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Dernière modification : 10/05/2006
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10 juillet 1804 - 21 messidor an XI
| On lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour : | ||
| Turquie.
De Constantinople, le 30 mai. Les voyageurs et les observateurs
russes se multiplient dans les différentes provinces de notre
empire. Les jeunes Russes qui se trouvent dans notre capitale ne dissimulent
même point qu’ils regardent notre pays comme dévolu à
leur nation. Ils font un grand étalage des succès que
leurs armées ont remportés en Arménie et en Géorgie.
Il paraît qu’elles ont repris Derbent, et que même Erivan,
capitale du pays dont elle porte le nom, est tombée en leur
pouvoir. Ainsi dans le même temps où cette puissance
est en guerre sur les confins orientaux de l’empire ottoman, on la
voit changer à l’occident la constitution de Corfou, se faire
déclarer la protectrice de cette république au détriment
de la Porte et des puissances alliées, et y envoyer de nouvelles
troupes qui sont inutiles pour maintenir la tranquillité d’un
pays aussi peu peuplé, trop peu nombreuses pour donner aucune
inquiétude aux puissances européennes, mais cependant
assez considérables pour soutenir les partisans multipliés
que la communauté de religion donne à la Russie dans
la Morée et dans toute la Turquie d’Europe. On sait qu’un détachement
a pris possession de Preveza ; ce qui a fort alarmé le pacha
de Janina, qui s’est vu forcé à faire marcher 1.500
hommes de ses troupes pour tenir le détachement russe en respect. |
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| La
mort de Dgezzar-Pacha paraît avoir fait ici une sensation assez
agréable. (Moniteur.) |
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| Angleterre.
De Londres, le 29 juin. Dans la séance des communes
du même jour 25, le secrétaire de la guerre demanda la
permission de proposer à la chambre l’adoption d’un bill pour
autoriser S.M. à prendre des troupes étrangères
à son service, et pour indemniser le gouvernement des dépenses
qu’il avait déjà faites à cet égard. Le
secrétaire de la guerre dit que cette mesure avait principalement
pour objet la légion hanovrienne, de 5.000 hommes environ,
qui se trouvait à l’île de Wight. Il déclara pourtant
que, devant le comité de la chambre, il étendrait la
demande de cette permission jusqu’à 10.000 hommes. |
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| Les
papiers américains du 20 mai continuent à offrir des
nouvelles scènes d’horreurs commises par Dessalines, à
Saint-Domingue. Un bâtiment danois ayant été pris
par les noirs, tout l’équipage a été massacré,
parce qu’il y avait à bord un Français. Les nègres
étant persuadés que la France formera quelque nouvelle
entreprise pour reconquérir sur eux la colonie, ont adopté
pour système de détruire toutes les fortifications établies
pour la sûreté des villes, à l’exception de celles
qui défendent l’entrée des ports. Dessalines ne fait
pas mystère du plan de conduite qu’il s’est tracé pour
le cas où les Français effectueraient un débarquement
dans l’île. A leur approche, tous les habitants de la circonférence,
sans exception, devraient se retirer dans les endroits les plus inaccessibles
de l’intérieur, où ils emporteraient avec eux leurs
propriétés, après avoir brûlé les
villes par eux abandonnées. Au demeurant les noirs de Saint-Domingue se trouvent dans la dépendance d’un grand nombre d’événements qui peuvent rendre leur existence plus ou moins malheureuse, et ils n’ont pas de grands moyens de nuire à leurs voisins. Ils n’ont à leur disposition ni marine militaire, ni marine marchande, ni munitions de guerre. Il faut qu’on leur procure tout cela pour les mettre en état d’être dangereux ; et les Anglais eux-mêmes y regarderont sans doute à deux fois, avant de leur fournir les moyens de se rendre redoutables hors de Saint-Domingue. |
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On cite comme exemple d’accroissement prodigieux de population, l’île St.-Barthélemy, cédée, il y a vingt ans, à la Suède qu’il s’y trouvait alors 408 habitants. On en compte aujourd'hui six mille, dont les cinq sixièmes habitent la ville nouvellement fondée de Gustavia.
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Empire
Français. De Paris, le 17 messidor. Après-demain, dimanche, il y aura une grande parade à Paris. L’empereur donnera audience dans le palais des Tuileries aux ambassadeurs et ministres qui ont reçu leurs lettres de créance. (Journal officiel.) |
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| M. Jaubert, que l’empereur avait envoyé à Constantinople, est de retour à Paris. Il s’est embarqué à l’embouchure du Danube, et est venu, en remontant ce fleuve, par Jasi, Bucharest ; les troubles de la Romélie rendaient la route directe très dangereuse. Les petits pachas Agas infestent toute cette province ; mais il paraît que la Porte vient de prendre de fortes mesures pour comprimer l’esprit de révolte qui domine dans ces contrées, et que l’on considère comme fomenté par quelque nation européenne. (Journal officiel.) | ||
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| Faits
historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII). 10 juillet 1782. Arrivée à Bruxelles du grand duc et de la grande duchesse de Russie. |
| Correspondance
de l’Empereur. (Pas de lettre à cette date.) Lettres de juillet 1804. |
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