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Masséna
(André) 1758-1817. Né
le 6 mai 1758 à Nice (à l’époque possession
du duc de Savoie), dans un milieu modeste. Orphelin à 13
ans, il navigue quelque temps comme mousse, et s’engage à
17 ans dans le régiment Royal-Italien. Il y apprend à
lire et à écrire, et gravit petit à petit les
grades subalternes : en 1789, il est adjudant. A l’expiration de
son engagement, Masséna quitte le service et se livre à
la contrebande dans son pays. « Cette circonstance lui
devint plus tard d’une très grande utilité, lorsqu’il
eut à commander des troupes dans ces contrées. Endurci
par le rude métier de contrebandier, obligé d’épier
sans cesse les démarches des douaniers sans laisser pénétrer
les siennes, Masséna acquit, à son insu, l’intelligence
de la guerre, ainsi que la vigilance et l’activité sans lesquelles
on ne peut être un bon officier » écrira
Marcellin de Marbot, qui sera son aide
de camp.
Après avoir amassé un petit capital, Masséna
se retire à Antibes où il se marie avec la fille d’un
chirurgien de la ville, et où il exerce la profession d’épicier,
vendant de l’huile d’olive et des fruits secs. En septembre 1791,
il s’engage dans le 2e bataillon
des volontaires du Var, bataillon dont il est nommé lieutenant-colonel
quelques mois plus tard. Dès le mois d’août 1793, il
est général de brigade, et il participe au siège
de Toulon, où il reçoit le grade de général
de division (22 décembre 1793).
Appelé à l’armée d’Italie, il se distingue
à la bataille de Loano. Commandant une des divisions de cette
armée lorsque le général Bonaparte en prend
le commandement, Masséna se distingue particulièrement
à Lodi, à Vérone, à Lonato, à
Arcole et à Rivoli. Bonaparte lui donnera le surnom d’«
enfant chéri de la victoire ».
En 1798, il commande les troupes d’occupation dans les Etats pontificaux,
mais est obligé de se retirer à la suite d’une sédition
des troupes qui l’accusent de malversations.
Nommé commandant en chef de l’armée d’Helvétie
(1798), il remporte le 26 septembre la brillante victoire de Zurich
qui sauve la France de l’invasion.
Chargé en 1800 de la défense de Gênes, il est
obligé de capituler quelques jours avant la bataille de Marengo.
Il fait partie de la première promotion des maréchaux
de l’Empire, du 19 mai 1804.
En février 1806, il envahit le royaume de Naples et conquiert
ce pays dont la couronne sera offerte par Napoléon à
son frère Joseph Bonaparte.
En 1808, il reçoit le titre de duc de Rivoli.
Il se distingue dans la campagne d’Autriche de 1809, à Landshut,
à Eckmühl, à Ebersberg et à Essling, ce
qui lui vaudra le titre de prince d’Essling.
Nommé commandant en chef de l’armée de Portugal, il
est immobilisé devant les lignes de Torres-Vedras, et doit
opérer sa retraite.
Rappelé par Napoléon, il est nommé gouverneur
de la 8e division militaire (Marseille). Rallié à
Louis XVIII, il ne fait pas preuve de beaucoup de décision
lors du débarquement de Napoléon en 1815.
Il meurt à Paris le 4 avril 1817.
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