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Dernière modification: 9/03/2007
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mercredi
4 juillet 1804
- 15 messidor an XII
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On
lit dans l’ «Oracle » (de Bruxelles) de ce jour :
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L'Oracle |
Italie.
De Milan, le 18 juin. Le bruit court qu’il se fera dans peu
des changements dans la constitution de la république italienne,
et que la première magistrature sera rendue héréditaire.
Jusqu’à présent, nous ne savons rien de positif à
ce sujet. |
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République italienne
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Empire
Français. De Paris, le 11 messidor. L’empereur
a été satisfait dans son voyage de Fontainebleau,
de la tenue de l’école militaire. Il a commencé l’inspection
de cette école par l’exercice à feu, et les différentes
manœuvres d’infanterie que les élèves exécutent
avec la plus grande précision. Il leur a fait faire la manœuvre
du canon, leur a fait monter et démonter leurs fusils, les
a indistinctement interrogés sur les différentes parties
de l’équipage militaire, ainsi que sur les noms des différents
pièces qui composent le canon, etc. Il les a vus ensuite
aux travaux des batteries que les élèves construisent
eux-mêmes, et les a interrogés sur ce qui constitue
les différentes parties d’une batterie. Les élèves
ont été successivement à toutes les classes
de mathématiques, d’histoire, de géographie, etc.
S. M. s’est fait rendre compte par les professeurs de la méthode
suivie dans l’enseignement, a prescrit plusieurs changements, a
interrogé plusieurs élèves, et s’est assurée
qu’ils profitaient de l’instruction de l’école. |
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Ecole
spéciale militaire
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S.
M. a témoigné au général Bellavène,
commandant, et aux différents officiers, la satisfaction
qu’il avait de voir ses intentions si bien remplies en si peu de
temps. |
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S.
M. a traversé Melun et une grande portion de la Brie, pour
aller dîner chez le maréchal Augereau, et s’est assurée
de l’existence d’une grande quantité de grains dans les granges
de la Brie, ainsi que de l’abondance de la récolte qui se
prépare ; ce qui l’a convaincue de la nécessité
de l’exportation qu’elle a permise, afin de ne point décourager
l’agriculteur par le trop vil prix du blé. S. M. l’empereur
est arrivé à Malmaison, samedi à 9 heures du
matin. (Journal officiel.)
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De Boulogne, le 8 messidor. - Le corps d’officiers du 46e
régiment a fait célébrer aujourd'hui, en l’église
paroissiale de Boulogne, un service solennel en mémoire du
premier grenadier de France, Latour d’Auvergne, mort au champ d’honneur,
le 8 messidor an 8. Le maréchal commandant en chef, l’amiral,
les généraux, les colonels, et un grand nombre de
militaires de toutes les armes et de tous les grades, ont assisté
à cette cérémonie funèbre. Chaque régiment
y avait envoyé un détachement de grenadiers. |
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Latour
d'Auvergne
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-
On vient d’établir des vélocifères de Paris
à Boulogne, le premier de ces vélocifères
est arrivé hier ; on assure qu’il n’a été
que vingt heures en route, ce qui fait trois lieues à l’heure.
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De Bruxelles, le 15 messidor an 12. On célébrera,
le 14 juillet 1804, 25 messidor an 12, la translation du St Sacrement
de miracle, de l’église de Ste. Catherine à celle
de S. S. Michel et Gudule, à Bruxelles ; le lendemain et
les quatorze jours suivants, dans la même église paroissiale
de S. S. Michel et Gudule, la fête dudit St Sacrement de miracle,
ou des hosties miraculeuses, que l’on garde dans la dite église
depuis l’an 1370. Ces saintes hosties sont du nombre de celles que
les juifs percèrent avec leurs couteaux et d’autres instruments
de fer, le 10 avril en 1370, dans la synagogue qu’ils avaient au
coin de la rue des Douze apôtres. Le sang miraculeux qui en
sortit, les moyens dont la divine providence se servit pour en pour
en constater le miracle et pour le rendre public par toutes nos
provinces ; le culte qu’on a rendu, sans interruption, à
ces hosties illustrées par la main toute puissante de Dieu
; les monuments de vénération que les plus grands
princes leur ont offerts ; les bienfaits qu’ont obtenus ceux qui
se sont adressés avec respect et confiance à ce trésor
sacré ; enfin la conservation miraculeuse de ces hosties
depuis 424 ans, sont autant d’engagements à augmenter la
dévotion envers ce St Sacrement, dans lequel Jésus-Christ
a daigné, d’une manière si particulière, nous
retracer le souvenir de sa passion et renouveler le gage de son
amour inépuisable envers nous. (Article communiqué).
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On
a reçu d’Ostende des détails ultérieurs sur
le funeste accident arrivé dans cette ville, le 11 de ce
mois, à six heures du matin. Le ponton servant au passage
du port, et qui a été englouti, avait à bord
130 soldats, presque tous du 11e régiment ; très peu
ont été sauvés. Le même jour, on avait
déjà retiré de l’eau 70 à 80 noyés.
Ce malheur avait été prévu par les pontonniers,
qui refusèrent de prêter, dans ce moment, leur ministère
pour le passage du port ; les militaires, accoutumés à
braver les dangers, méprisèrent leurs représentations,
et voulurent conduire eux-mêmes le ponton ; mais leur inexpérience
dans l’art nautique leur devint bientôt fatale, et la plupart
de ces infortunés périrent victimes de leur imprudence.
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Ostende
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Le maire d’Ostende s’empresse de faire part au public que la libre
communication à la grande digue de mer et aux lieux où
l’on prend habituellement les bains de mer, aura lieu, cette année,
comme de coutume, d’après les ordres donnés par le maréchal
d’Empire, commandant en chef ; en conséquence, il assure les
étrangers qui seront dans le cas de se rendre en cette ville
pour y prendre des bains durant cette saison qu’ils peuvent y venir
en toute confiance, et qu’ils y jouiront de toute la protection qu’ils
ont droit d’attendre. |
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Bains
de mer
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Faits
historiques. (Almanach de Bruxelles, an XII).
4 juillet 1794
(16 messidor an 2). Prise de Tournai par les Français. |
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On
lit dans le Moniteur de ce jour (N° 285) : |
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République
Batave. Amsterdam, le 28 juin (9 messidor). Plusieurs
vaisseaux américains viennent d'entrer au Texel ; on les a
soumis à la quarantaine.
- Les Anglais ont recommencé leur piraterie sur nos côtes.
Ils viennent d'enlever quelques embarcations près de Fatecyk,
dont les équipages, conduits dans les ports d'Angleterre, sont
obligés de servir sur la flotte anglaise.
Parmi les bâtiments enlevés, il y a trois jours, près
de l'embouchure de la Meuse, se trouvent deux navires sous pavillon
prussien.
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-
La commission du département de l'intérieur a fait son
rapport sur les marais desséchés dans le département
de la Hollande, pendant le courant de l'année dernière
; on a gagné un terrain considérable qui a été
changé dans les meilleurs pâturages ; si l'on continue
encore quelque temps, comme l'on a fait pendant quatre ans, non seulement
l'Etat y gagnera considérablement, mais aussi sera amélioré
le climat, depuis longtemps en mauvaise réputation chez les
étrangers, à cause de son insalubrité. |
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Angleterre.
Londres, le 19 juin (30 prairial.) Extrait du Daily advertiser.
Après une longue discussion qui a eu lieu à la chambre
des communes, et qui a duré jusqu'à cinq heures du matin,
le bill de M. Pitt, sur le recrutement de l'armée a été
adopté à une majorité de 42 voix : 265 membres
ont voté en faveur du bill, et 223 contre.
Ainsi les vœux et l'espoir des deux oppositions coalisées se
trouvent entièrement déçus. M Pitt s'est montré
le défenseur des privilèges de la couronne. Il a déclaré
ouvertement à ses adversaires qu'il comptait fermement sur
l'adhésion de la chambre, et que quand bien même le bill
serait rejeté, les chefs de l'opposition n'en seraient pas
moins trompés dans leurs projets. Qu'ils pouvaient faire tous
leurs efforts pour faire rejeter le bill ; mais qu'il conserverait
sa place en dépit d'eux, tant qu'il aurait le suffrage de sa
majesté et de ses loyaux sujets. Il s'était montré
depuis longtemps le défenseur de la prérogative royale,
et c'était vouloir renverser un des principes fondamentaux
de la constitution iencore monarchique de l'Angleterre, que de contester
le droit qu'avait le roi de nommer ses ministres.
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-
M. Drake est arrivé à Londres. (Morning Chronicle.)
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Londres,
le 22 juin (3 messidor). On se rappelle que dans les discussions
qui ont eu lieu pour la réunion de l'Irlande, les personnes
qui ont parlé pour ou contre cette mesure, se sont accordées
à considérer le parlement irlandais comme une assemblée
sans honneur et sans principes ; tous ont reconnu qu'il était
avantageux de détruire ce corps, puisqu'il était contraire
aux intérêts de ceux que son devoir lui commandait de
protéger. Les Anglais cependant eurent lieu de déplorer
cet avantage du royaume d'Irlande : ils ne peuvent se dissimuler que
c'est l'importation de cent membres de cette même assemblée
qui a fait pencher la balance dans les dernières divisions
parlementaires, et qui a décidé les plus chers intérêts
de ce pays. De 60 ou 70 membres irlandais présents, 16 seulement
ont voté contre le ministre ; 4 membres écossais se
sont prononcés en faveur du bill, et 45 autres ont fait partie
de la minorité.
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-
C'est probablement pour faciliter les nouvelles levées de M.
Pitt, que ses collègues ont annoncé qu'il n'y aura plus
de potences dans ce pays.
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Le
comte de Stanhope a inventé une machine au moyen de laquelle
un pianiste en l'adaptant à son instrument, écrit sa
musique à mesure qu'il l'exécute. Le mouvement qu'il
donne aux touches se commmunique à la machine qui copie, et
le morceau achevé, on le trouve parfaitement noté. |
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Intérieur.
Paris, le 14 messidor. Le Publiciste, dans un de ses derniers
numéros, annonce à l'Europe, que de grands changements
vont avoir lieu dans l'Italie inférieure, que les Etats du
Pape vont être démembrés, et que le cardinal Fesch
doit prendre une grande part à ces événements.
Si la France devait intervenir dans de tels changements, il est peu
vraisemblable que ce fût pour démembrer le territoire
du Pape.
Mais qui a fait la confidence au Publiciste de ces grands plans ?
Un journaliste d'Augsbourg ! |
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Et
de qui ce journaliste a-t--il reçu ces informations ? D'un
agent payé par l'Angleterre. Et quel est le but de l'Angleterre
? D'alarmer le continent, d'effrayer le St. Père ; de faire
croire à l'Europe qu'elle est sur un volcan, et que la France
veut tout bouleverser pour tout envahir. L'agent anglais fait son
métier ; le journaliste d'Augsbourg gagne son argent ; mais
comment se fait-il que le Publiciste dont le rédacteur est
un homme de sens, dont les intéressés sont des hommes
recommandables, se prête à cet agiotage politique ? C'est
que le rédacteur se repose sur un commis subalterne, et que
les intéressés ne se donnent pas la peine de lire les
articles politiques qui s'impriment dans leur journal.
La même feuille vient aussi d'apprendre à l'Europe que
le roi de Naples va partir pour la Sicile, et que Mr. Acton, que ce
prince, éclairé sur l'intérêt de son gouvernement,
avait chassé du cabinet, est au moment de rentrer avec l'appui
d'une grande puissance.
Qui a mis le Publiciste dans cette confidence ? Un bulletin à
la main, qui se rédige à Francfort. Et qui a donné
cette nouvelle à l'auteur du bulletin ? Un agent anglais. Et
quel est l'intérêt de cet agent ? C'est de donner à
croire que la France veut s'emparer de Naples ; c'est de faire supposer
que l'Europe prend intérêt à ce grand ministre,
qui a sacrifié le bien du pays qu'il gouvernait, à l'avantage
de l'Angleterre ; à ce ministre qui, né Français,
est le plus ardent ennemi de la France ; qui brouilla la cour de Naples
avec celle de Versailles ; qui fut l'opprobre et est devenu l'horreur
des peuples des Deux-Siciles, et qui ne voudrait ressaisir le pouvoir
qu'afin de porter le roi de Naples à tomber encore dans les
mêmes fautes qu'il a commises en l'an 5 et en l'an 6. Mais ce
gouvernement n'a levé ni soldats, ni subsides. Eh ! qu'importe
à Mr. Acton, qui a tous ses fonds placés à Londres,
qu'importe au rédacteur du bulletin, qui écrit à
Francfort, pourvu qu'en inquiétant l'Europe, il serve l'Angleterre
!
"Le Publiciste annonça aussi il y a plusieurs mois qu'un
traité venait d'être conclu, par lequel la Porte cédait
la Morée à la France. De qui ce journal tenait-il cette
nouvelle ? D'un faiseur de bulletin de Hambourg ou de Bruxelles, qui
le tenait d'un agent anglais.
De pareilles rapsodies ne fixent pas d'abord l'attention ; cependant
on ne tarde pas à reconnaître leur but par les effets
qu'elles produisent. Or voici ce qui est arrivé. Les papiers
français furent mis soigneusement sous les yeux de la Porte,
et le général Brune eut lieu d'être fort surpris,
quand le reis-effendi les lui montra, et lui apprit que, de ce qu'ils
disaient que la Morée était cédée à
la France, on avait conclu que la France était dans l'intention
de s'emparer de la Morée.
Il y a plusieurs mois que, sur la foi des journaux français,
la cour de Vienne croyait que la France faisait marcher 60.000 hommes
en Italie ; et que, sur la foi des journaux allemands, le gouvernement
français aurait pu penser qu'au lieu de deux régiments,
la cour de Vienne faisait marcher 60.000 hommes en Souabe. Quand on
a voulu remonter à la source de ces nouvelles, on a appris
que les gazettes allemandes les tenaient de bulletins à la
main faits en France, et les gazettes françaises, de bulletins
à la main faits en Allemagne, les uns et les autres payés
par des agents anglais.
Si les personnes intéressées dans l'entreprise des journaux,
ne veulent pas qu'ils soient l'écho de cette turbulence anglaise
qui, ne pouvant diviser en effet le continent et faire marcher ses
armées, répand qu'il est divisé et que ses armées
sont en marche, ils doivent porter une attention journalière
sur la partie politique de leurs feuilles. Si, de leur côté,
les rédacteurs craignent qu'on ne leur suppose un peu plus
que de la négligence, ils doivent s'abstenir de puiser les
nouvelles de France dans la gazette d'Augsbourg, et dans les bulletins
à la main de Francfort, d'Hambourg et de Bruxelles. C'est ce
que nous avons voulu prouver par cet article. |
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Prochaines Nouvelles du Jour : 5 juillet 1804.
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