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Dernière modification le 14 mai 2006.

Forlenze

 

 

 
  Forlenze (Joseph-Nicolas-Blaise), chirugien oculiste célèbre, naquit à Picerno, dans le royaume de Naples, au mois de mai 1751. A l’âge de seize ans, il se rendit à Naples chez un oncle qui se chargea de son éducation. Il entreprit ensuite ses premiers voyages, passa en Sicile, à Malte, et dans les îles de la Grèce. Son oncle l’envoya plus tard à Paris pour suivre les cours de Louis et de Desault. Ce dernier anatomiste le regarda comme son élève favori, et Forlenze devint son ami intime en s’associant à ses travaux. S’étant aperçu qu’une des branches importantes des sciences médicales, celle qui a pour objet les maladies des yeux, était livrée aux charlatans, il s’en occupa d’une manière spéciale. En 1799, le gouvernement le nomma chirurgien oculiste des Invalides : c’était à cette époque que les soldats de l’armée d’Egypte revenaient en France, atteints de graves maladies d’yeux causées par les sables brûlants de l’Afrique. Il essaya aussi alors des expériences sur des aveugles de naissance qui n’eurent pas tout le succès qu’il en espérait. Ce qui l’a rendu célèbre, c’est l’opération de la cataracte qu’il fit à Portalis, ministre des cultes, et au poète Lebrun, qui l’a immortalisé dans cette strophe de sa belle ode : Les conquêtes de l’homme sur la nature :
O lyre, ne sois pas ingrate !
Qu’un doux nom dans nos vers éclate
Brillant comme l’astre des cieux !
Je revois sa clarté première,
Chante l’art qui rend la lumière,
Forlenze a dévoilé mes yeux.
Cette dernière expression, prise ici dans le sens naturel, est aussi neuve que poétique. Forlenze, à qui la médecine oculaire doit tant de progrès, n’a publié qu’un seul ouvrage : Considérations sur l’opération de la pupille artificielle, suivies de plusieurs observations relatives à quelques maladies graves de l’œil, 1805, in-4°. – Forlenze a joui d’une parfaite santé jusqu’à l’âge de 82 ans. Le 22 juillet 1833, il mourut frappé d’apoplexie au café de Foy, à Pris, où il passait toutes ses soirées.

 
 
Biographie Michaud tome 14 (1856).
 

 

 

 

 


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