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Correspondance de Napoléon Ier

     
 

     
 

Juillet 1804

Juin 1815

 
 

 

Revue des Etudes napoléoniennes, 1912, page 11.

   
 

(...) En tout cas, Napoléon III se donna toujours pour l’héritier de la pensée de Napoléon Ier.
Son règne ne manqua pas d’apporter une contribution capitale à la constitution scientifique de l’histoire du premier Empire. La publication de la Correspondance de Napoléon la remplit à peu près tout entier, puisque, commencée en 1856, elle ne fut achevée qu’en 1870.
On ne saurait exagérer l’importance de cette publication. Sans doute elle ne fut pas complète : Thiers déclare avoir vu 30.000 lettres de l’Empereur, et la Correspondance publiée n’en compte que 22.000 ; il est vrai que les 8.000 autres peuvent ne pas être d’un grand intérêt. Quelques lacunes ont été comblées par le baron Du Casse dans la Revue historique, par M. August Fournier, par M. Hueffer, surtout par MM. Lecestre et Brotonne ; malgré quelques lettres, ces compléments n’ont pas produit de révélations sensationnelles. Il serait bien utile sans doute d’avoir tout ce qui a été détruit et brûlé dans la retraite de Russie : on sait qu’au point de vue de la documentation il y a eu là des pertes irréparables.
Certes encore il ne faut pas prendre la Correspondance de Napoléon pour une source définitive. Elle n’a pas été écrite par l’Empereur pour dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, aux historiens d’aujourd'hui. Elle n’a été qu’un instrument de communication, de gouvernement, et Napoléon n’y dit que ce qu’il veut dire, ce qu’il veut qu’on sache, et il lui arrive de vouloir que l’on croie autre chose que ce qui est. On se gardera par exemple de faire l’histoire de ses campagnes avec le seul concours des Bulletins de la Grande Armée. Il est nécessaire d’apporter les mêmes adaptations et corrections à toute la Correspondance.
Elle demeure surtout incomplète par les secrets que l’Empereur a gardés sur tous points. Napoléon fut un solitaire ; il n’eut pas de confident ; il n’eut que des commis, sans en excepter ses ministres, sans en excepter Talleyrand. Ainsi sa correspondance ne peut pas livrer le fond de ses desseins.
Telle qu’elle est, elle est d’une importance unique ; mieux qu’aucun autre document, elle permet d’approcher, sinon d’atteindre la pensée de l’Empereur. Il était doué d’une activité extraordinaire ; il n’y a pas de jour, pour ainsi dire, où nous n’ayons de lui dix ou douze lettres, sur tous les sujets, si bien qu’à suivre à l’aide de sa Correspondance toutes les étapes de sa carrière, on éprouve l’impression d’être tout près de lui, de l’entendre, de le connaître, avec l’impatience d’aller plus avant, de franchir la distance où il tenait son secrétaire. Nous sentons que nous touchons là un élément essentiel de la vérité.
(...)

     

 

 

 

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