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Pacha.
Subs. Masc.
Titre d’honneur qui se donne en Turquie à des personnes considérables,
même sans gouvernement. Les Pachas font, à ce titre
seul, porter deux queues de cheval devant eux. Anciennement
on disait, et quelques-uns disent encore, Bacha. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris
1798.)
Pachalik, s.m. nom emprunté de la langue turque : gouvernement
d’une province. (Ch. Nodier, Dictionnaire universel de la langue
française, 1835.)
Patience : voir Dictionnaire de Bardin, Patience.
Patraque, subs. f. Machine usée ou mal faite
et de peu de valeur. Cette montre n’est qu’une patraque, une
vieille patraque. Il est familier.
Il se dit aussi d’une voiture : Ce sellier-là m’a livré
une patraque ; et même d’une maison : Il est logé
dans une patraque ; il parle de son château, c’est une patraque.
Il se dit au figuré d’une personne faible et usée.
Je ne suis plus qu’une vieille patraque. Il devient patraque,
patraque fieffée. Il est familier dans tous ces usages.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
« …les remparts tombaient en ruine, les fossés se comblaient,
il ne restait plus à l’arsenal que de vieilles patraques
du temps de Louis XIV, des fusils de remparts qu’on allumait avec
des mèches, et des canons tellement lourds sur leurs affûts
massifs, qu’il fallait des files de chevaux pour les traîner.
» (Erckmann-Chatrian, Waterloo.)
Patraque : s.f. machine dont les parties ne concourent
plus, ou concourent mal à produire l'effet auquel elle est
destinée. - Variété de pommes de terre. - Fig.
personne faible et usée, fam. (Ch. Nodier, Dictionnaire
universel de la langue française, 1835.)
Pelleterie, s.f. L'art d'accommoder
les peaux, et d'en faire des fourrures. La pelleterie à Paris
fait un des six corps des marchands. Il entend bien la pelleterie.
Il se dit aussi pour signifier les peaux dont on fait les fourrures.
Trafiquer en pelleterie. Il est riche en pelleterie. Négocier
en pelleterie. La traite de la pelleterie. Faire venir des pelleteries
de Moscovie. Rapporter des pelleteries, de belles pelleteries du
Canada. (Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Peuple : Mais quand je dis
peuple, qu'on ne s'y trompe pas. Je n'entends pas par le peuple,
comme je vois qu'on le fait souvent, cette multitude ignorante et
grossière, cette populace aveugle et stupide, sans raison
et sans frein, qui ne suit dans ses actions que son instinct brutal.
J'entends par le peuple cette réunion de citoyens utiles,
laborieux, d'honnêtes commerçans, d'artisans industrieux,
dociles à la raison, sensibles à l'honneur, aussi
ennemis du despotisme que de l'anarchie. (Dewez L., Cours d'histoire
de Belgique, Bruxelles 1833, tome 1, p. xi.)
Plume à écrire, (Ecriture). Les plumes
à écrire sont des plumes de cygnes, de corbeaux et de quelques autres
oiseaux, mais particulièrement d'oies, qui servent étant taillées
à l'écriture à la main. Ces plumes que vendent les papetiers,
au millier, au cent, au quarteron, et même en détail à la pièce,
taillées ou non taillées, se tirent toutes des ailes de l'oie. On
en distingue de deux sortes, les grosses plumes et les bouts d'ailes.
(D.J.)
Choix de la plume. Je choisis la plume d'une
moyenne grosseur, plus vieille que nouvellement apprêtée, de celles
qu'on appelle secondes, qui ne soit ni trop dure ni
trop faible. Il faut qu'elle soit ronde, bien claire et bien nette,
comme transparente, sans qu'il s'y rencontre aucune tache blanche,
qui d'ordinaire empêche qu'elle ne se fende bien nettement, et cause
de petites pellicules qui se séparent du corps du tuyau par-dedans,
qu'on peut bien enlever à la vérité avec la lame du canif, mais
toujours avec peine et perte de temps, joint à ce qu'elle ôte à
la plume sa netteté et sa force première, de sorte qu'elle ne reste
plus après cela d'aussi bon service qu'elle était auparavant. Beaucoup
de personnes préfèrent les bouts d'ailes à toutes autres plumes,
parce qu'elles se fendent d'ordinaire plus nettement. C'est pour
cette raison que les maîtres écrivains et leurs élèves s'en accommodent
mieux. (Encyclopédie, tome 12, 1765, p 800.)
Poiré, subst. masc. Sorte de cidre fait
de poires. Bon poiré. (Dictionnaire de l'Académie Française,
5e édition, Paris 1798.)
Poissard (Genre). «Nous
avons encore, est-il dit dans la petite Encyclopédie
poétique, tom. VIII, pag. 15, des chansons qu'on appelle
poissardes. Ce genre, créé pour ainsi dire
par Vadé, se distingue souvent par la naïveté
des images et par l'énergie de l'expression ; mais on trouve
plus communément à leur place des termes grossiers,
des comparaisons viles et des images trop libres. » «
Le genre poissard, dont Vadé est créateur,
et dans lequel il a excellé, n'est point un genre méprisable,
et il y aurait certainement beaucoup d'injustice à le confondre
avec le burlesque. Le burlesque ne peint rien ; le poissard
peint la nature, basse si l'on veut, mais très plaisante
à voir. Un tableau qui représente avec vérité
une guinguette, des gens du peuple dansant, des soldats buvant et
fumant, n'a-t-il pas droit d'amuser un moment ?... (Dictionnaire
de Moreri.) Le genre poissard consiste principalement dans
l’élision des e muets et moyens à la fin et même
au milieu des mots, dans l'alliance des pronoms de première
personne au singulier avec des verbes au pluriel, dans des liaisons
vicieuses, et dans quelques expressions triviales usitées
parmi les gens des marchés et des ports. Le couplet suivant
donnera une idée de ce style :
À peine avions-je atteint
quinze ans,
Que l'on nous fit bouqu'tière
;
J’vendions des bouquets
dans l'printemps
Toute la journé'
zentière.
C'commerce déplut
à mon amant ;
Et ma foi c'n'était
pas sans cause :
Quand on offr' ses fleurs
au passant
Comment garder sa rose
?
(Noel et Carpentier, Nouveau Dictionnaire des origines, inventions
et découvertes, tome quatrième, Paris 1834.)
Poissard (Genre), littérature longtemps
à la mode, créée par Vadé, à
l'imitation du langage ordinaire des poissardes ou dames de la halle,
et qui se distinguait souvent par la naïveté des images,
par l'énergie de l'expression; mais on s'y heurtait aussi
trop souvent contre des termes grossiers, des images obscènes,
des comparaisons viles. En définitive, c'était un
langage à part, plus vrai que le burlesque, moins ignoble
que l'argot, affectant une allure tranche et dégagée,
élidant les e muets à la fin et même
au milieu des mots, alliant des pronoms de première personne
au singulier avec des verbes au pluriel, bravant les liaisons vicieuses,
et important sans retenue et sans pudeur dans la bonne société
tout le vocabulaire des halles, des marchés et des ports.
Tous les ans on réimprime un Catéchisme poissard
donnant la manière de rire et de s'amuser sans se fâcher
en société pendant le carnaval. Autrefois les masques
en usaient et s'engueulaient en passant, par manière de plaisanterie;
aujourd'hui la police a défendu cet usage; d'ailleurs, il
n'y a plus de masques dans les rues.Les dieux s'en vont!
(Dictionnaire de la conversation et de la lecture, tome 14, Paris
1857.)
Poissardes. C'est le nom
que l'on donne aux femmes qui vendent du poisson, et par extension
aux autres marchandes des halles. « Sous nos rois (c'est-à-dire
avant la révolution), les poissardes, dit l'auteur du Tableau
de Paris, avaient le privilège d'être introduites jusque
dans la galerie du château à Versailles, et d'y complimenter
le monarque à genoux. On leur donnait ensuite à dîner
au grand commun, et c'était un des premiers officiers du
chef de la maison du roi qui en faisait les honneurs. Le repas était
splendide. »
(Noel et Carpentier, Nouveau Dictionnaire des origines, inventions
et découvertes, tome quatrième, Paris 1834.)
Poix, subs féminin. Matière
gluante et noire faite de résine brûlée, et
mêlée avec de la suie du bois dont la résine
est tirée. Poix forte. Poix bouillante. Poix grasse.
Frotter de poix. Enduire de poix.
On dit proverbialement d’une personne fort noire, qu’Elle est
noire comme poix. (Dictionnaire de l'Académie Française,
5e édition, Paris 1798.)
Polacre, ou Polaque, s. masc. Cavalier polonais. Régiment
de Polacres. (Dictionnaire de l'Académie Française,
5e édition, Paris 1798.) Voir aussi Dictionnaire
de Marine.
Poncire (Jardinage), est une
espèce de citronnier qui ne diffère que par ses fruits qui forment
de gros citrons, ayant la côte fort épaisse et peu de jus ; on fait
confire de l'écorce de citronnier ou poncire. (Encyclopédie,
tome 13, 1765, p 14.)
Porphyre, subs.
masc. Sorte de marbre extrêmement dur, dont le fond est communément
rouge, et quelquefois vert, marqué de petites taches blanches. Table
de porphyre. Colonne de porphyre. Figure, buste de porphyre.
Porphyriser, v. act. Terme de chimie. Broyer une substance
sur une du porphyre, pour la réduire en une poudre très fine. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris 1798.)
Porte, se dit aussi dans une
acception particulière, pour signifier la cour de l’Empereur
des Turcs ; et c’est dans ce sens qu’on dit, la Porte ottomane.
Ambassadeur à la Porte. Il a été longtemps
à la Porte. Un ambassadeur, un Envoyé de la Porte.
(Dictionnaire de l'Académie Française, 5e édition,
Paris 1798.)
Voir Turquie
Portefaix : voir Forts.
Presse, sub. fém. Foule,
multitude de personnes qui se pressent. (...)
En Angleterre, on appelle Presse l’enrôlement forcé
des matelots
Presse, se dit encore de la machine par le moyen
de laquelle on imprime soit des estampes, soit les feuilles d’un
livre. Presse d’imprimerie. Faire rouler la presse. Travailler à
trois presses sur un même ouvrage. Presse d’imprimerie en
taille-douce.
On dit qu’un ouvrage est sous presse, pour dire qu’il s’imprime
actuellement.(Dictionnaire de l'Académie Française,
5e édition, Paris 1798.)
Prévôt des Marchands.
Ce magistrat exerçait à Paris et à Lyon les
mêmes fonctions que le capitoul à Toulouse, et le maire
dans les autres villes. Le prévôt des marchands de
Paris avait conjointement avec les échevins la police et
l'inspection sur la rivière. L'imposition de la capitation
se faisait aussi par lui. Il avait le titre de chevalier. Son costume
dans les cérémonies était la robe de satin
cramoisi. Il n'était nommé que pour deux ans ;
mais ordinairement on le renouvelait trois fois. Cette place était
remplie en janvier 1789 par M. le Pelletier de Morfontaine. (Guéroult
P.-A., Dictionnaire abrégé de la France monarchique,
ou la France telle qu'elle était en janvier 1789. Paris,
an X-1802.)
Protée, subst. m. Mot
emprunté de la mythologie. Qui change continuellement de
forme. Cet homme est un vrai protée. (Dictionnaire
de l'Académie Française, 5e édition, Paris
1798.)
Publiciste (le) ou Nouvelles
politiques, nationales et étrangères : Journal parisien, qui
commença à paraître le 15 novembre 1792. Dirigé par Suard,
il eut pour principaux collaborateurs Dupont de Nemours, Barante,
Lacretelle le jeune, l'abbé Morellet et Guizot. Son dernier numéro
parut le 1er novembre 1810. Voir le Publiciste.
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