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Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >   Napoléon Bonaparte  > Correspondance

Dernière modification: 27/01/2007

Correspondance de Napoléon Ier

Juillet 1804 - du 11 au 20 juillet

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11 juillet - 12 juillet - 13 juillet - 17 juillet - 18 juillet - 20 juillet

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11 juillet 1804

 
Décision
   
Saint-Cloud, 20 messidor an XII (9 juillet 1804).
   
Le gouvernement anglais réclame réciprocité de ration pour les sous-officiers, soldats et matelots anglais détenus en France. On pense que cette réciprocité ne doit pas se borner à la ration, mais qu'elle doit s'étendre au traitement et s'appliquer aux officiers comme aux sous-officiers et matelots.    
Écrire que les prisonniers anglais sont libres dans les citadelles ; qu'ils sont casernés comme les soldats ; qu'ils reçoivent le pain et une paye suffisante et des effets de petit équipement ; qu'on leur permet de travailler en ville. Mais avant de donner cette réponse prendre l'initiative et se plaindre du traitement fait en Angleterre aux officiers, en comparaison d'avantages qui sont accordés, selon les grades, aux officiers anglais prisonniers. Ajouter que nos prisonniers en Angleterre sont entassés d'une manière si pénible et si dangereuse, qu'on les force ainsi, sous peine de la vie, à prendre du service ; qu'on insulte, qu'on outrage à chaque instant les officiers et les soldats.    
Napoléon
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.853.
Archives de l’Empire.
   
     
Décision
   
Saint-Cloud, 22 messidor an XII (11 juillet 1804).
   
Le ministre de la marine propose de pourvoir au remplacement du général Vavasseur, et demande à l'Empereur si, ayant nommé le général Sugny premier inspecteur général d'artillerie, il ne juge pas à propos de nommer un inspecteur général du personnel sous ses ordres, comme il y en a un pour le matériel.    
Réunir les deux parties entre les mains du général Sugny ; lui donner un colonel ou directeur chargé sous lui des parcs, et un adjudant commandant pour le personnel.
Proposer l'avancement de général de brigade pour deux anciens colonels qui se retirent, afin d'améliorer leur sort dans leur retraite.
   
Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.854.
Archives de l’Empire.
   

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12 juillet 1804

 
A M. Champagny
 
Saint-Cloud, 23 messidor an XII.
 
(12 juillet 1804)
Monsieur Champagny, mon Ambassadeur à Vienne, mon intention étant de vous appeler près de moi pour vous confier le portefeuille de l'intérieur, j'ai voulu vous le faire connaître directement, afin que vous vous prépariez à partir pour Paris, au moment où j'en aurai officiellement prévenu le ministre des relations extérieures. Les nouvelles fonctions auxquelles j'ai l'intention de vous appeler sont l'effet de la confiance que vous m'avez inspirée par votre attachement à ma personne et les talents distingués que vous avez montrés soit au Conseil d'État, soit à Vienne.    
Napoléon.
   

Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.855.
Comm. Par MM. de Champagny.
(En minute aux Arch. de l’Emp.)

   
     
A M. Otto.
 
Otto
Saint-Cloud, 23 messidor an XII.
 
(12 juillet 1804)
Monsieur Otto, mon Ministre à Munich, je profite d'un courrier que j'expédie à M. Champagny pour vous écrire directement. Je désire que, par le retour de mon courrier, vous me donniez quelques renseignements sur la famille de l'électeur de Bavière, et spécialement sur sa fille, et que vous me fassiez connaître s'il y a des projets connus de l'électeur pour l'établissement de cette jeune princesse, et quels pourraient être ces projets, autant que l'habitude que vous avez de son caractère et de sa cour peut vous le faire présumer. Je n'ai pas besoin de vous ajouter que cette mission étant toute de confiance, vous n'en devez aucune espèce de compte au département, et que vous devez être plus impénétrable encore sur une affaire de cette nature que sur les affaires de la plus haute politique. C'est parce que je connais votre attachement à ma personne et les talents dont vous avez donné des preuves dans les dernières négociations de Londres, que je me suis adressé à vous pour ces renseignements.    
Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.856.
Archives de l’Empire.
   
     
Au maréchal Soult, commandant le camp de Saint-Omer
 
Soult
Saint-Cloud, 23 messidor an XII.
 
(12 juillet 1804)
Mon Cousin, j'ai reçu vos lettres. On me mande du Havre que la division du capitaine Daugier est maintenant de 200 bâtiments. Il me tarde beaucoup qu'elle soit arrivée à Boulogne. Je me suis décidé à rester ici pour le 14 juillet, jour où je ferai prêter serment à tous les officiers de la Légion d'honneur qui sont à Paris ; cérémonie qui ne laissera pas d'être imposante. Il est probable que, quelques jours après, je serai auprès de vous. J'ai envoyé la semaine dernière à Boulogne un million pour solder les dépenses de la marine. Je désire que vous preniez confidentiellement des renseignements, et que vous me fassiez connaître où cela en est.  

Daugier

 

 

 

Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.857.
Archives de l’Empire.
   
     

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13 juillet 1804

(Pas de lettre du 13 au 17 juillet dans la Correspondance de Napoléon Ier.)

 
13 juillet 1804
     

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17 juillet 1804

 

 

17 juillet 1804

A M. Barbé-Marbois.  
Saint-Cloud, 28 messidor an XII (17 juillet 1804).
   
Monsieur Barbé-Marbois, Ministre du trésor public, je désirerais que les diamants et perles qui se trouvent au trésor public fussent montés en différentes décorations pour l'Impératrice. Ces diamant et perles resteraient dans la comptabilité du trésor public comme joyaux de la couronne. Vous pouvez ordonner qu'ils soient montrés au joaillier de l'Impératrice, afin qu'il voie ceux qui peuvent convenir.    
Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.858.
Archives des finances. (En minute aux Archives de l'Empire.)
   
     

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18 juillet 1804

   
Au maréchal Berthier, ministre de la guerre.  
Saint-Cloud, 29 messidor an XII (18 juillet 1804).
   
Le général Sebastiani a eu ordre de se rendre à Dijon. Faites-lui connaître là qu'il est chargé de remplir une mission. Il se rendra à Berne, puis dans les petits cantons, à Coire, Feldkirch, Constance, Lindau, Kempten ; suivra l'Inn jusqu'à lnspruck, de là ira à Brixen, Villach, Salzburg, Munich, Passau. Il parcourra les bords de l'Inn, se rendra à Nuremberg, parcourra la Rednitz et rejoindra l'Empereur partout où il se trouvera. Il prendra des notes sur la situation des troupes autrichiennes, sur les préparatifs qu’elles pourraient faire ; achètera les meilleures cartes, fera des reconnaissances, et m'instruira généralement de tout ce qui peut m'intéresser sous le point de vue politique et militaire. Il ne se dira point chargé de mission, mais voyageant simplement pour son plaisir.  

 

Sebastiani

 

 

 

 

Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.859.
Archives de l’Empire.
   
     
DÉCISION    
Saint-Cloud, 29 messidor an XII.  
18 juillet 1804
Le ministre de la guerre demande qu'un général de brigade et deux colonels, nommés par le capitaine général Villaret, soient confirmés dans leur grade.    
L'Empereur seul nomme les généraux. Les colonels ne sont susceptibles d'être confirmés qu'autant que ce sont des remplacements d'officiers de ce grade, et non des créations nouvelles.    
Napoléon.
   
Correspondance de Napoléon Ier, n° 7.860.
Archives de l’Empire.
   
     

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19 juillet 1804

   
(Pas de lettre à cette date dans la Correspondance de Napoléon Ier.)    
     

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20 juillet 1804

   
A M. Talleyrand, Ministre des Relations extérieures  

Pont de Briques, 20 juillet 1804

Monsieur Talleyrand, Ministre des relations extérieures, j'ai reçu vos trois portefeuilles. Les affaires de Suisse méritent de fixer toute mon attention. Écrivez à mon ministre que je vois avec peine la formation d'un état-major général et que j'ai pour principe que toute nouvelle disposition contraire à l'Acte de médiation n'est point obligatoire pour les cantons qui ne veulent point y participer.

   

Faites connaître aux différents ministres en Allemagne que la conduite de de la Cour de Vienne à Ratisbonne a paru d'autant moins convenable que son ambassadeur à Paris avait demandé lui-même que l'Empereur ne fit point répondre à la note russe et laissât les choses s'arranger par le canal de Bade ; et qu'enfin quinze jours avant l'arrivée de cette note intempestive et mal calculée du cabinet russe, l'empereur d'Allemagne avait fait connaître dans une lettre qu'il écrivit à M. de Cobenzl et qui fut communiqué par celui-ci dans une audience particulière à Saint-Cloud qu'il appréciait bien ce que les circonstances avaient rendu nécessaire, et qu'il complimentait le chef de l'État sur l'heureuse issue des évènements qui venaient de se passer, et lui témoignait le plaisir qu'il ressentait de le voir triompher des complots de ses ennemis.
En général vous n'écrivez pas assez aux ministres qui ignorent le langage qu'ils doivent tenir sur chaque évènement.

   

Je pense que vous aurez donné des instructions à mon ministre en Amérique sur la conduite qu'il a à tenir envers la soi-disante Madame Jérôme Bonaparte. Il ne doit point la voir ni se rencontrer avec elle et dire publiquement que je ne reconnais pas un mariage qu'un jeune homme de 19 ans contracte contre les lois de son pays.

 

Faites remettre à l'ambassadeur Turc la tabatière et la somme que je vous ai fait connaître vouloir lui donner. J'ai nommé Franchini premier interprète à Constantinople et M. Ruffin conseiller d'ambassade.

   

Quant à la note russe je pense que vous devez y répondre à peu près dans ces termes : "J'ai reçu, Monsieur, votre note du... J'ai vu avec douleur que des propositions qui sous beaucoup de points de vue sont susceptibles d'être admises soient accompagnées d'injures et de menaces. Toutefois je vais m'employer de mettre votre note sous les yeux de S. M. l'Empereur, et je m'emploierai de vous transmettre les ordres qu'il m'aura donnés."

   

Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa saint garde.

   

P. S. Monsieur Durand, en remettant votre réponse cachetée à M. d'Oubril aura soin de lui dire qu'il n'a lu ni la note ni votre réponse, mais qu'il parait que la note de M. d'Oubril a été rédigée avec une espèce de grossièreté et qu'il est chargé de lui en faire un reproche personnel. M. d'Oubril ne manquera pas de dire qu'elle lui est venue toute faite de Petersbourg. M. Durand peut pénétrer par là quelle est la face du Tsar. Il pourra ajouter qu'il y a lieu de craindre, s'il y a effectivement des menaces dans sa note, qu'elle n'irrite beaucoup l'Empereur ; et en rester là.

   
Lettres à Talleyrand    
     

Suite :
21 juillet - 24 juillet - 25 juillet - 26 juillet -

Destinataires des Lettres :

Barbé-Marbois

Berthier

Bruix

Cambacérès

Champagny

Daugier

Davout

Decrès

Fouché

Ganteaume

Lacépède

Latouche-Tréville

Lezay-Marnezia

Marmont

Regnier

Talleyrand


Noms cités :
Champagny
Cobenzl
Estève
Grand Seigneur
Jaubert
Marescalchi

 

 

 

 

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