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   Nouvelles du Jour   >  décembre 1798

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Nouvelles du 25 décembre 1798

 
5 nivôse an VII
 

 

Paris, du 25 décembre.
Une lettre d'Alexandrie, du 28 septembre, porte :
(...) Chaque jour, les troupes républicaines remportent quelques avantages sur les Arabes : sur tous les points de l’Égypte ils sont poursuivis avec la plus grande activité ; ce n'est pas assez pour l'armée française d'avoir détruit les mameloucks, il faut encore qu'elle délivre l’Égypte du brigandage des Arabes errants. Tous les cultivateurs, tous les propriétaires paisibles attendent ce nouveau bienfait de leurs libérateurs. (...)
On assure que les troupes du général Desaix ont battu les mameloucks qui ont suivi Mourad-bey ; trois beys ont été tués, beaucoup de bagages ont été enlevés. On attend avec beaucoup d'impatience les nouvelles officielles ; mais tout annonce que bientôt les restes de l'armée de Mourad-bey et celles d'Ibrahim seront entièrement dispersés, et l’Égypte sera alors assurée de ne plus retomber sous le joug de ses odieux oppresseurs qui, trop longtemps, dévastèrent ce beau pays.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 1er janvier 1799.)

 

Mameloucks

Desaix

Mourad-bey 

Égypte

 

 

Bruxelles 25 décembre 1798.
Comme le terme approche pour l’inscription fur la liste des émigrés, de tous les jeunes gens de la première classe de la conscription militaire, qui ne se soumettraient pas à la loi, une grande quantité vont encore joindre les rebelles ; voici comment ils s'y prennent pour atteindre les lieux de leurs rassemblements. Ils se réunissent nuitamment dans des villages situés à proximité de quelques forêts, d'où des bandes de brigands débouchent à une heure convenue, et vont les prendre ; ils disparaissent un instant après. Ils sont venus faire ces expéditions jusqu'à peu de distance de notre ville. Une troupe d'une cinquantaine, bien armée de sabres et de carabines, a séjourné dans une commune rurale, distante d'une lieue d'ici. Le juge de paix fuyait à l'approche de ces brigands ; mais ils l'ont fait revenir, et l'ont conduit chez lui, sans lui faire le moindre mal. Ils ont payé toute leur dépense, et se sont éloignés. La veille, ils arrêtèrent la diligence de Louvain à deux lieues d'ici, et se contentèrent de demander les passeports des voyageurs.
Dans une de ces occasions, un détachement de gendarmerie fit une résistance des plus opiniâtres ; mais accablé par le nombre, il dut céder momentanément, après des efforts héroïques de courage. Des corps de cavalerie et d'infanterie, détachés de différentes garnisons de nos contrées, se sont mis en campagne pour fouiller les bois qui bordent les grandes routes, à la faveur desquels les rebelles communiquent avec leurs principaux repaires dans la Campine, et vers les bords de la Meuse. Ils ont profité des moments de relâche qu'on leur a laissés, pour s'occuper d'une espèce d'organisation ; et ils se flattent d'être bientôt secondés par l'Angleterre. L'on ignore jusqu'à quel point leur attente peut être fondée ; mais l'on assure que plusieurs bâtiments de guerre viennent de paraître à la vue d'Ostende et de Nieuport. L'on est prêt à faire une chaude réception aux orgueilleux insulaires, s'ils osaient souiller le sol de la liberté.

(Bulletin helvétique, 4 janvier 1799.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

 

 

 

Cologne, le 25 décembre 1798.
Les marches et contremarches des conscrits continuent toujours ; jeudi dernier notre ville en était pleine. La plus grande partie s'est mise en marche le lendemain pour Aix-la-Chapelle. Ils viennent presque tous de la rive gauche du Rhin, et au dire des officiers, le reste ne tardera pas à les suivre. Ces recrues sont déjà divisés en bataillons, dont la moitié est composée de vétérans. Ces troupes souffrent beaucoup du froid, n'ayant pas encore reçu leurs uniformes.
Il y a quelques jours qu'il passe ici un grand nombre de chariots chargés de munitions de bouche et de guerre, se dirigeant sur Bonn.

(Courier de l'Empire (Munich), 11 janvier 1799.)

 

 

 

Acte de dévouement et de courage d'un garde-pompe de Paris. Le 8 frimaire dernier, le feu se manifeste dans une maison, rue du Grand-Chantier, n° 6. Les flammes jaillissaient de la cheminée avec une effrayante impétuosité. Le citoyen Gerbaux, fils, garde-pompe, qui était accouru pour offrir ses services, quoique ce jour fût pour lui celui du repos, ne consulte que son zèle, gravit la partie supérieure de la maison, atteint le faîte de la cheminée; et là, méprisant les dangers qui l'environnent, il parvient, après une distribution de secours aussi sages qu'accélérés, à arrêter les progrès de cet incendie.

(Le Rédacteur, 5 nivôse an 7.)

 

garde-pompe

Incendies

 

 

Milan 25 décembre. L’Italie entière va renaître à la liberté ; le trône du Sicilien s'écroule ; peut-être n'existe-t-il plus de roi de Naples : douze mille hommes, commandés par le général Victor, marchent sur le duché de Toscane ; son nom seul explique ce qu'il va faire ; aussi les sujets du grand Duc n'attendent point son arrivée pour changer les formes de leur gouvernement ; ils sont en pleine insurrection ; dans peu je vous donnerai le résultat de leurs mouvements.

(Bulletin helvétique, 2 janvier 1799.)

 

Victor

Toscane 

 

 

Milan 25 décembre.
Le général Mack, qu'un journal français appellait Mic Mack, justifie cette dénomination. La bataille de Calvi a mis ses talents au grand jour. Les Napolitains qu'il commandait ont essuyé la plus honteuse défaite. Vous en avez eu les détails.
Le général polonais Dombrouíki, et le général français Calvin, se sont surtout signalés dans cette journée. L'on dit que Mack lui-même a été pris. On ne saurait cependant l'affirmer, quoique son audace, qui tient moins de l'habile général que du bon soldat, et qui l’expose à tous les dangers, rendent la chose assez probable.

- Le professeur Mazuyer a prédit que cette année l’hiver serait rigoureux. II prétend avoir observé que tous les hivers rigoureux de nos climats, arrivent du 4 au 5 et du 8 au 9. Ainsi il cite l’hiver de 1708 à 1709, de 44 à 45, de 74 à 75 , de 78 à 79, de 84 à 85, de 88 à 89, de 94 à 95. Nous allons faire l'expérience de celui de 98 à 99.

(Bulletin helvétique, 3 janvier 1799.)

 

Mack

Dombrowski

 

 

Rastadt du 25 décembre.
On n'a ici aucune nouvelle positive d'Italie : tandis que les uns font reprendre Rome par les Français, d'autres annoncent que les Napolitains ont pris leur revanche, et qu'ils se sont emparés d'Ancone : mais on ne cite aucune date de ces événements. (Le dernier courrier de Milan par la Suisse n'est pas arrivé.)
Les bruits que l'on répand sur la Belgique sont également contradictoires. Les rapports des Français assurent que l'insurrection est entièrement dissoute. D'autre part, on soutient que les insurgés sont plus en forces que jamais ; et l'on fait circuler un bulletin de l'armée catholique qui porte leur nombre à 100 mille hommes, bien armés et organisés, ayant de l'artillerie, communiquant avec les Anglais par la mer, et remportant journellement des avantages sur les troupes françaises, en sorte que l'on a été obligé, y est-il dit, d'épuiser les garnisons de Hollande, des troupes françaises à la solde de cette république, pour les faire marcher contre les insurgés. On peut croire sans peine que de part et d'autre on exagère également.

(Journal politique de l'Europe (Mannheim), 28 décembre 1798.)

 

Insurrection en Belgique 1798

 

 

 

 

 

 

De Turin, le 25 décembre. Toutes les troupes de ligne piémontaises sont parties pour la Cisalpine. Les gardes nationales font ici le service avec les troupes françaises. Le prince de Carignan, qui est resté a Turin, est inscrit en qualité de grenadier dans la garde nationale.
- Quelques membres du gouvernement provisoire ont demandé leur démission ; mais le général Joubert la leur a refusée. C’est le général Grouchi qui commande maintenant dans le Piémont ; il vient de publier une proclamation qui enjoint a tous les émigrés français, de quitter sous trois jours le territoire piémontais, sous peine d'être traités suivant toute la rigueur des lois républicaines.
Un arrêté du gouvernement provisoire ordonne 1° La suppression de la torture ; 2. Celle de tous les fideicommis, et droits de primogéniture. -
- Un autre arrêté proscrit les jeux de hasard.

(Journal de Francfort, 8 janvier 1799.)

 

Prince de Carignan

Joubert

Grouchy

 

 

De Londres, le 5 nivôse an 7.
Les personnes instruites par une sage expérience ont dû remarquer que les orages politiques et civils étaient ordinairement précédés dans les villes qui en devaient être le théâtre, par des affiches et par des libelles où les factions semblaient d'avance se préparer au combat et se ménager des partisans. Si l'expérience ne trompe pas, Londres doit approcher d'un orage semblable; car jamais les affiches et les libelles ne s'y sont tant multipliés.
Quand on eut fait répandre à Lichtfield le bruit de la mort de Bonaparte, toutes les cloches sonnèrent en volée, et l'on alluma des feux de joie dans les places publiques. Enfin ce délire de réjouissance alla si loin, qu'une femme indignée leur dit : « Je vous pardonnerais votre joie si vous en eussiez triomphé les armes à la main, mais se réjouir de la mort d'un si grand homme, assassiné par un barbare, c'est lâcheté ».
- Le gouvernement ne peut déguiser plus longtemps ses nouvelles alarmes sur l'Irlande ; les plus sérieux préparatifs de la part des Irlandais-Unis menacent leurs oppresseurs d'une insurrection plus terrible. Dans plusieurs comtés, et particulièrement dans le comté de Kildare, dans une seule nuit, des bois entiers dont les Irlandais se servent pour fabriquer les manches de leurs piques, ont disparu. Le gouvernement reçoit coup sur coup d'une foule de comtés, des dénonciations d'absence furtive contre un grand nombre d'habitants de leur canton, dont on ignore la retraite. On croit la réunion générale vers les montagnes et les marais des environs de Dublin ; plusieurs même sont violemment soupçonnés de s'être déjà retirés au sein de la capitale, pour y favoriser une attaque de nuit, lors de l'invasion combinée.
Presque toutes les sentinelles royales des avant-postes sont successivement égorgées, et partout , et toutes les nuits.

(Le Rédacteur, 16 nivôse an 7.)

 

 

 

 

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