième édition d'Echard, il est facile de voir que pour le premier on ne s'est pas beaucoup servi du livre anglais. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer que l'auteur a passé sous silence plusieurs villes d'Angleterre qui valaient la peine d'être nommées autant que d'autres qu'il n'a pas oubliées. D'un autre côté, il a soigneusement inséré dans sa nomenclature les villes imaginaires citées par La Martinière ; ce qui fait présumer que c'est ce dernier auteur qu'il a abrégé : d'ailleurs on reconnaît les emprunts qu'il lui a faits, car il change rarement ses expressions. Du reste, il est certain qu'il avait eu sous les yeux le dictionnaire d'Echard, car il signalé plusieurs de ses fautes. Son livre est mieux distribué que celui de cet Anglais, qui place dans une première partie ce qui concerne l'Europe, et dans une seconde ce qui est relatif à l'Asie, à l'Afrique et â l'Amérique. Cette disposition est peu judicieuse, et Ladvocat a fait preuve de bon sens en ne s'y conformant pas.
Le succès du Dictionnaire de Vosgien fut prodigieux ; la première édition s'enleva rapidement, et en quelques années il fut réimprimé plusieurs fois. Alors les libraires associés reconnurent leur faute ; ils publièrent en 1769 un abrégé du dictionnaire de La Martinière : il était trop tard. Ils réclamèrent dans la préface contre l'assertion du pseudonyme Vosgien, qui avait prétendu devoir à un auteur anglais son dictionnaire abrégé, et assurèrent qu'il s'était borné à s'approprier le travail de La Martinière sans le nommer. Ils avaient raison ; mais on ne les écouta pas : leur livre valait au moins le Vosgien ; cependant il n'eut presque pas de débit ; il ne fut pas réimprimé, tandis que le Vosgien l'a été à peu près tous les ans.
Parmi les nombreuses éditions du Vosgien, on a distingué celle que donna Feller, en 1788, en 2 volumes in – 8° ; elle renferme des additions importantes ; mais la plus exacte est celle que M. Letronne a publiée, en 1813, sous le nom d'Auguste L.... , 1 vol. in-12. Ce savant a réellement fait des corrections essentielles au Vosgien.
Le bon exemple qu'il avait donné n'a pas été suivi. Depuis son édition, il en a paru un grand nombre de nouvelles ; dans aucune l'on ne s'est occupé de redresser ce que les précédentes avaient de défectueux. On y trouve des répétitions multipliées à un point inconcevable, des longitudes et des latitudes fautives, des détails insignifiants, des noms écrits de la manière la plus incorrecte, et qui supposent une ignorance profonde de la part des éditeurs ; enfin, suivant l'antique usage, des villes fictives, des pays imaginaires, et des démarcations de pays, ainsi que des divisions territoriales qui n'existent plus, quoiqu'on ait soin d'avancer fastueusement sur le titre du livre que l'édition est entièrement refondue et corrigée d'après les derniers traités de paix et tous les changements survenus jusqu'à ce jour. Il vaudrait bien mieux ne pas se vanter d'une amélioration que l'on n'a pas effectuée ; car promettre de le faire et ne pas tenir parole, c'est tromper le public.
Indépendamment des Vosgiens, il a paru en France, depuis quelques années, plusieurs dictionnaires que leurs auteurs ont donnés comme le fruit du travail de plusieurs années, et des éditeurs complaisants n'ont pas manqué de vanter ces productions ; il est vrai qu'ils avaient de bonnes raisons pour parler ainsi. L'impartialité force de dire que ces livres, prétendus résultats de laborieuses élucubrations, ne sont que le Vosgien réimprimé. Ces géographes n'ont pas même écrit correctement les noms des voyageurs qu'ils assurent avoir consultés : cette inexactitude fait naître une bien faible idée du soin qu'ils ont mis à leurs recherches.

 
 

 

 

 

     

 

 

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