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Cap de Bonne-Espérance, (le) cap
à l'extrémité méridionale de l'Afrique, découvert par les Portugais.
Les Hollandais y bâtirent un fort, et s'y établirent en 1650. Depuis
ce temps-là, les Anglais, les Français et les autres nations qui
y abordent, sont obligés de leur payer le droit d'ancrage et autres
péages. On compte au Cap environ 10.000 Européens, Hollandais, Allemands,
et Français. Une partie de cette population est concentrée dans
la capitale et dans deux bourgs assez considérables ; le reste est
dispersé dans les campagnes, et s'étend jusqu'à cent lieues du chef-lieu
de la colonie. Il y croît quantité de froment, d'orge, de pois et
de fruits de diverses espèces. On y a planté des vignes, surtout
à Constance, qui produisent du fort bon vin. Les plantations produisent
tous les ans un gros revenu aux Hollandais, à cause des commodités,
des vivres et des munitions que leurs vaisseaux et ceux des autres
nations y trouvent, et de la grande quantité de cuirs et de beurre
qu'ils ont presque pour rien des Sauvages des environs. Il y a dans
le fort hollandais un magnifique hôpital, où les vaisseaux envoient
leurs malades aussitôt qu'ils sont arrivés, et où ils trouvent de
nouveaux hommes à leur place. Cet hôpital peut contenir 6 à 700
malades ; il est fort bien pourvu de médecins et de chirurgiens.
Il y a aussi auprès du fort un des plus beau jardins que l'on puisse
voir, et qui est comme un magasin de toutes sortes de rafraîchissements
pour ceux qui vont aux Indes. Il y a, à 35 lieues dans Cap, une
fontaine d'eau chaude, merveilleuse pour guérir les maladies. Les
Anglais, commandés par l'amiral
Elphinstone, s'en sont emparés le 16 sept 1795. Long. 37.45. lat.
méridional. 34.40.
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