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: 30 juin 1804 - Suivant : 2
juillet 1804
1er
juillet 1804
- 12 messidor an XII |
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On
lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour :
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Italie.
De Rome, le 11 juin. Des lettres d’Espagne disent que S. M. catholique
a déjà reconnu le nouveau titre et la dignité
héréditaire du chef du gouvernement français,
et que par conséquent la même reconnaissance a dû
s’effectuer de la part des cours de Portugal et de Naples. |
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De
Livourne, le 12 juin. Plusieurs bâtiments viennent d’arriver
d’Alexandrie, et ont apporté des nouvelles d’Egypte. Deux vaisseaux,
trois frégates, trois bricks turcs sont dans le port. Un vaisseau
anglais est mouillé dans la rade d’Aboukir. Les nouvelles de
cette contrée sont toujours désastreuses. Le gouvernement
de Mohamed-Pacha n’a pas été longtemps heureux. Soutenu
par les Arnautes, il a déjà vu une grande partie de
ceux-ci battus et défaits par les mamelucks. Les Arnautes avaient
eu des avantages sur les beys, tant qu’ils étaient dans la
ville, et qu’ils se battaient dans les maisons.
Le 23 mars, ils ne tuèrent que 60 mamelucks ; le reste se réfugia
sur différents points à plusieurs lieues de la ville.
Dès l’instant qu’ils furent renforcés, ils vinrent jusqu’à
Gizé et Ecutabé. Le Caire n’ayant plus de communications,
souffrait de la faim. Les Arnautes passèrent le Nil, et allèrent
à leur rencontre. Le combat s’engagea. Les Arnautes furent
complètement défaits, et laissèrent 2000 hommes
sur le champ de bataille. Les mamelucks avec leurs renforts, composés
de bédouins et fellahs, bloquent le Caire, et tout fait penser
que les Arnautes et Mohamed-Pacha, commandant pour la Porte, ne resteront
pas longtemps maîtres de cette ville. |
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Egypte
Arnautes
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Angleterre.
De Londres, le 17 juin. Par les derniers papiers américains,
on apprend que les Français, au nombre de 800, se maintenaient
toujours à Santo-Domingo (partie espagnole de l’île).
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On lit dans
les mêmes papiers que M. Bowen, premier magistrat de la ville
de Savannah, dans l’Etat de Géorgie, s’étant permis
de recommander au grand jury l’émancipation des nègres,
et ayant été jusqu’à dire que si la législature
se refusait à cet acte philanthropique, il se mettrait lui-même
à la tête des esclaves, et leur aiderait à couper
la gorge aux blancs ; et les membres du grand jury ayant protesté
contre une semblable déclaration, M. Bowen, en sa qualité
de premier juge, les fit arrêter et mettre en prison. Cet acte
extraordinaire ayant révolté tous les citoyens, ils
se réunirent sur-le-champ en assemblée pour délibérer
sur les moyens de mettre en liberté les membres du grand jury.
Les compagnies de milice reçurent l’ordre de se mettre sur
pied, et le soir même, le juge Bowen fut enlevé et mis,
à son tour, en prison. Sans les militaires qui l’escortaient,
le peuple l’aurait mis en pièces. |
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Georgie
Bowen |
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D’Ostende,
le 24 juin (5 messidor). Une division de la flottille batave,
se rendant de Hollande à Flessingue, a été attaquée
par une forte division anglaise, composée de 11 bâtiments,
parmi lesquels plusieurs à deux ponts ; les ennemis n’ont pu
l’entamer. Le feu a été très vif de part et d’autre.
Notre artillerie mobile a été dans le cas de se distinguer
et de rendre de grands services. Nous avons eu 10 ou 12 hommes tués
ou blessés. La perte de l’ennemi a été très
considérable |
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On
lit dans “le Moniteur” de ce jour :
République batave. La Haye, le 24 juin (5 messidor).
- Les nouvelles d’Angleterre annoncent actuellement que l’expédition
préparée pour le Cap de Bonne-Espérance ne partira
pas. C'est une feuille ministérielle qui a été
la première à le dire ; ce qui doit faire regarder cette
nouvelle comme à peu près sûre. Voici quel était
l’état de cette colonie, lorsque le général Dundas
la remit aux Hollandais : on y comptait 6890 colons ou employés
européens ; le nombre de leurs femmes se montait à 4761
; celui de leurs enfants à 13.127 ; ils avaient 482 domestiques
européens ; 20.960 esclaves mâles, 9169 de l’autre sexe,
dont les enfants étaient au nombre de 5.720. Il s’y trouvait
aussi 7365 Hottentots. Près de 50 mille chevaux, plus de 225
mille bœufs et près de 1.500.000 moutons prouvent la prospérité
de l’agriculture dans cette colonie, que sa position d’ailleurs rend
importante. |
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Amsterdam,
23 juin (4 messidor). Les lettres de Surinam,
du 8 avril, sont très satisfaisantes ; l’ennemi n’y avait pas
paru ; les nouveaux corps de gardes nationales qu’on y avait érigés,
et la bonne disposition des habitants avec les troupes européennes
qui s’y trouvaient, et qui n’avaient presque rien souffert par le
climat et les maladies, faisaient qu’on y attendait sans crainte toute
l’expédition ennemie. |
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Surinam
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On a reçu
au Texel des lettres de l’Amérique septentrionale, qui nous
donnent des nouvelles de Batavia, du 10 janvier dernier, d’après
lesquelles tout y était dans le meilleur état ; plusieurs
vaisseaux de guerre bataves et français, avec un nombre considérable
de prises anglaises, se trouvaient dans les ports de l’île de
Java. |
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Melun,
le 10 messidor. L’Empereur est arrivé dans notre ville,
aujourd'hui à 2 heures après-midi. Nous n’avons été
prévenus de son passage qu’à une heure, par l’arrivée
de M. le maréchal Moncey qui précédait Sa Majesté.
Tous les habitants de la ville et ceux des villages voisins étaient
accourus sur son passage. Sa Majesté a pu voir à quel
degré tous les cœurs de notre département lui sont dévoués. |
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Ouvriers.
Nouvel avis. - Conformément à l’arrêté
du gouvernement du 9 frimaire an 12, à l’ordonnance de police
du 20 pluviôse dernier, et à l’avis du 5 germinal suivant,
les ouvriers domiciliés à Paris et des professions
composant la classe ci-après, étaient tenus de se
pourvoir d’un livret, et les apprentis à la même classe,
de se faire inscrire avant le 30 floréal dernier au bureau
du commissaire de police de la division du Finistère, Presbytère
Saint-Marcel, cloître idem, N° 16.
Le conseiller d’état, préfet de police, informé
que beaucoup d’ouvriers et apprentis de cette classe n’ont pu se
mettre en règle à cet égard et voulant leur
en faciliter les moyens, les prévient que, malgré
l’expiration du délai fixé par l’avis précité,
la délivrance des livrets aux ouvriers et l’inscription des
apprentis continueront d’avoir lieu au même bureau, pour la
classe dont il s’agit, jusqu’au 1er thermidor prochain, terme de
rigueur.
Désignation des professions : tanneurs – hongroyeurs, mégissiers,
peaussiers, corroyeurs, parcheminiers, maroquiniers, gaziers, rubaniers,
passementiers, fabricants de toile et d’étoffe de coton,
fileurs de laine et de coton, et toutes autres professions relatives
aux manufactures de ce genre. Fabricants d’étoffe de laine
et de couverture, teinturiers, apprêteurs de draps, dégraisseurs.
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Livrets
ouvriers
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Paris,
ce 1er messidor, an 12 de la République.
le conseiller-d’état, préfet, signe, DUBOIS |
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Faits
historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII)
1er juillet 1753. On ressent à Bruxelles des chaleurs excessives.
Correspondance
de l’Empereur.
Lettres du 1er juillet 1804.
L'armée
française en 1804
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Prochaines
Nouvelles du Jour : 2 juillet 1804.
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