Accueil

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >   Bonaparte

Dernière modification: 06/11/2005

Portraits

Napoléon Bonaparte est, dans l'histoire, un des personnages qui ait été le plus représenté par les peintres, dessinateurs et sculpteurs.

Mais ceux qui l'ont connu, ceux qui l'ont approché, s'accordent à dire qu'aucun portrait n'a pu rendre véritablement sa physionomie.

Un de ses anciens condisciples de Brienne, qui est devenu son secrétaire (Bourrienne), a écrit dans ses Mémoires :
"Les peintres, les sculpteurs les plus habiles se sont efforcés à fixer sur la toile ou à faire sortir du marbre les traits de Bonaparte ; la plupart des habiles artistes dont le talent honore la France ont saisi heureusement le type de son visage, et pourtant l'on peut dire qu'il n'en existe pas un portrait parfaitement ressemblant. C'est qu'il n'est pas donné, même au génie, de triompher de l'impossibilité. On a pu peindre son crâne proéminent, son front superbe, sa figure pâle et allongée et l'habitude méditative de sa physionomie; mais la mobilité de son regard était hors du domaine de l'imitation. Ce regard. obéissait à sa volonté avec la rapidité de l'éclair : dans la même minute il sortait de ses yeux vifs et perçants, tantôt doux, tantôt sévère, tantôt terrible et tantôt caressant. On peut dire que Bonaparte avait une physionomie pour chacune des pensées qui agitaient son âme."

Son valet de chambre, Constant, a donné dans ses Mémoires une description détaillée du premier consul.

Vu que Napoléon Bonaparte marque toute la période à laquelle ce site est consacré de sa forte personnalité, on ne s'étonnera pas de trouver ici une section consacrée à son image, section qui, comme les autres, se développera petit à petit, au bonheur de la recherche qui anime 1789-1815.com.

Le premier portrait de Bonaparte fait à Brienne en 1783, ou à Tournon en 1785, par un Corse qui se serait nommé Pontornini, est un faux avéré.
C'est par une étourderie bien excusable que tous les historiens sérieux en agrémentent leurs ouvrages.

Il est en effet inconcevable que le cadet Buonaparte ait été coiffé dès 1783 de la coiffure qu'il portait en 1796, coiffure qui n'est concevable qu'après la Révolution.

(Détails)

 

Le premier authentique portrait  du futur empereur (avec toutes les réserves qui s'imposent, car le Pontornini doit engager à rester très prudent sur en la matière), pourrait être cette caricature dessinée sur les pages d'un atlas par un condisciple de l'école militaire de Paris, donc avant le séjour de Bonaparte à Valence.

(Détails)

 

 
 
  Mais le premier portrait du général Buonaparte (comme il se nommait alors lui-même) pourrait se trouver sur cette médaille de plomb frappée à l'occasion des événements du 13 vendémiaire an IV, et dont la reproduction se trouve dans l'ouvrage d'Armand Dayot.
Ici, tout donne à penser qu'il s'agit d'un portrait authentique : le visage est celui de Bonaparte, et la coiffure et l'habit s'écartent tellement de l'image obligée du général de l'armée d'Italie, qu'il faut bien que ce portrait ait été fait d'après nature en 1795.

(Cliquez sur l'image pour la voir en grand.)

 

 

 

On constatera que le jeune général n'y est pas encore coiffé "en oreilles de chien", ce qui confirme encore, si besoin en était, le caractère fallacieux du Pontornini.
L'habit à revers et les modestes épaulettes donnent à penser qu'il n'a pas encore pu accorder sa garde-robe avec son nouveau grade.

Le nom est orthographié "Bonaparte", ce qui pourrait surprendre. Mais on trouve déjà les deux orthographes sur son acte de baptême.

 

__________

Le besoin qu'éprouvaient les Français de se représenter à quoi pouvait ressembler l'homme qui mobilisait leur attention, et le désir que peuvent avoir certains éditeurs peu scrupuleux de gagner de l'argent facilement, a fait que les premiers portraits publiés n'étaient que la récupération de vieilles images, auxquelles on ajoutait le nom du héros.

 

(Cliquez sur l'image pour la voir en grand.)

Mais rapidement, et dès 1796, des images paraissent qui répondent mieux à l'attente du public. Images populaires, comme cette figurine publiée à Strasbourg, ou estampes gravées d'après portraits.

 

 

(Cliquez sur l'image pour la voir en grand.)

 

 
 

(Cliquez sur l'image pour la voir en grand.)

 

 

En novembre 1797, le général Bonaparte traversa la Suisse pour se rendre au congrès de Rastatt. Il arriva à Genève, alors encore république indépendante,  le 20 novembre. Il déclara alors aux magistrats genevois : 
"La République française protégera toujours la petite république de Genève, pourvu que celle-ci conserve pour la grande nation le respect et la considération qui lui sont dus. Il ne faut pas croire que la République française cherche jamais à s'agrandir de vos murs. Elle veut s'environner au contraire de petites républiques et il serait à souhaiter qu'elle fût entourée d'une cinquantaine de républiques genevoises."

Cinq mois après, la république de Genève était annexée à la France.

Le lendemain, Bonaparte visita la bibliothèque de la ville, où on lui montra son buste "qui venait d'être envoyé d'Italie par le citoyen Menu, son auteur, pour orner la bibliothèque. On lui demanda s'il se reconnaissait. Il concéda quelque ressemblance, mais ajouta que le sculpteur l'avait beaucoup embelli." (Pierre Grellet, Avec Bonaparte de Genève à Bâle, Lausanne 1946).

En octobre 1798 parut à Paris ce portrait du général Buonaparte (c'est encore comme cela que le nom est orthographié), dessiné par J. Guérin et gravé par G. Fiesinger, déposé à la Bibliothèque nationale, le 29 vendémiaire l'an 7 de la République Française. Cette estampe était publiée par A. A. Renouard, rue André-des-Arcs, No 42.

Guérin était un peintre miniaturiste de talent, né à Strasbourg en 1760, et qui était venu s'établir à Paris en 1785. Il peignit les portraits de membres de la famille royale et d'autres grands de l'époque. Il publia également une série de portraits de députés de l'Assemblée nationale en 1789.

On ignore si Bonaparte a posé pour ce portrait, mais on peut au moins supposer que Guérin aura essayé de voir de près son modèle dans une des cérémonies publiques où il s'est montré avant son départ pour l'Egypte.


 

(à suivre.)

 

 

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

 

Le général Bonaparte lors de l'expédition d'Egypte, par Dutertre.

 

Le premier consul, par Boilly (1801-1802.)

 

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2005 - Tous droits réservés.