|
Belliard,
lieutenant-général des armées, comte, grand-officier
de la légion d'honneur, etc.
Il commença à se faire connaître en Italie sous
Bonaparte, et s’y distingua en plusieurs occasions. Employé
ensuite dans la campagne d’Egypte, il y donna de nouvelles preuves
de valeur, et acquit des grades supérieurs. En 1801, il fut
appelé au commandement de la 24e division militaire à
Bruxelles, et s’y fit chérir des habitants. Devenu, en 1805,
chef d’état-major général de Murat, à
la grande armée d’Allemagne, il contribua à ses succès
dans la poursuite du corps commandé par l’archiduc Ferdinand,
et signa le traité de capitulation conclu avec le général
Werneck. La bataille d’Austerlitz lui fournit l’occasion de déployer
de nouveau ses talents et son courage, et c'est à la suite
de cette brillante affaire qu’il reçut la grande décoration
de la légion d'honneur. Il passa ensuite en Espagne, contribua
beaucoup à la reddition de Madrid, en 1808, et en fut nommé
gouverneur. N’ayant pu se soutenir contre les insurgés espagnols,
il revint en France, fut employé à l’armée
de Russie, en 1812, et y donna des preuves d’un grand courage, surtout
à la bataille de la Moskowa, où il eut un cheval tué
sous lui. A la fin de cette année il fut nommé colonel
général des cuirassiers, et après l’évacuation
de l’Allemagne et l’invasion du territoire français, fut
choisi par Napoléon pour remplir l’importante fonction d’aide-major-général
de l’armée. Il prit ensuite le commandement de la cavalerie
après la bataille de Craonne, en mars 1814, fut accueilli
par le roi aussitôt son arrivée en France, puis décoré
de la croix de Saint-Louis, créé pair le 4 juin, grand-cordon
de la légion le 23 août suivant, et enfin major-général
de l’armée qui devait être commandée par M.
le duc de Berry contre Napoléon. Après l’entrée
de celui-ci dans la capitale, le 20 mars 1815, le général
Belliard ramena ses troupes avec la cocarde tricolore, fut envoyé
par Napoléon auprès de Murat pour diriger ses opérations
militaires, sous le titre de ministre extraordinaire, mais il arriva
trop tard pour le sauver. Il revint à Paris, fut aussi nommé
pair par Bonaparte, le 2 juin, et enfin expulsé de la première
de ces chambres, par ordonnance du roi du 24 juillet 1815. |
|
|
|