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   Nouvelles du Jour   >  décembre 1798

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Nouvelles du 26 décembre 1798

 
6 nivôse an 7
 

 

Extrait des nouvelles de Paris, du 26 décembre.
Des lettres de Nantes du 10 annoncent que le citoyen Raymond, ex-agent du Directoire à St.-Domingue, est arrivé dans ce port sur la frégate la Cocarde. L'on apprend d'un autre côté que la Sirène est entrée le 19 à l'Orient, et qu'il se trouvait à bord un aide de camp du général Toussaint Louverture, qui a des dépêches pour le gouvernement. Quoique l’on prétende toujours que ce dernier n’est point d'intention de se détacher de la République, différentes circonstances semblent prouver le contraire.

(Journal de Francfort, 2 janvier 1799.)

   

 

Extrait des nouvelles de Paris du 26 décembre.
Le général Beguinot est à Paris pour prendre les nouvelles instructions du directoire, relativement à la compression des Belges.

(Courier de l'Empire, 4 janvier 1799.)

   

 

Bruxelles du 26 décembre.
D'après une proclamation de l'administration centrale du département, publiée en cette commune avec beaucoup d'appareil, les habitants des maisons d'où il a été tiré des coups de fusils sur les troupes seront punis collectivement d'une amende de 1200 francs ; en cas de récidive la peine leur sera de nouveau appliquée. Les habitants des communes où il sera nécessaire d'envoyer la force armée soit pour activer le départ des conscrits, soit pour la levée des contributions, seront tenus de fournir les rations et les vivres requis pour la subsistance des troupes.
Les rebelles ne se présentent plus nulle part par bandes ; on ne les rencontre que par pelotons.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 3 janvier 1799.)

     

 

De Bruxelles, le 26 décembre.
Les insurgés se montrent presque journellement dans les environs de notre ville ; ils sortent des bois par troupes de 80 à 100 hommes, et entrent dans les villages circonvoisins ; dernièrement ils ont arrêté la diligence de Louvain à Bruxelles. A Hasselt, les insurgés ont tué plusieurs habitants qui s’étaient opposés à leur entrée. L’on vient d’envoyer contre eux plusieurs détachements de notre garnison ; d’autres corps de troupes sont aussi en marche de différents points. L’on vient de renforcer le cordon de troupes qui s’étend depuis Nieuport jusqu’au Sas-de-Gand, une escadre anglaise ayant paru à ces hauteurs.

(Journal de Francfort, 3 janvier 1799.)

     

 

Liechstahl, 6 nivôse an 7.
Les jeunes gens de la conscription nous arrivent à force. C'est vraiment un plaisir que de voir cette charmante jeunesse animée du meilleur esprit, et tout-à-fait contente de s'associer à nos travaux. Je n'en ai pas entendu un seul se plaindre : ils sont d'une gaieté qui annonce assez qu'ils n'ont été ni contraints ni intimidés du nouvel état qui leur est destiné. Le général Schawenbourg, avant que de remettre le commandement au général Masséna, a fait une proclamation à l'armée, qui ne peut qu’être approuvée par tous les amis de la gloire républicaine. (...)
A fur et mesure que ces jeunes gens arrivent, on les organise par pelotons, on leur donne des chefs, on les fait cantonner : mais au premier jour, ils vont entrer à Bâle ou ailleurs, selon le lieu où est le dépôt du corps ; et là , ils vont être casernés et instruits, tant dans le maniement de l'arme que dans les autres parties du service. On a tiré deux soldats par compagnie, pour être continuellement avec eux, et leur donner l'exemple en tout. L'ordre portait de choisir ces deux hommes parmi ceux dont la conduite était la plus exemplaire, afin de mettre, pour ainsi dire, sous les yeux des conscrits, la vertu militaire en pratique.

(Le Rédacteur, 18 nivôse an 7.)

   

 

Turin 26 décembre 1798.
L'armée française commence déjà à ressentir les avantages de la conquête du Piémont. On y a levé des contributions qui ont facilité les moyens de pourvoir à ses besoins, et elles ont été acquittées avec empressement.
- On remarque qu'il y a beaucoup moins de désertion dans les troupes piémontaises, depuis leur incorporation.
- L'uniforme des troupes liguriennes, comme celui des milices helvétiques, sera bleu.

(Bulletin helvétique, 6 janvier 1799.)

 

Piémont

 

 

 

 

De Vienne, le 26 décembre.
Suivant les lettres des frontières de la Turquie, Passwan-Oglou, a entièrement intercepté la communication entre la Valachie, et les provinces de Servie et de Bosnie, de sorte que ces dernières commencent a manquer des objets qu’elles avaient coutume de tirer de la Valachie.

(Journal de Francfort, 3 janvier 1799.)

   

 

Turin, du 26 décembre 1798.
Le général français Grouchy, commandant du Piémont, a ordonné, par une proclamation en date du 19, à tous les émigrés français, de quitter sous trois jours le territoire piémontais, sous peine d'être traités suivant toute la rigueur des lois républicaines.
Un arrêté du gouvernement provisoire ordonne 1° la suppression de la torture ; 2° celle de tous les fidéicommis et droits de primogéniture.
Un autre arrêté proscrit les jeux de hasard.
Les troupes de ligne piémontaises sont toutes parties pour Plaisance ou Milan. Les gardes nationales de notre ville font le service de la place avec les troupes françaises. Le prince de Carignan, qui est resté ici, est inscrit en qualité de grenadier dans la garde nationale.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 7 janvier 1799.) L'armée

   

 

Rome, du 26 décembre 1798.
Les Napolitains, commencèrent leur retraite des environs de Cantaluppo, le 11 décembre, le 13 ils avoient évacué notre ville. Le commissaire de guerre Walvile, de la garnison française du château St Ange, et le commandant général de la garde civique, D. J. Valentino, publièrent une proclamation adressée au gouvernement de la ville et aux troupes françaises et nationales qui devaient monter la garde autour des hôpitaux. Le 14 au matin le drapeau français reparut au palais de l’académie de France ; la garnison du château St. Ange se répandit dans la ville en bon ordre, et le commissaire Walvile en parcourut les divers quartiers. Le cit. Lasagni fut nommé commandant de la garde nationale. Le général Valterre commandant du château St. Ange, ayant pris provisoirement le commandement de la ville, ordonna : que quiconque manifesterait des intentions hostiles, ou provoquerait des mouvements populaires, serait fusillé ; que tous ceux que l'on trouverait armés, seraient jugés par une commission militaire ; que la garde nationale devait seule être armée, et que toutes les lois et proclamations faites par le général français Macdonal seraient exécutées dans leur forme et teneur.
Le général en chef Championnet nomma 3 administrateurs du département du Tibre et administrateurs de la police. Le cit. Ceci fut nommé préfet consulaire. Le général ordonna aussi que l'on punirait suivant toute la rigueur des lois quiconque insulterait un juif domicilié dans le territoire de la république romaine, ou porterait atteinte à ses propriétés.
Les armoiries de la république française furent placées au palais de l’académie et la poste militaire de l'armée française au palais national.
Le 15, le général commandant l'avant-garde de l'armée française publia un ordre portant : 1° Tous les habitants d'une commune seront responsables de l'usage qu'ils feront de leurs armes. 2° Si un seul coup de fusil est tiré contre un Français, ou qu'il soit attaqué avec d'autres armes, la commune sera saccagée et incendiée. 3° Tous les habitants pris les armes à la main seront fusillés.
4° Tous les ecclésiastiques seront responsables des attroupements : toutes les communes enverront des députés en otage.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 19 janvier 1799.)

   

 

Paris, le 26 décembre.
Des personnes à portée d'être bien instruites portent à environ 200 mille le nombre des conscrits qui sont en marche pour aller rejoindre nos armées.

(Courier de l'Empire, 5 janvier 1799.)

     

 

Bruxelles, le 26 décembre 1798.
Les insurgés se répandent depuis quelques jours dans toute l'étendue des départements réunis ; c'est par le bois, dans lesquels ils se tiennent cachés dans le jour qu'ils s'étendent au loin pour venir chercher des jeunes gens de la conscription qui, de concert avec eux, se rassemblent à une heure indiquée. Ils sont tous armés de sabres, de carabines et de pistolets, et vêtus d'un sarreau bleu. Ils ont arrêté dernièrement la diligence de Louvain, et ont demandé les passeports des voyageurs. Des détachements de cavalerie et d'infanterie sont partis d'ici et des autres places pour leur donner la chasse. On vient de porter beaucoup de forces vers les côtes, particulièrement entre Nieuport, Ostende et le Sas de Gand, où les Anglais croisent sans cesse.

(Courier de l'Empire, 8 janvier 1799.)

   

 

Ministère de la marine.
Extrait d'une lettre officielle de Rochefort, adressée au ministre de la marine et des colonies.

La corvette la Bayonnaise, portant vingt canons de 8, commandée par le citoyen Edmond Richer, lieutenant de vaisseau de la République, revenait de Cayenne, et n'était qu'à 25 ou 30 lieues des côtes de France lorsque, le 24 frimaire dernier, elle fut attaquée par la frégate anglaise l'Embuscade, de quarante-deux pièces de canon, dont vingt-six de 16 en batterie, huit de 8 sur les gaillards, et six obusiers de 36.
Le combat durait depuis trois heures sans être décisif, mais la frégate ennemie cessant son feu pendant un instant, força de voiles pour gagner le travers de la Bayonnaise qu'elle engagea de nouveau à demi-portée de fusil. L'action devint terrible : la position de la corvette française au vent de l'ennemi, décida le lieutenant de vaisseau Richer à tenter l'abordage ; il avait déjà fait prendre les dispositions nécessaires, lorsqu'un cri général de l'équipage demanda cette manœuvre. Je compte assez sur votre bravoure et sur votre attachement à la patrie pour me rendre à vos désirs, leur dit le brave Richer : il exécute aussitôt cet audacieux projet. Dans le choc des deux bâtiments, le mât de misaine de la corvette tombe sur le gaillard de la frégate et présente une espèce de pont sur lequel nos marins se précipitent pour passer à bord de l'ennemi. Les Anglais, chassés d'abord du gaillard d'arrière, se retranchent sur le gaillard d'avant et les passe-avant, et en moins d'une demi-heure, ils en furent débusqués et forcés de se rendre.
La Bayonnaise a perdu tous ses mâts dans cet engagement ; elle était hors d'état de naviguer, mais son équipage a monté l'Embuscade, et cette frégate soumise a conduit, dans le port de Rochefort, son vainqueur à la remorque. Le commandant Richer a le bras fracassé : on craint l'amputation.

(Le Rédacteur, 6 nivôse an 7.)

   

 

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