|
Bruix,
amiral de France, colonel-général inspecteur des côtes
de l’Océan, grand-officier et chef de la 13e cohorte de la
légion d’honneur, etc.
Né à Saint-Domingue, en 1790 (sic), d’une famille
distinguée, il fut d’abord employé dans la marine
pendant la guerre d’Amérique, se trouva au combat livré
par le comte de Grasse, le 12 avril 1781, et s’y distingua assez
pour obtenir, aussitôt après, le commandement d’une
frégate ; il fut ensuite admis à l’académie
de marine, fit encore plusieurs courses, et obtint, à la
révolution, un avancement beaucoup plus rapide. Nommé
successivement major-général, amiral, puis ministre
de la marine, conseiller d’Etat, et enfin commandant général
de la flottille, il montra dans ces diverses places plus de désintéressement
qu’il ne semble possible d’en avoir en pareil cas. En 1804 il rendit
compte à Napoléon d’une tentative faite par les Anglais
pour incendier la flottille dans le port de Boulogne, passa plusieurs
années à la tête de cette flottille, essuya
quelquefois des bourrasques de la part de Bonaparte, et mourut à
Paris, le 18 mars 1805, laissant un père, une épouse
et des enfants presque dans le besoin.
|
|