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Macdonald, général français 1762-1799

 

  Tableaux historiques de la Révolution française, par Levachez et Duplessi-Bertaux.    
 

(Gallica)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

Macdonald,
Général en chef des armées de Naples et des Grisons.

Parvenu très jeune au grade de capitaine dans le régiment de Dillon avant la guerre, Macdonald s'éleva successivement aux grades supérieurs par des actions d'éclat, dès la première campagne. Général de brigade, il se couvrit de gloire à Blaton, à Menin et Warwick, etc. Il contribua efficacement à la seconde conquête de la Belgique, notamment aux batailles de Moëseron, Tournay, Turcoin, Courtray, Hooghlede, Bruges, Deynse, Gand, Malines etc., et à celle de la Hollande, aux passages de la Meuse, du Whaal, du Leeck, du Rhin, etc. où il commandait en chef par intérim à l'époque des préliminaires de Léoben.
En l'an VII, après avoir évacué Rome où il commandait à l'approche de l'armée napolitaine, surpris et enveloppé à Civita-Castellana, n'ayant sous ses ordres que 5500 combattants, il défit et mit en déroute le général Mack à la tête de 40.000 hommes, fit 3000 prisonniers, enleva 60 bouches à feu et tous les équipages ennemis, rentra dans Rome, prit Capoue et bientôt après entra dans Naples où il fut nommé général en chef. Séparé de l'armée d'Italie par les progrès de Suwarow, attaqué par les insurgés sur le continent et par les Anglais sur les côtes, il entreprend et exécute sa mémorable retraite, ramène son armée en Toscane, rouvre les communications avec Gènes, passe les Appenins, renverse les colonnes qui lui sont opposées à Modène où il est blessé dans une mêlée de cavalerie, atteint l'ennemi sur les bords de la Trebia, lui livre une sanglante bataille pendant trois jours, ne renonce à forcer le passage que lorsqu'il n'a plus d'espoir d'être secouru par l'armée d'Italie encore hors de mesure, repasse les Appenins, et opère sa jonction par la côte de Gênes, ramenant 6000 prisonniers, 15 drapeaux et 22 canons ennemis.
De retour en France en l'an VIII, il seconde Bonaparte au 18 brumaire.
En l'an IX, nommé général en chef de l'armée de réserve et de celle des Grisons, il traverse la Suisse, contient les ennemis à la tête de l'Inn, passe les Alpes Rhétiennes au milieu d'un hiver rigoureux, attaque le Mont Tonal, pénètre dans le Tyrol, prend de vive force la ville de Trente et forme la communication contiguë des armées du Rhin et d'Italie, sur la nouvelle ligne d’opération interrompue par les armistices, et depuis par le traité de Lunéville.
Après la paix, Macdonald est envoyé comme ambassadeur extraordinaire auprès de Sa Majesté Danoise.

 

 

 

 

 

 

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