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Jérôme
Bonaparte |
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Jérôme
Bonaparte, dernier frère de l’Empereur est né à
Ajaccio le 15 décembre 1784.
Il était le cinquième fils de Charles
Bonaparte et Letizia Ramolino. Orphelin de père à
un an, il fut en grande partie élevé par son frère
Napoléon.
Il fit des études au collège de Juilly puis rentra
dans la marine. Aspirant au moment de l’établissement du
Consulat, il fut rapidement fait lieutenant de vaisseau ; il prit
part à l’expédition de Saint-Domingue en 1801, et
rentra en France avec les dépêches du général
Leclerc. Il repartit pour la Martinique sur la frégate l’Epervier,
mais quitta son poste et épousa en 1803 une riche héritière
de Baltimore, Elisabeth Patterson, ce qui irrita fort Napoléon,
qui fit casser le mariage.
Jérôme était contre-amiral en 1806,
commanda un corps de Bavarois et de Wurtembourgeois avec le grade
de général de division, occupa la Silésie et
fut fait roi de Westphalie en 1807.
Il commanda un corps pendant la campagne de Russie, mécontenta
Napoléon par sa conduite et retourna dans sa capitale, Cassel.
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Retiré
à Trieste après le traité de Fontainebleau, il
rejoignit son frère au moment des Cent-Jours, et reçut
le commandement d’une division (6e division d’infanterie).
On en est encore à se demander si Jérôme a dû
sa rapide ascension dans la hiérarchie militaire à ses
talents personnels, ou au fait qu'il était le frère
de l'Empereur. Napoléon, lui, semblait se faire une piètre
idée du talent de son frère : “Jérôme
n'aime que le faste, les femmes, la représentation et les fêtes”,
disait-il à Caulaincourt. “Mes
frères ne me secondent pas. Ils n'ont des princes que la sotte
vanité et aucun talent.”
La brillante conduite que certains narrateurs ont attribuée
à Jérôme lors de la campagne de 1815 ne semble
pas avoir modifié l'opinion de Napoléon, puisqu'il disait
à Bertrand, le 10 janvier 1821, que Jérôme n'était
pas capable de conduire cent hommes à l'ennemi. C'est probablement
pour cette raison qu'il lui avait adjoint le général
Guilleminot pour l'assister dans la
direction de sa division.
Jérôme fut blessé légèrement aux
Quatre-Bras (une balle se logea dans le pommeau de son épée).
Mais sa division perdit deux mille cinq cents hommes, et fut donc
réduite à cinq mille combattants.
Après Waterloo, il reprit le chemin de l’exil, et ne rentra
en France qu’en 1848. Il fut alors nommé gouverneur des Invalides,
et maréchal de France (1850). Après le coup d’état
de Napoléon III, il fut nommé président du sénat,
et mourut en 1860. |
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Voir
un extrait de la lettre de Jérôme Bonaparte écrite
le 15 juillet 1815 à sa femme.
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Aix,
30 fructidor. Le Citoyen Jérôme Bonaparte, le plus jeune des frères
du premier consul, a passé ici, se rendant à Paris. Il s’était embarqué
à bord de l’escadre de l’amiral Gantheaume. Il a dit que le mauvais
temps avait seul empêché le débarquement des troupes à bord, sur
les côtes d’Egypte, à 40 lieues d’Alexandrie, puisque l’escadre
avait demeuré, pendant deux jours, à la vue du rivage, sans voir
paraître ni Anglais, ni habitants. (Journal de Paris, 7 vendémiaire
an 10.) |
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Boulogne. Le général Latouche-Tréville est parti d’ici pour Paris, le 23
vendémiaire. Il est accompagné par le C.en Jérôme Bonaparte, aspirant
de la marine. (Journal de Paris, 28 vendémiaire an 10.) |
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Le prince Jérôme est parti avant-hier dans la soirée
pour se rendre au quartier-général de l'armée.
On croit qu'il n'a précédé l'Empereur que de
quatre jours.
(Journal de Paris, 7 juin 1815.) |
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