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Thiers

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Thiers (Marie-Louis-Joseph-Adolphe), homme politique et historien français, né à Marseille le 15 avril 1797.
Après des études à la faculté de droit d'Aix-en-Provence, il monte à Paris où il se lance dans la politique et collabore au journal le Constitutionnel, où il écrit des articles de politique et de critique historique. De 1823 à 1828, il écrit et publie son "Histoire de la Révolution française".
Il prend part aux événements de 1830, fonde le journal "le National" avec Auguste Mignet et Armand Carrel ; élu député d'Aix, il est nommé ministre de l'Intérieur (1832).
En 1833, il est élu à l'Académie française.
Chef du gouvernement en 1840, il démissionne la même année, et est élu à l'Académie des sciences morales et politiques (section Histoire).

 
 
 

 De 1843 à 1862, il rédige son "Histoire du Consulat et de l'Empire" en 20 volumes.

Au moment du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte, Thiers est arrêté, puis exilé.

Rentré en France dès 1852, il devient chef de l'opposition libérale, et combat la politique du Second Empire. Après la chute de celui-ci, il est nommé chef du pouvoir exécutif de la République française (17 février 1871) et forme un gouvernement d'union nationale. Il réprime violemment la Commune de Paris. Après la Semaine sanglante (22-28 mai 1871), il est nommé président de la république.

Il est renversé le 24 mai 1873 par la majorité conservatrice de l'Assemblée, et remplacé par Mac-Mahon.

Il meurt à Saint-Germain-en-Laye le 3 septembre 1877.

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Qui donc eût pu prévoir que le sage de 1800 serait l'insensé de 1813 et de 1815 ? Oui, on aurait pu le prévoir, en se rappelant que la toute-puissance porte en soi une folie incurable, la tentation de tout faire quand on peut tout faire, même le mal après le bien.
(...) que les citoyens viennent à leur tour apprendre une chose : c'est qu'il ne faut jamais livrer la patrie à un homme, n'importe l'homme, n'importent les circonstances ! (A. Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire, 1862.)

On peut s'étonner de l'influence que Thiers à conservé sur l'histoire de Napoléon. Son manque d'objectivité n'est plus à démontrer, comme le montrait déjà E. Guillon en 1899.

Mais les oeuvres de Thiers ont atteint des chiffres de tirage étonannts pour l'époque ; comme il s'agit généralement de "belles pièces de bibliothèque", elles ont été conservées dans beaucoup de bibliothèques familiales, et se retrouvent facilement aujourd'hui pour un prix raisonnable sur une brocante. Beaucoup de napoléoniens ont pris "le virus" dans ces ouvrages, en tentant de tuer le temps pendant des après-midis pluvieux.

Reste que Thiers, qui a connu et pu interroger les survivants de l'époque napoléonienne, qui a lui-même été un homme politique important et qui donne beaucoup de documents originaux, est une source importante pour l'histoire de l'Empire. Mais il est à utiliser avec prudence.

 

     
  Voir : Waterloo en 1871 : comparaison entre Thiers et Charras      

 

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