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Landgrave : s. m. Hist. mod. ce mot est composé  de deux mots allemands, land, terre, et de graff  ou  grave, juge ou comte. On donnait anciennement ce titre à des juges qui rendaient la justice au nom des empereurs dans l'intérieur du pays. Quelquefois on les trouve désignés  sous le nom de comites patriae et de comites provinciales. Le mot landgrave ne paraît point avoir été usité avant l'onzième siècle. Ces juges, dans l'origine, n'étaient établis que pour rendre la justice à un certain district ou à une province intérieure de l'Allemagne, en quoi ils différaient des margraves, qui étaient juges des provinces sur les limites ; peu à peu ces titres sont devenus héréditaires, et ceux qui les possédaient se sont rendus souverains des pays dont ils n'étaient originairement que les juges. Aujourd'hui l'on donne le titre de landgrave par excellence à des princes souverains de l'Empire qui possèdent héréditairement des Etats qu'on nomme landgraviats, et dont ils reçoivent l'investiture de l'empereur. On compte quatre princes dans l'Empire qui ont le titre de landgraves : ce sont ceux de Thuringe, de Hesse, d'Alsace et de Leuchtenberg. Il y a encore en Allemagne d'autres landgraves : ces derniers ne sont point au rang des princes ; ils sont seulement parmi les comtes de l'Empire ; tels sont les landgraves  de Baar, de Brisgau, de Burgend, de Klergow, de Nellenbourg, de Saussemberg, de Sisgow, de Steveningen, de Stulingen, de Suntgau, de Turgow, de Walgow. (Encyclopédie, tome 9, 1765.)

Levant : (le) Ce mot signifie proprement le côté où le soleil se lève ; mis lorsqu’il s’agit de commerce et de navigation, on appelle le Levant toutes les côtes d’Afrique le long de la Méditerranée et même de toute la Turquie asiatique. (Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1789.)
Levant (le). Ce mot signifie proprement le côté où le soleil se lève ; mais lorsqu'il s'agit de commerce et de navigation, on appelle le Levant toutes les côtes d'Afrique, et de toute la Turquie-Asiatique le long de la Méditerranée. On appelle Echelles du Levant, les places de commerce du Levant, où les négociants européens ont des comptoirs, et où ils vont prendre des marchandises en retour de celles qu'ils y portent. Les Echelles du Levant sont Constantinople, Salonique, Smyrne, tous les ports de la Morée, de Candie, de Syrie, d'Egypte, Tunis, Alger, et les comptoirs de l'ancienne compagnie française, à la Callé, à Bonne et au Collo. Le mot Echelle vient des escaliers taillés dans les quais. (Dictionnaire géographique portatif, par Vosgien, Lyon et Paris, 1809)
L.H.P. Abréviation pour “Leurs hautes Puissances”, titre accordé aux Etats-généraux de la république des Provinces Unies.
Lieue.
En France, avant l’établissement du système métrique, la mesure itinéraire généralement adoptée portait le nom de lieue, mais sa longueur variait suivant les provinces. Cependant ; la Lieue de poste, qui valait 3.898 mètres était usitée dans tout le royaume. En outre, les géographes et les savants employaient la lieue de 15 au degré = 7.408 m., la lieue de 18 au degré = 6.173 m., la lieue de 25 au degré = 4.445 m. (Dupiney de Vorepierre, Dictionnaire encyclopédique, 1858 – à Itinéraire. Le même dictionnaire nous apprend que la lieu de Brabant valait 5.556 m. , et celle de Flandre 6.277.)
D’après l’Encyclopédie (1765), la lieue commune de France était de deux mille cinq cents pas géométriques, la petite lieue de deux mille, et les grande de trois mille cinq cents, « et même plus ».
Le même ouvrage nous donne sur les différentes lieues de France les indications suivantes :
Lieue commune de France = 2282 toises (25 pour un degré de l’équateur, plus 15 toises).
Lieue de Paris, de Sologne, de Touraine : 2000 toises, ou 28 un quart au degré.
Lieue de Beauce, de Gatinois : 1700 toises, soit 34 au degré.
Lieue de Bretagne, d’Anjou : 2300 toises, soit 24 trois quarts au degré.
Lieue de Normandie, de Champagne : 25 au degré.
Lieu de Picardie : 2250 toises, soit 25 au degré, plus 810 toises.
Lieue d’Artois : 28 au degré.
Lieues du Maine, du Perche, du Poitou : 24 au degré.
Lieue du Berry : 26 au degré, moins un onzième.
Lieue de Bourbonnais : 23 au degré.
Lieue du Lyonnais, 2450 toises, soit 23 au degré, plus 710 toises.
Lieue de Bourgogne, 21 et demi au degré.
Lieue de Gascogne et de Provence : 3000 toises, soit 19 au degré.
Pour mémoire, la toise valait six pieds, soit 1m.949.

Voir Mesures.
Linon, s.m. (Comm.) Espèce de toile de lin blanchi, claire, déliée et très fine, qui se manufacture en Flandres. ; il y a du linon uni, rayé et moucheté. L'un a ¾ de large et quatorze aunes à la pièce, ou 2/3 de large et douze à treize aunes à la pièce. On en fait des garnitures de tête, des mouchoirs de col, des toilettes, etc. On les envoie des manufactures en petits paquets carrés d'une pièce et demie chacune, couverts de papier brun, lissé et enfermé dans des cassettes de bois dont les planches sont chevillées. (Encyclopédie, tome 9, 1765, p 446.)
Londrin, s. m. Drap léger fait à l'imitation de quelques draps d'Angleterre. Les Londrins se fabriquent dans nos provinces méridionales. (Dictionnaire de l'Académie  Française, 5e édition, Paris 1798.)
Lothier : Le Lothier était la basse Lotharingie, partie septentrionale de la Lotharingie, royaume formé en 855 après l’abdication de Lothaire Ier, en faveur de son fils Lothaire II, qui lui donna son nom. Le titre de duc de Lothier ne correspondait plus à un territoire réel, et faisait en quelque sorte double emploi avec celui de duc de Brabant.
Loutre, s. f. Animal amphibie, grand à peu près comme un renard, mais plus bas des jambes. La loutre dépeuple les étangs. Chapeau fait de poil de loutre. Manchon de loutre. Quand on parle d'un chapeau de loutre, on dit,  un loutre. (Dictionnaire de l'Académie  Française, 5e édition, Paris 1798.)

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