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Mack

 

  Dictionnaire de la conversation et de la lecture, sous la direction de M. W. Duckett, Volume 12, 1856.    
 

MACK DE LEIBERICH (Charles, baron de), né à Neuesslingen, en Franconie, en 1752, d'une famille pauvre, entra au service de l’Autriche dans un régiment de dragons, passa successivement par tous les grades, fit la guerre de sept ans sous le comte de Lascy, la guerre de Turquie sous le feld-maréchal Laudon, et, en 1792 et 1793, les campagnes des Pays-Bas contre la république française sous les ordres du prince de Cobourg. Ce fut lui qui, en qualité de chef d’état-major, parlementa avec Dumouriez. Après la paix de Campo-Formio, lorsque Bonaparte était en Égypte, l'Autriche excita, prématurément peut-être, le roi de Naples à marcher contre l‘armée française, qui s‘était emparée de Rome. N’osant pas envoyer de troupes, elle y fit passer des officiers, et a leur tête le baron de Mack, nommé généralissime de l’armée napolitaine. La campagne fut courte, et honteuse pour les Napolitains. Craignant d‘étre massacré par des troupes désordonnées et en pleine déroute, Mack se démit de son commandement, et demanda au général Championnet la permission de traverser son camp pour se rendre en Autriche. Championnet donna des passeports pour Mack et ses aides de camp; mais arrivés à Bologne, ils furent arrêtés et conduits à Dijon. Après le 18 brumaire, Mack obtint du premier consul la permission de venir rétablir a Paris sa santé délabrée. Mack se plaignait d‘avoir été empoisonné avec des poudres napolitaines. Ce n’était qu’une feinte pour masquer ses projets de fuite. Aidé par une femme galante nommée Louise, l'une des beautés célèbres de l‘époque, Mack partit de Paris par la diligence de Strasbourg, le 15 avril 1800, déguisé en maquignon alsacien. Ses aides de camp s’attendaient à porter la peine de la déloyauté de leur général et a être enfermés au Temple : le ministre de la guerre leur rendit la liberté.
La carrière aventureuse du général Mack se termina de la manière la plus déplorable par la campagne des derniers mois de 1805 et la capitulation d'Ulm. Il avait envahi la Bavière a la téte d'une armée nombreuse, annonçant hautement qu‘il ne se débotterait qu'à Paris, au Carrousel ! Après avoir commis fautes sur fautes, coupé de ses communications avec son principal corps d‘armée, avec Vienne et avec les auxiliaires russes, qui marchaient en toute hâte sur l'Iller, Mack mit bas les armes à la tête de 30.000 hommes, qui se rendirent prisonniers à discrétion. Par une exception très fâcheuse, il eut la liberté de se rendre à Vienne; mais il n'y arriva pas. Enfermé dans la forteresse de Brunn en Moravie, puis dans celle de Josephstadt en Bohème, il fut condamné à mort par jugement du conseil de guerre. Cette peine fut commuée en deux années de détention au Spielberg ; mais il en sortit au bout d‘un an, et eut même avant la fin de ses jours la permission de venir à Vienne. Il est mort pauvre et oublié, le 22 octobre 1828, dans un petit domaine qui lui appartenait en Bohème. Excellent chef d’état-major, il n’avait aucune des qualités qui font le général, le stratégiste.

   

  Gazette nationale, ou le Moniteur universel, 27 frimaire an 7.    
 

Le général Mack ne commanderait pas aujourd'hui les troupes napolitaines, s'il eût eu la main moins légère. Croira-t-on que jadis simple fourrier, il n'a dû sa fortune qu'a la vitesse avec laquelle il savait écrire ? Un jour, Joseph II demanda au général Laudon quelqu'un qui pût écrire sous sa dictée, mais d'une manière expéditive. Laudon lui envoya Mack. Celui-ci écrivit si vite que l'empereur fut étonné de le voir suivre sa dictée sans pause. Dès ce moment, il prit Mack en affection, le fit officier et l'avança ensuite de grade en grade ; et voilà comment Mack, aidé d'ailleurs de quelques connaissances en mathématiques, a fait son chemin. Ce pétulant général souffre beaucoup d'une migraine continuelle, qui ne lui permet d'aller à cheval qu'au galop, et qui l'oblige de descendre souvent, pour se reposer sur un matelas qu'un domestique lui tient toujours prêt.

 
 

 

 


     

 

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