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Egypte

 

     

Dictionnaire géographique Vosgien 1758
Dictionnaire géographique Vosgien 1799
Dictionnaire géographique Vosgien 1809
Dictionnaire historique Chaudon 1823

La comparaison de l'article "Egypte" dans trois éditions du Dictionnaire géographique de Vosgien permet de mesurer l'influence de l'expédition d'Egypte (1798) sur l'intérêt porté à ce pays, et sur les connaissances que peut en avoir le public français.

 
 
     
"Pyramides de Memphis",
(Suite des planches de l'Encyclopédie, 1777.)
 

 

Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 :

   
 

Egypte, Ægyptus, pays célèbre et considérable d'Afrique d'environ 200 lieues de long, sur 50 de large, borné S. par la Nubie, N. par la Méditerranée, E. par la mer Rouge et l'isthme de Suez, O. par la Barbarie. On la divise en haute, en basse et en moyenne. La basse s'étend jusqu'au Caire ; la moyenne, depuis le Caire jusqu'à Bénésouef, et la haute comprend l'ancienne Thébaïde. Le pays est extrêmement fertile, mais il n'est pas si bien cultivé ni si bien peuplé qu'autrefois. Il n'y a plus un si grand nombre de canaux ni d'aqueducs. Il est habité par les Cophtes, qui sont les naturels du pays, par des Mores, des Arabes, des Grecs et par les Turcs, qui en sont les souverains. La situation de l'Egypte est très avantageuse pour le commerce à cause du voisinage de la Méditerranée et de la mer Rouge. Les Egyptiens sont les premiers qui ont cultivé les sciences, surtout la géométrie et l'astronomie. Il ne pleut presque jamais en Egypte. Elle a été longtemps gouvernée par ses propres rois. Les Perses la conquirent ; Alexandre la leur enleva. Elle passa aux Romains du temps de Cléopatre. Omar Calife et successeur d'Abubecker s'en rendit maître ; ensuite elle eut ses Soudans particuliers. Les Mamelucs la prirent et en jouirent jusqu'en 1517, que Selim I, empereur ottoman, s'en rendit maître, et depuis ce temps elle est aux Turcs. Le Nil la traverse du S. au N. Le Caire en est la capitale.

     

 

Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, troisième édition, an VII-mai 1799 :

   
 

Egypte, Ægyptus, pays célèbre et considérable d'Afrique, autrefois d'Asie, d'environ 150 lieues de long, sur 100 de large, borné S. par la Nubie, N. par la Méditerranée, E. par la mer Rouge et l'isthme de Suez, O. par la Barbarie. On la divise en haute, en basse et en moyenne. La basse s'étend jusqu'au Caire ; la moyenne, depuis le Caire jusqu'à Bénésouef, et la haute comprend l'ancienne Thébaïde. Le pays est extrêmement fertile, parce que le Nil, en débordant et en y séjournant, dépose un limon qui engraisse la terre ; mais il n'est pas si bien cultivé ni si bien peuplé qu'autrefois. Il fournissait à Rome vingt millions de boisseaux de blé, de-là vient qu'on l'appelait le grenier de Rome ; il l'est encore de Constantinople. Il n'y a plus un si grand nombre de canaux ni d'aqueducs. Il est habité par les Cophtes, qui sont les naturels du pays ; par des Maures, des Arabes, des Chrétiens Grecs et latins, des Juifs, et par les Turcs, qui en sont les souverains. Les Cophtes sont la plupart schismatiques. Benoît XIV a soumis les Cophtes catholiques au patriarche Cophte de Jérusalem. Ce peuple a une langue particulière, dont le caractère ressemble au Grec. La situation de l'Egypte est très avantageuse pour le commerce à cause du voisinage de la Méditerranée et de la mer Rouge. Cette province est remplie des monuments qui attestent son ancienne splendeur. On dit que les Egyptiens sont les premiers qui ont cultivé les sciences, surtout la géométrie et l'astronomie ; mais cela est pour le moins très incertain.. Il pleut rarement en Egypte, excepté dans le Delta, où les pluies sont fréquentes. Elle fut longtemps gouvernée par ses propres rois. Les Perses la conquirent, sous Cambyse ; Alexandre la leur enleva. Elle passa aux Romains du temps de Cléopatre. Omar, Calife et successeur d'Abubecker, s'en rendit maître ; ensuite elle eut ses soudans particuliers. Les Mamelucs la prirent et en jouirent jusqu'en 1517 que Selim I, empereur ottoman, s'en rendit maître ; et depuis ce temps elle est aux Turcs. Ce pays est gouverné par un pacha, qui a sous lui vingt-quatre Beys, qui sont autant de gouverneurs particuliers de provinces ou Sangialis. Le Nil la traverse du S. au N. Le Caire en est la capitale. V. Nil. L'armée française, commandée par le général Buonaparte, est débarquée le premier juillet 1798 à Alexandrie, dont elle s'est emparée après une courte résistance. Le 23 du même mois, les Français sont entrés au Caire après avoir occupé Rosette, et ils étaient ainsi les maîtres de la Basse-Egypte à cette époque.

     

 

Dictionnaire géographique portatif, par Vosgien, 1809 :

   
 

Egypte, Ægyptus, pays célèbre et considérable d'Afrique, au N. E., d'environ 200 lieues de long, sur 60 de large, est borné au N. par la Méditerranée, E. par l'Arabie-Pétrée et la mer Rouge, au Midi par la Nubie, et à l'O. par la Barbarie. On la divise en haute, en basse et en moyenne. La basse s'étend de la Méditerranée jusqu'au Caire, la moyenne, depuis le Caire jusqu'à Bénésouef ; et la haute comprend l'ancienne Thébaïde. Les Turcs et les Arabes la nomment Mizir, nom dérivé de Mesraïm, fils de Cham, et que les Hébreux lui donnent dans l'Ecriture Sainte. Ce pays est traversé, du Midi au Nord, par une longue chaîne de montagnes qui ne sont pas éloignées du Nil, surtout dans la Haute-Egypte. Il est très fertile, quoique sablonneux ; sa fertilité vient des eaux du Nil, la seule rivière considérable du pays qui, en se répandant sur la surface de la terre, y laisse un limon mêlé de nitre, qui l'engraisse et porte l'abondance dans toutes les provinces où il coule. Ce débordement s'opère régulièrement tous les ans, vers le milieu de juin, et dure jusqu'au milieu de septembre. L'année est très bonne quand l'eau monte jusqu'à 24 pieds, et alors on fait de grandes réjouissances. Quand elle ne monte qu'à 16 pieds, il y a disette, et alors on ne paie point de tribut au prince. Lorsque l'inondation passe la hauteur de 31 pieds, elle est funeste parce que les eaux étant plus longues à sécher, ôtent le temps nécessaire pour semer. L'opinion la plus vraisemblable sur la cause des débordements du Nil, est celle qui l'attribue aux pluies qui tombent par torrents dans les pays voisins de la ligne où ce fleuve prend sa source. Il y a des endroits où il se précipite du haut des rochers, avec un bruit épouvantable ; c'est ce qu'on appelle les cataractes. Il tombe dans un endroit de près de 200 pieds. L'Egypte était si fertile en blé qu'autrefois elle en fournissait à Rome, en certaines années, jusqu'à vingt millions de boisseaux ; ce qui la faisait appeler le grenier de Rome. Le pays n'est plus aussi bien cultivé ni si peuplé, et les canaux sont à moitié comblés. Il fournit cependant encore aux Turcs beaucoup de choses ; outre le blé, on y recueille du riz, des olives, des dates, du séné, de la casse, un baume précieux, et d'excellents fruits, du lin très fin, etc. C'est en Egypte que se faisait le commerce des Indes par la mer Rouge ; et les Ptolémée, pour le faciliter, avaient fait achever le canal de communication des deux mers, commencé par les anciens rois. Il avait plus de 50 lieues de long, sur 200 (pieds) de large, et assez de profondeur pour porter les plus grands vaisseaux. Mais depuis la découverte du cap de Bonne-Espérance, ce commerce a beaucoup diminué, et à peine trouve-t-on aujourd'hui quelques vestiges de ce canal. Les Egyptiens, autrefois si célèbres dans les sciences, dans les arts, sont bien dégénérés de leur gloire antique. Il faut attribuer ce changement aux différentes révolutions que ce pays a éprouvées, et surtout à la barbarie des Sarrazins, qui s'en sont emparés au 7e siècle, qui ont mutilé les monuments des arts, et incendié les bibliothèques. L'Egypte fut longtemps gouvernée par ses propres rois, dès le temps d'Abraham. Les Assyriens, les Perses la conquirent plusieurs fois. Alexandre l'enleva à ces derniers ; elle devint province romaine à la mort de Cléopâtre, jusqu'au temps qu'Omar le calife s'en fut rendu maître ; ensuite elle eut ses soudans particuliers ; puis les Mamelucs en jouirent jusqu'en 1517, que Selim I, empereur ottoman, s'en empara ; et depuis ce temps elle a appartenu aux Turcs. En 1798, Bonaparte, guidé par la victoire, est descendu dans ce pays, s'en est emparé au nom de la république française, en menant avec lui des savants de tous les genres, pour y porter les lumières, l'aménité française, et rendre à ce pays son ancienne splendeur ; mais en 1802, les Turcs, aidés des Anglais, la reconquirent… Les Egyptiens ont su trouver le secret de multiplier la volaille en faisant éclore les poulets sans faire couver les œufs, à l'aide de fours, auxquels ils donnent un degré de chaleur proportionné à celle naturelle aux poules. Cet art est très ancien, puisque Pline en parle. La situation de l'Egypte est très avantageuse pour le commerce à cause du voisinage de la Méditerranée et de la mer Rouge. Ce pays est rempli de monuments de son ancienne splendeur. On y voit ces fameuses pyramides qui subsistent depuis 3000 ans, et dont on attribue la bâtisse aux Hébreux. Ces pyramide servaient de tombeaux pour les rois et les grands ; et l'on y trouve encore des corps conservés en entier, que l'on appelle momies. Le Caire en est la capitale.

     

 

 

Dictionnaire historique, critique et bibliographique, par une société de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823.

   
 

1770. Aly-Bey, gouverneur de l'Egypte, se révolte contre les Turcs, et s'empare de l'Egypte.

  1770  
    Aly-Bey, défait en Egypte par Aboudaab, se retire en Palestine.   1772  

 

 

Articles sur l'Egypte, voir :

Nouvelles du jour, 1er juillet 1804

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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