Nouvelles du Jour   >  

L'Oracle

République batave. De La Haye, le 12 juillet. Le général Vignolle, chef de l’état-major de l’armée française dans notre république, est arrivé ce matin en cette résidence ; il repartira ce soir pour le camp entre Zeist et Utrecht. On écrit de cette dernière ville, qu’on y attend aujourd'hui les 10e, 17e et 19e bataillons bataves, qui seront suivis, demain, par le 18e bataillon d’infanterie batave, un de grenadiers nationaux, et celui des grenadiers de Waldeck. Le général en chef, Marmont, est entré, avant-hier, au camp, où il avait été précédé, la veille, par une grande partie de ses bagages. A mesure que les tentes arrivent, les troupes françaises se rassemblent successivement au camp.

Vignolles
Camp de Zeist
Armée batave
Marmont

Empire Français. De Paris, le 22 messidor.
Sa Majesté l’empereur a fait transmettre au grand juge la lettre suivante :
Monsieur Régnier, grand-juge, au moment de la paix générale, j’ai réuni le ministère de la police à celui de la justice. Les circonstances de la guerre et les derniers événements m’ont convaincu de la nécessité que vous m’avez souvent représentée, de réorganiser ce ministère, et m’ont décidé de céder au désir que vous m’avez témoigné d’être laissé tout entier aux fonctions si importantes de grand-juge, ministre de la justice. Je ne puis adhérer à votre vœu sans vous témoigner la satisfaction que j’ai eue de vos services comme ministre de la police générale. Rendu à votre ministère naturel, vous ne pourrez y apporter plus de zèle que vous ne l’avez fait jusqu’à ce jour ; mais vous aurez plus de temps à donner à cette partie si essentielle du gouvernement. La bonne administration de la justice et la bonne composition des tribunaux sont dans un Etat ce qui a le plus d’influence sur la valeur et la conservation des propriétés, et sur les intérêts les plus chers de tous les citoyens.
Cette lettre n’ayant point d’autre objet, monsieur Régnier, grand-juge, ministre de la justice, je prie Dieu qu’il vous ait en sa sainte garde.
Donné à Saint-Cloud, le 21 messidor an 12.
Signé, Napoléon.

- Un arrêté du gouvernement de la république, en date du 24 ventôse dernier, règle la police de la légion d’honneur.

De Bruxelles, le 26 messidor. Le préfet déclare que le terme de rigueur, fixé par l’arrêté du 15 floréal, aux marins déserteurs, ainsi qu’aux individus soumis à la conscription maritime, pour être admis à jouir de l’amnistie qui leur avait été accordée à cette époque, est prorogée par le décret impérial du 13 prairial, jusqu’au 1er fructidor prochain, pour ceux qui ont en France ; jusqu’au 1er brumaire an 13, pour ceux qui se trouvent en pays étrangers, et enfin jusqu’au 1er ventôse suivant, pour ceux qui sont hors d’Europe.
Bruxelles, le 24 messidor an 12.
Le conseiller de préfecture, représentant le préfet absent, Signé Plasschaert.

- Par arrêt de la cour de justice criminelle du département de la Dyle, Pierre Hallemans, convaincu de vol de linge, commis nuitamment dans un terrain clos et fermé, à Anderlecht, a été condamné le 17 de ce mois, à six années de fer et à six heures d’exposition publique.

Faits historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII).
15 juillet 1789. Mr Bailly nommé maire de Paris, et Mr Lafayette commandant général de cette ville.

L'armée française en 1804