Nouvelles du Jour   >  Juillet 1804   >

L'Oracle

Empire Français.
De Paris, le 10 messidor an 12. On écrit de Fontainebleau, sous la date d'hier :
Nous attendions depuis plusieurs jours l'empereur. Il est arrivé hier à onze heures du soir. La ville était illuminée, et la grande avenue de Paris offrait un beau coup d'œil. Toute la population attendait depuis neuf heures. L'empereur est entré par la Porte Dorée.
Aujourd'hui, à cinq heures du matin, il a visité l'école militaire dans le plus grand détail, et s'est fait rendre compte de l'instruction des élèves dans toutes les classes. Il y a passé toute la matinée. A deux heures, le préfet, les membres de la municipalité, l'école militaire, lui ont été présentés. Il est parti à trois heures pour chasser dans la forêt.

Ecole spéciale militaire

De Bruxelles, le 14 messidor. - On écrit d'Ostende que cette ville est plongée dans le deuil et la douleur, par un accident funeste, semblable à celui dont les habitants eurent à déplorer, il y a environ deux ans, les malheureux effets. Le 11 de ce mois, au matin, le ponton qui sert de communication entre la ville et le camp de droite, se trouvant surchargé d'un poids qui n'était point départi de manière à maintenir l'équilibre, a chaviré. On compte qu'il se trouvait à bord 150 personnes ; de ce nombre, 23 seulement étaient sauvées au moment du départ de cette affligeante nouvelle. On attend les détails de ce fatal événement.

Annonce. François Clément, tenant ci-devant le café de l’Union, rue de l’Empereur, a l’honneur d’informer le public que le 12 messidor (1er juillet) il a ouvert son nouvel établissement, sous l’enseigne Hotel d’Autriche, rue de la Magdelaine, n° - à côté de l’église. On y trouvera, outre café, liqueurs, vins de toute espèces et qualités, et rafraîchissements en tout genres, une table d’hôte à une heure précise, à 5 plaquettes par personne, et des tables particulières, à telle heure que l’on souhaitera. Les étrangers qui voudront bien l’honorer de leur confiance, trouveront dans son établissement, pour les logements et les repas, toutes les commodités qu’ils pourront désirer. Il tient également estaminet au vin et à la bière, et donne à souper.

L'armée française en 1804