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Dernière modification: 17/08/2006
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11
juillet 1804
- 22 messidor an XII
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On
lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour :
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L'Oracle |
Allemagne.
De Francfort, le 5 juillet. Une jeune fille de 15 ans a
été décapitée, le 28 du mois dernier,
à Kempten, pour avoir empoisonné son oncle, qui l’avait
retirée chez lui après la mort de sa mère.
On a aussi de fortes présomptions que cette dernière
a été également empoisonnée par sa fille.
Tant de scélératesse, dans un âge si tendre,
peut à peine se concevoir.
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Empire
Français. De Paris, le 18 messidor. L’état-major,
les officiers généraux, les chefs de corps, les officiers
de toutes armes, composant la première division militaire,
et tous les officiers généraux et autres, se trouvant
à Paris, désirant solenniser leur allégresse
sur l’avènement de Napoléon Bonaparte à l’empire
des Français, se proposent de la sanctionner dans l’église
des Invalides, par une cérémonie auguste, religieuse
et militaire, digne de son objet. (...) Pour assister à cette
cérémonie, on demandera, par écrit, des billets
d’entrée au chef de l’état-major général,
rue des Capucines, en indiquant les noms, qualités et demeures.
Les cartes d’entrée seront personnelles, sans qu’il soit
permis de les transmettre.
On entrera par trois avenues différentes de la grande cour
des Invalides qui conduiront dans les galeries d’où l’on
se rendra à l’église. Seize cours de l’hôtel
recevront les voitures. Le plus grand ordre y règnera. Les
dames seront parées ; les hommes porteront l’uniforme qui
leur est affecté ; les particuliers, dans l’enceinte, seront
en habits habillés, avec épées ; ceux qui seront
placés dans les tribunes d’en haut, seront habillés
sans épées.
On préviendra quelques jours d’avance, du jour et de l’heure
pour s’y rendre.
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Par
décision du 15 prairial dernier, le ministre de la guerre
déclare que les jeunes gens âgés de 18 ans,
et les conscrits non appelés au service, qui réunissent
les qualités exigées, peuvent contracter des enrôlements
volontaires, conformément à la loi du 19 fructidor
an 6, pour servir dans les voltigeurs ; ils devront désigner
le régiment d’infanterie légère dont ils voudront
faire partie en cette qualité. On ne peut admettre à
s’enrôler volontairement pour ces compagnies, que des jeunes
gens bien constitués, vigoureux et lestes, et qui puissent
être exercés à monter facilement, et d’un saut,
en croupe d’un homme à cheval, à en descendre avec
légèreté, et à suivre à pied
un cavalier marchant au trot. Ces conditions ont été
expressément exigées par l’arrêté du
22 ventôse.
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Une
jeune fille de 17 à 18 ans, qui travaillait chez une couturière,
rue Montorgueil, vis-à-vis celle de Mauconseil, s’est précipitée,
hier, vers deux heures, du 5e étage sur le pavé. Elle
a expiré sur-le-champ.
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Le
secrétaire de la mairie de Rouen vient d’adresser au rédacteur
de la Chronique de l’Europe, qui s’imprime dans cette ville,
une lettre de laquelle il résulte qu’on a trouvé dans
le ventre d’un jeune homme de 14 ans, un fœtus humain, d’une configuration
très irrégulière. L’avancement dans l’ossification,
la nature des dents, le grand nombre de cheveux de différentes
longueurs et couleurs, la poche dure et cartilagineuse qui l’enveloppait,
prouvent une organisation ancienne, et font croire aux gens de l’art
qui l’ont examiné, que ce fœtus monstrueux est le produit
de la même conception que celle qui a donné naissance
au jeune homme qui l’a porté dans son bas-ventre.
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Une lettre
de Brest, en date du 13 messidor, porte ce qui suit :
"Un canot anglais et son équipage viennent de tomber
en nos mains sans coup férir ; voici de quelle manière
on s’en est emparé. On savait que les Anglais avaient l’habitude
d’aller faire de l’eau dans une petite île inhabitée,
l’île de Beniquet, à quelque distance du Conquet.
Quarante grenadiers de la 24e y ont été transportés
dans la nuit de vendredi à samedi, et y sont arrivés
vers minuit ; embusqués et ventre à terre, ils ont
vu approcher, entre trois et quatre heures, une grosse chaloupe
de la frégate l’Hécate, montée de
25 hommes ; alors ils ont quitté l’embuscade, se sont emparé
de la chaloupe et des caisses d’armes dont les Anglais n’avaient
pas eu le temps de faire usage, et ont fait prisonniers les 23
hommes, parmi lesquels se trouvent le chirurgien en chef de la
frégate l’Hécate, et un premier midshipman.
Ils sont arrivés hier soir à Brest."
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De Bruxelles,
le 22 messidor.
L’avant-dernière nuit, il est passé par cette ville
un courrier, expédié d’Anvers à Paris, avec
des dépêches de M. Malouet, commissaire-général
de la marine, pour le gouvernement.
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Société
centrale de vaccine, établie à Bruxelles par le préfet
du département de la Dyle.
Le ministre de l’intérieur, voulant étendre la propagation
de la vaccine, a pensé que le moyen le plus certain d’y parvenir
est de créer, dans chaque département, une association
vaccinale composée comme celle de Paris, des hommes de l’art
les plus instruits, et des citoyens qui, par leur place, leurs connaissances,
leurs propriétés territoriales, leur crédit
et leur philanthropie, sont faits pour exercer de l’influence sur
l’opinion publique. D’après ce principe, le préfet
de la Dyle, M. Doulcet-Pontécoulant, qui de tout temps s’et
montré le partisan éclairé de cette découverte
si intéressante pour l’humanité, a composé
la société de vaccine de Bruxelles, de M M. Beyts,
procureur impérial près la cour d’appel, ; Plasschaert,
conseiller de préfecture ; Vanlangenhoven, maire de Bruxelles
; Millé, archi-prêtre, curé de Ste-Gudule ;
Klirens, archi-prêtre, curé de Ste.-Catherine ; De
Celes, Verseyden, Pollart, Poederlé, père, propriétaires
; Caels, Kok, Dupont, Duval, Fournier, Brandener, Dindal, Caroly,
Poussielgue, Uytterhoeven, Curtet, Regel, Deblock, médecins
et chirurgiens ; De Roover, pharmacien.
La société s’est déjà réunie
plusieurs fois pour aviser aux moyens d’étendre, dans ce
département, la pratique de la vaccine. Elle aura une salle
de vaccination, où tous ceux qui désireront se faire
vacciner seront reçus gratuitement ; le docteur Fournier
a été nommé médecin de cette salle ;
le public sera instruit du jour où cette salle sera ouverte.
Président de la société de vaccine, M. le préfet.
Vice-président, le docteur Kok.
Secrétaire de la société, le docteur Fournier.
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Le général de division, Belliard, saisissant toujours
avec empressement l’occasion de soulager d’anciens compagnons d’armes
dans leurs infirmités, s’est rendu, vendredi dernier, à
la succursale de Louvain, accompagné de M. Forlenze et de
plusieurs officiers principaux de son état-major.
Réunis dans la salle du conseil et en présence d’officiers
invalides, du médecin et du chirurgien en chef, ainsi que
des autres officiers de santé de la succursale, M. Forlenze
fit la visite des militaires qui attendaient depuis longtemps le
secours de son art. Ce nom célèbre et cher à
l’humanité devait être, pour quelques-uns de ces respectables
légionnaires des armées d’Italie, d’Egypte et du Rhin,
le signal d’une prompte et sûre guérison. Aussi était-il
répété par eux avec l’émotion la plus
vive. Ils se rappelaient les uns aux autres que c’était le
même qu’ils avaient entendu si souvent prononcer à
l’hôtel des Invalides et à la succursale d’Avignon,
par un grand nombre de leurs camarades, pénétrés
de reconnaissance.
Parmi ceux qui ont été visités, il en est donc
plusieurs qui vont bientôt recouvrer le bienfait de la vue
; et ce bienfait, il est doux pour eux de songer qu’ils en seront
redevables au gouvernement, qui a placé sa confiance dans
les talents distingués de M. Forlenze.
De retour à Bruxelles, le samedi suivant, cet artiste a opéré,
avec le plus grand succès, dans l’hôpital St-Jean,
les aveugles indigents qui y avaient été admis par
ses soins. Des cataractes compliquées et d’autres maladies
plus graves ont, en peu d’instants, disparu sous ses doigts habiles.
Parmi les infortunés qu’il a opérés, se trouvait
une jeune fille, âgée de 13 ans, dont le cruel état
devait surtout exercer la compassion. Pour garantir sa vie des suites
de son infirmité, M. Forlenze lui a fait l’extirpation de
l’œil. Cette opération difficile et d’un genre particulier
a étonné les spectateurs et lui a mérité
les éloges des gens de l’art, au nombre desquels on remarquait
MM. Poussielgues, chirurgien en chef de l’hôpital militaire
de Bruxelles ; Souville, médecin en chef, et Jacoux, chirurgien
en chef ; tous deux attachés à la succursale de Louvain.
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Le
notaire Jottrand, aîné, à Genappe, vendra publiquement,
par trois jours de séance, à tenir les mardis 21 messidor,
12 et 26 thermidor an 12, en l’hôtel du Roi d’Espagne, à
Genappe, une belle maison de campagne, agréablement située
au village de Bairy, à un quart de lieue de Genappe, avec
environ 1 hectare, ou 5 journaux de jardins, entouré de murs
garnis d’arbres fruitiers, et environ 2 hectares et demi, ou 3 bonniers
de verger et enclos y contigüe, dans lequel se trouvent une
houblonnière bien entretenue et d’un rapport très
conséquent ; plus, une maison avec tous les bâtiments
nécessaires pour l’exploitation d’une ferme, et environ un
hectare de jardin et héritage y contiguë, situé
au hameau de Bauterlez, commune de Bairy. Les conditions de ladite
vente et la carte figurative reposent en l’étude du notaire
Jottrand susdit, où on pourra en prendre inspection tous
les jours. |
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Genappe |
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Faits
historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII).
11 juillet 1745. Gand pris par escalade. |
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Prochaines Nouvelles du Jour : 12 juillet 1804.
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