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C’est
en 1674 que Louis XIV institua l’Hôtel royal des invalides,
afin de recueillir les soldats que de graves blessures reçues
à son service avaient rendus incapables de continuer leur
service. Jusqu’à cette date ils étaient, dans le meilleur
des cas, relégués dans des abbayes où, sous
le nom de religieux-lais ou oblats, ils étaient soumis à
un état de quasi-domesticité.
A la fin de l’Ancien Régime, les Invalides se divisaient
en deux classes :
- Invalides encore susceptibles d’un service sédentaire,
organisés en « compagnies détachées »,
affectées à la garde des places de guerre, citadelles
et châteaux. C’est une de ces compagnies qui formait la garnison
de la Bastille.
- Invalides résidant à l’Hôtel des Invalides,
à Paris, ou retirés dans les provinces et y jouissant
d’ une pension de retraite. On comptait en 1788 9.600 invalides,
dont 5.846 en compagnies détachées.
Au moment de la création des corps de vétérans,
les compagnies d’invalides détachées furent supprimées.
Le premier consul, par les arrêtés du 19 brumaire et
19 pluviôse an IX (10 novembre 1800 et 8 février 1801)
ouvrit deux succursales de l’hôtel des Invalides, l’une à
Louvain, l’autre à Avignon.
La loi du 8 floréal an XI (28 avril 1803) fixa les conditions
d’admission aux Invalides : il fallait avoir perdu un ou plusieurs
membres, ou la vue, par suite des événements de la
guerre, ou justifier de trente années de service militaire
actif, et de soixante ans d’âge. Ce décret réduisit
le total des Invalides à l’Hôtel et aux succursales
à 3.000, chiffre qui monta à 8.000 en 1808.
Un décret du 25 mars 1811 fixa l’organisation de l’Hôtel
impérial des Invalides.
L’uniforme
des Invalides consistait en un chapeau à trois cornes, un
habit bleu sans revers, parements et retroussis rouges, culotte
bleue, guêtres noires.
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