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Macdonald,
Général en chef des armées de Naples et des
Grisons.
Parvenu très
jeune au grade de capitaine dans le régiment de Dillon avant
la guerre, Macdonald s'éleva successivement aux grades supérieurs
par des actions d'éclat, dès la première campagne.
Général de brigade, il se couvrit de gloire à
Blaton, à Menin et Warwick, etc. Il contribua efficacement
à la seconde conquête de la Belgique, notamment aux
batailles de Moëseron, Tournay, Turcoin, Courtray, Hooghlede,
Bruges, Deynse, Gand, Malines etc., et à celle de la Hollande,
aux passages de la Meuse, du Whaal, du Leeck, du Rhin, etc. où
il commandait en chef par intérim à l'époque
des préliminaires de Léoben.
En l'an VII, après avoir évacué Rome où
il commandait à l'approche de l'armée napolitaine,
surpris et enveloppé à Civita-Castellana, n'ayant
sous ses ordres que 5500 combattants, il défit et mit en
déroute le général Mack à la tête
de 40.000 hommes, fit 3000 prisonniers, enleva 60 bouches à
feu et tous les équipages ennemis, rentra dans Rome, prit
Capoue et bientôt après entra dans Naples où
il fut nommé général en chef. Séparé
de l'armée d'Italie par les progrès de Suwarow, attaqué
par les insurgés sur le continent et par les Anglais sur
les côtes, il entreprend et exécute sa mémorable
retraite, ramène son armée en Toscane, rouvre les
communications avec Gènes, passe les Appenins, renverse les
colonnes qui lui sont opposées à Modène où
il est blessé dans une mêlée de cavalerie, atteint
l'ennemi sur les bords de la Trebia, lui livre une sanglante bataille
pendant trois jours, ne renonce à forcer le passage que lorsqu'il
n'a plus d'espoir d'être secouru par l'armée d'Italie
encore hors de mesure, repasse les Appenins, et opère sa
jonction par la côte de Gênes, ramenant 6000 prisonniers,
15 drapeaux et 22 canons ennemis.
De retour en France en l'an VIII, il seconde Bonaparte au 18 brumaire.
En l'an IX, nommé général en chef de l'armée
de réserve et de celle des Grisons, il traverse la Suisse,
contient les ennemis à la tête de l'Inn, passe les
Alpes Rhétiennes au milieu d'un hiver rigoureux, attaque
le Mont Tonal, pénètre dans le Tyrol, prend de vive
force la ville de Trente et forme la communication contiguë
des armées du Rhin et d'Italie, sur la nouvelle ligne d’opération
interrompue par les armistices, et depuis par le traité de
Lunéville.
Après la paix, Macdonald est envoyé comme ambassadeur
extraordinaire auprès de Sa Majesté Danoise. |
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