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Florence
22 décembre.
Victoire sur victoire. Depuis la défaite de Calvi, les Napolitains
ont encore été battus. Mack est pris. Le roi n'a dû
son salut qu'à un vigoureux coursier. Il n'a plus d'armée ;
en vain les généraux qui lui restent cherchent-ils
à rallier le reste de ses troupes ; elles fuient de
toutes parts, et ressemblent plutôt à une horde de
sauvages qu'à un corps discipliné. On dit que la révolution
dans ses États est générale, et que les républicains
n'ont qu'à paraître pour vaincre.
(Bulletin
helvétique, 3 janvier 1799.)
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De
Cologne, le 22 décembre.
L'insurrection du Brabant n'est pas encore assoupie entièrement ;
car les lettres de Bruxelles du 19, annoncent que le général
Collaud venait encore de faire partir d'Anvers, de Tongres et de
Mastricht, différentes colonnes qui devaient cerner les rebelles
aux environs d'Hasselt et de Diest où ils s'étaient
ralliés. Au reste les mêmes lettres disent que l'organisation
des insurgés est en quelque sorte dissoute, tant par la prise
de quelques-uns de leurs chefs, que par la désunion qui règne
parmi ceux qui leur restent.
- Quatre rebelles condamnés à mort par la commission
militaire furent fusillés le 18. On amène continuellement
à Bruxelles des paysans pris les armes à la main.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 26 décembre 1798.) |
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De
Strasbourg, le 22 décembre 1798.
Le général en chef Jourdan est attendu aujourd'hui
ici avec son quartier-général. ( Il a passé
à Worms le 21, venant de Wiesbaden.) .
Le général Schauenbourg est ici depuis deux jours ;
il a repris ses fonctions d’inspecteur général de
l'infanterie de l'armée de Mayence, dont fait partie aujourd’hui
l’armée française en Helvétie.
D'après une décision du ministre de la police l’entrée
des gazettes imprimées en Allemagne, par le pont de Kehl,
est entièrement interdite.
(Journal
de Francfort, 26 décembre 1798.)
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De
Vienne, le 22 décembre 1798.
Les troupes auxiliaires russes sont à Brünn depuis le
13, et il est toujours décidé que Leurs Majestés
Imp. partiront le 26 pour cette ville, accompagnées de l’archiduc
Palatin de Hongrie. Des divisions de gardes ont déjà
pris les devants. Suivant ce qu’on apprend, notre monarque fera
donner à chaque soldat russe une pièce d’argent (de
la valeur d’un florin) fur laquelle est empreint le buste de S.
M. Les officiers recevront de riches présents. S. M. a aussi
recommandé aux officiers de sa bouche de n’emporter que le
moins de comestibles qu’il sera possible, afin que les dépenses
qui seront faites dans les endroits où Elle descendra, tournent
au profit des habitants.
(Journal
de Francfort, 29 décembre 1798.)
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De
Paris, le 22 décembre 1798.
Quelques journaux parlent d'un nouvel avantage remporté par
le général Macdonald (qui commande l'aile droite de
l''armée française) sur les Napolitains. Mais jusqu'à
présent il n'a été rien publié d'officiel
à ce sujet.
(Journal
de Francfort, 30 décembre 1798.)
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L'Ami des lois, 2 nivôse an 7 (22 décembre 1798). |
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L'arrivée du général Masséna à
Zurich a porté l'enthousiasme dans le cœur des soldats français
et helvétiens ; il a été reçu au
bruit de l'artillerie ; un détachement de cavalerie a
été à sa rencontre ; les grenadiers de la
garnison qui, à son passage, étaient sous les armes
sur la place, se sont rendus avec un drapeau et la musique à
leur tête, devant le logement du général Schawembourg,
où il est descendu ; il les a passés en revue,
accompagné de son prédécesseur, qui lui a remis
sur-le-champ le commandement de l'armée , et va s'occuper de
son inspection générale de l'infanterie.
L'armée brûle de marcher sur les pas de l'enfant chéri
de la victoire.
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Le télégraphe, établi à une lieu de Delme,
commune chef-lieu de canton, près Château-Salins, département
de la Meurthe, a été incendié le 20 frimaire,
vers les trois heures après midi. Quand on voit de semblables
malheurs se multiplier ainsi chaque jour, il est difficile de ne pas
croire que l'étranger entretient parmi nous une armée
d'incendiaires.
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Si tous les fonctionnaires publics avaient l'énergie du commissaire
du directoire exécutif près l'administration centrale
de Sambre-et-Meuse, la tranquillité serait bientôt rétablie
en France. Grâces à ses soins, les apôtres du fanatisme
sont arrêtés, tous les conscrits ont rejoint leurs drapeaux :
sa récompense est dans l'amour des républicains qui
lui doivent la sûreté dont ils jouissent, et même
dans la haine que lui portent les royalistes. Voici un échantillon
du style de ces derniers, quand, sous le voile de l'anonyme, ils écrivent
à cet intrépide commissaire: « Homme dur
et barbare, que la France en courroux a vomi pour le malheur de ces
contrées, tu portes sans nécessité la désolation
dans toutes les familles, en faisant arrêter de bons et paisibles
citoyens qui ne nuisaient pas à la tranquillité publique ;
mais tremble, homme sanguinaire et buveur de sang, mille bras sont
prêts à s'appesantir sur toi et tes semblables, pour
t'ôter une existence que tu as souillée par mille crimes ! »
Signé Le Véridic et l'Echo du Public.
Comme ces royalistes parlent d'humanité! Mégère,
au fond des enfers, s'exprime-t-elle autrement?
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Le percepteur de la commune d'Aunon, revenant de verser sa recette
à Argentan, département de l'Orne, a été
attaqué, le 22 frimaire au soir, par deux brigands qui, ne
lui trouvant plus d'argent, l'ont renversé par terre, sans
connaissance, d'un coup de bâton sur la tête, en lui disant
: Tu es un agent de la république, tu ne ramasseras plus
d'argent pour elle.
On est à la poursuite de ces assassins.
Jusqu'à cet événement le canton d'Argentan n'avait
pas été troublé.
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La gendarmerie d'Anvers a arrêté dans les faubourgs de
cette ville neuf embaucheurs, et les a conduits à la citadelle.
On espère obtenir d'eux les noms de leur complices, et des
renseignements sur les causes de la révolte.
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Croyez, nous écrit le citoyen Rigault, accusateur public du
tribunal criminel de la Seine, croyez qu'il n'est pas vrai que, dans
la matinée du 25 de ce mois, des brigands aient attaqué,
à force ouverte, dans la rue d'Enfer, la diligence
d'Orléans. La vérité est que de misérables
coquins, qui ne font autre métier que de suivre les voitures
sortant de Paris, pour couper les courroies des malles, dévaliser
les coffres des voyageurs, les portes-manteaux et les magasins des
voitures publiques, ont tenté de voler ainsi la diligence d'Orléans.
Je suis convaincu que la police générale connaît
en plus grande partie tous ces mauvais sujets, et je vous atteste
qu'il n'en est, pour ainsi dire, pas un seul qui ne soit noté
par la police judiciaire de Paris.
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L'affaire des frères Verjade et co-accusés a occupé
pendant 10 jours le tribunal criminel de la Seine. Ils ont été
convaincus de quantité de vols et d'assassinats.
Connaissaient-ils quelqu'un qui fût dans l'aisance, ils l'attendaient
dans un endroit écarté, ou ils s'insinuaient d'abord
auprès de lui, et bientôt, sous différents prétextes,
ils l'attiraient la nuit dans un lieu peu fréquenté
où ils l'assassinaient ; ils s'emparaient de ses clefs,
et allaient ensuite voler chez lui. Les pièces de conviction
étaient innombrables ; on a entendu cent soixante-dix
témoins, parmi lesquels une citoyenne a reconnu, au tribunal
même, sur une des accusées, un schall de soie qui lui
avait été volé.
Les jurés ont resté 24 heures aux opinions, et le 29
le tribunal a condamné à mort les frères Verjade,
Genois, Jaillot et la femme Genois ; deux autres femmes ou maîtresses
des condamnés ont été condamnées à
la réclusion; deux autres ont été acquittées.
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On a trompé la France lorsqu'on a dit que la colonie de St.-Domingue
était livrée une seconde fois aux Anglais ; on
a beaucoup exagéré lorsqu'on a débité
qu'elle s'était rendue indépendante ; l'indépendance
n'est ni proclamée, ni organisée ; les autorités
civiles sont restées dans le devoir, et il ne s'agit, dans
les derniers événements, que de la révolte à
main armée de Toussaint-Louverture contre l'agent particulier
du directoire exécutif . |
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Saint-Domingue
Toussaint-Louverture
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Paris.
Conseil des Cinq-Cents. Séance du 2 nivôse.
L'ordre du jour appelle la discussion sur le port de la cocarde
nationale sur le territoire de la République. Garrau (de
la Gironde) s'élève contre le premier article, qui
veut que nul individu ne puisse voyager et résider en France
sans porter la cocarde nationale. Pour éviter des représailles
qui seraient flétrissantes pour des républicains,
l'opinant pense que l'obligation de porter la cocarde doit être
restreinte aux seuls Français. Cela aura de plus l'avantage
de faire connaître les étrangers, et on ne verra plus
des espions déguisés sous ce signe sacré venir
enfoncer le poignard dans le cœur des républicains, ou exciter
des troubles. L'opinant demande, 1° que tout Français
soit tenu de porter ostensiblement la cocarde nationale ; 2°
Que nul étranger ne puisse la porter qu'avec l'autorisation
du Directoire, sous peine d'un emprisonnement de trois mois, et
en cas de récidive, d'être traité comme espion.
Chollet observe que si les étrangers n'étaient pas
tenus de porter la cocarde, il en résulterait de grands inconvénients.
Le Conseil ordonne le renvoi à la commission.
(Le
Rédacteur, 3 nivôse an 7.) |
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Cocarde
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