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Dernière modification : 6/09/2006
Précédent : 11 juillet 1804
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12
juillet 1804
- 23 messidor an XII
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On
lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour :
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L'Oracle |
Turquie.
De Constantinople, le 5 juin. On connaît enfin
la teneur de la lettre que le premier consul de la république
française a adressée au grand-seigneur, et qui a été
apportée par le citoyen Jaubert. Elle contient les vœux les
plus vifs pour le maintien de la bonne intelligence et des relations
amicales qui subsistent entre le gouvernement français et la
Porte ottomane, avec l’assurance la plus formelle que la France n’a
jamais songé à l’exécution d’un plan quelconque
de descente contre la Morée ou l’Albanie ; que jamais il n’a
été fait des dispositions parmi les troupes françaises
en Italie pour une telle surprise, qui eût été
d’ailleurs très hasardeuse, puisque les troupes ottomanes gardaient
partout les côtes. Le premier consul prie la Porte de ne point
ajouter foi à de semblables bruits, qui sont évidemment
répandus à dessein par des cours étrangères,
et surtout par les Anglais. Il assure de nouveau S. H. de ses dispositions
amicales et désintéressées, et se réfère,
à ce sujet, à la cour de Prusse, par laquelle le ministère
ottoman a été instruit des sentiments du gouvernement
français envers la Porte.
Le grand-seigneur a répondu à cette lettre. Il remercie
le premier consul des témoignages d’amitié qu’il lui
donne, et manifeste le désir sincère où il est
d’entretenir l’harmonie et la bonne intelligence avec la France. Quant
aux projets de descente en Morée, il ne rappelle rien à
ce sujet. |
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Jaubert
Turquie
Morée
Albanie
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Angleterre.
De Londres, le 26 juin. Des lettres de Gibraltar, du 5
mai, annoncent que, la veille, il y était arrivé de
Malthe, deux vaisseaux, à bords desquels se trouvaient le
capitaine et l’équipage de l’Indostan, bâtiment
munitentionnaire, qui avait, peu de jours auparavant, péri
par le feu dans la Méditerranée. C’était un
vaisseau de 1.500 tonneaux, chargé de munitions de guerre
et d’approvisionnements pour la flotte de l’amiral Nelson. La valeur
de sa cargaison était d’environ 200.000 liv. sterl. Mais
cette perte n’est rien encore, en comparaison des résultats
qu’elle peut avoir ; car cet accident prive lord Nelson des objets
les plus indispensables, et peut le réduire, en attendant
qu’on ait pourvu à les remplacer, à abandonner momentanément
ses opérations. Le fait est que s’il arrivait malheur à
sa flotte, elle n’a pas, dans ce moment, une voile de rechange ;
et peut-être en est il ainsi du reste. On ne sait pas précisément
de quelle manière le feu a pris à l’Indostan. On suppose
que des huiles et autres matières combustibles qui auront
pu se répandre dans des étoupes, y auront fermenté
et pris feu d’elles-mêmes ; car il est reconnu que du chanvre,
imprégné d’huile, peut s’enflammer par le seul effet
de la fermentation. Le vaisseau était à douze lieues
de terre, lorsque l’incendie éclata, et tout ce que put faire
l’équipage, fut de modérer les flammes assez longtemps
pour gagner la terre, avant que le danger atteignît les personnes.
Quant aux choses, rien n’a été sauvé, pas même
la carcasse du bâtiment. |
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munitentionnaire,
prob. contraction de manutentionnaire et de munitionnaire.
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Du
30. La seconde lecture du bill sur l’abolition de la traite des
nègres, qui était hier à l’ordre du jour, dans
la chambre haute, a été ajournée à aujourd'hui.
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Le
nombre des vaisseaux de guerre, actuellement en service, est de
567, dont 104 vaisseaux de ligne, 25 de 50 et 40 canons, 129 frégates
et 309 sloops et bâtiments de moindre grandeur. Il se trouve
dans le canal d’Angleterre et d’Irlande 132 vaisseaux, ainsi que
130 aux Dunes et dans la mer du Nord. On a commencé à
travailler sur la hauteur, à l’ouest de Douvres, aux batteries
et retranchements qui doivent s’établir pour la défense
du pays contre l’invasion des Français ; ces travaux se poussent
avec la plus grande activité, sous la direction de M. Twiss,
colonel du génie ; plus de 1.000 soldats de différents
régiments y sont employés.
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Suivant
un ordre publié à Douvres, aucun officier ne peut
coucher à terre, lorsque le vent souffle de l’est ; et pendant
le jour, il ne leur est permis de s’absenter en tout que trois heures
de leurs vaisseaux. Cet ordre a été probablement provoqué
par le bruit qui s’est renouvelé, ces jours derniers, que
l’ennemi se dispose à mettre en mer, pour tenter l’invasion
de ce pays ; mais ce bruit est tombé depuis. Un brouillard
épais a empêché, pendant trois jours, d’observer
la flotte ennemie. Notre escadre d’observation était à
l’ancre, sur la rade de Dugeness. Le bruit du canon s’est fait entendre,
pendant cet intervalle, avec beaucoup de force, surtout samedi dernier
; il est apparent qu’il n’était question que de signaux,
puisqu’on a remarqué ensuite que la flotte française
occupait encore la même position. |
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Allemagne.
De Brunn, le 23 juin. La gazette de cette ville
contient un article des frontières de la Turquie, ainsi conçu
: « Les Turcs de Belgrade ont fait, le 13 de ce mois, une sortie
en force, et ont tenté d’emporter les redoutes garnies d’artillerie
que les Serviens ont construites en avant de leur ligne. Cette tentative
a été sans succès, et après un combat
très sanglant, ils ont été forcés de se
retirer précipitamment. Le dey qui commandait l’attaque a eu,
dit-on, un pied emporté. On n’a rien appris d’ultérieur
relativement à Bekir-Pacha, chargé par la Porte de rétablir
l’ordre et la tranquillité en Servie.
Le 8 juin, un Russe, de distinction, est arrivé au camp des
Serviens, pour voir leurs exercices. Ils ont manœuvré devant
lui avec le canon. L’étranger a fait un présent aux
soldats.
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De
Francfort, le 6 juillet. M. Jaubert, dont nous avons annoncé
la mission à Constantinople, est passé, le 30 du mois
dernier, par Augsbourg, retournant à Paris. |
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Jaubert
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Empire
Français. De Paris, le 19 messidor. La
grande parade a eu lieu aujourd'hui sur la place du Carrousel,
par un temps superbe. C’est la première qu’il y a eu à
Paris, en présence de l’empereur, depuis son élévation
à la dignité impériale. Les cris de vive
l’empereur se sont fait entendre avec beaucoup de vivacité
aussitôt que S.M.I. a paru. La cavalerie, sous les armes,
a en outre agité les sabres en signe de joie ; le reste
des troupes et la foule du peuple se sont unis à ces témoignages,
et ont répété les mêmes acclamations.
S.M.I. a donné ensuite l’audience diplomatique que nous
avons annoncée d’après le journal officiel.
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-
Les députations des villes de Marseille, de Strasbourg et
des départements du Bas-Rhin et des Alpes maritimes ont été
admises à l’audience de S.M.I.
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On assure que la prestation de serment des membres de la légion
d'honneur aura lieu le 16 août.
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J.C.
Wirix, messager de Louvain, à Bruxelles, étant d’intention
de cesser cette profession, désire trouver une personne pour
le remplacer ; il lui cèdera tous les ustensiles propres
pour une messagerie, et lui donnera tous les renseignements et instructions
relatifs à cette partie. S’adresser chez ledit Wirix, rue
de Savoye, n° 500, à Louvain.
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Faits
historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII).
12 juillet 1801 (23 messidor an 9). Le nouveau souverain de la Toscane
(roi d'Etrurie) arrive à Turin.
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