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Vignolles
(le comte), lieutenant-général, commandant de la légion
d’honneur, commandeur de la couronne de fer, chevalier de l’ordre
royal et militaire de Saint-Louis.
Né à Massilhargues (Hérault), en 1763,
il entra, à l’âge de quinze ans, dans le régiment
de Barrois, infanterie, comme volontaire ; fut élevé
au rang de capitaine en 1792 ; devint bientôt adjudant-général,
et ne cessa d’ajouter à sa réputation dans les campagnes
qui suivirent. Il fit des prodiges de valeur au combat de Dégo
et à la bataille de Castiglione ; reçut immédiatement
le grade de général de brigade ; fut chargé
de commander la colonne destinée à forcer le passage
de la digue qui conduisait au pont d’Arcole, où il fut blessé
de deux coups de feu, et contribua puissamment au succès
de cette journée. Nommé, en 1798, commandant de la
Lombardie, et appelé bientôt à remplir les fonctions
de chef de l’état-major général de l’armée
d’Italie, il devint ensuite ministre de la guerre de la république
italienne, et prouva qu’il était aussi bon administrateur
que vaillant guerrier. En 1800, il passa le Saint-Bernard, et contint
les Autrichiens devant Milan, tandis que Bonaparte les écrasait
à Marengo. Employé successivement en Dalmatie et en
Hollande, il dirigea les états-majors de ces armées
avec son talent ordinaire, et se joignit, en 1808, à la grande
armée victorieuse. Il fit, de nouveau, éclater sa
bravoure à Essling, et reçut, à la bataille
de Wagram, un coup de feu qui le priva de l’œil droit. Nommé
général de division, comte de l’Empire, commandant
de la légion d'honneur et commandeur de la couronne de fer,
il fut encore employé, en 1814, à l’armée d’Italie,
comme chef d’état-major général de l’armée
du prince vice-roi, et se distingua, le 8 février, à
l’affaire du Mincio. Rentré en France, après la Restauration,
il obtint du roi la croix de Saint-Louis.
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