En
1799, l'armée française se trouve dans une phase de réorganisation.
Armée
française en 1799
La
constitution
de l’an III définit les missions de “la force armée” : défendre
l’Etat contre les ennemis du dehors, et assurer au-dedans le maintien
de l’ordre et l’exécution des lois. Elle la distingue en garde
nationale sédentaire et garde nationale en activité. Cette dernière
est définie par l’article 285 de la façon suivante : “La
République entretient à sa solde, même en temps de paix, sous le
nom de gardes nationales en activité, une armée de terre et de mer.”
La
loi du 23 fructidor an VII (9 septembre 1799)(*),
relative au personnel de la guerre, tenta une réorganisation
de l'armée, mais quelques jours après la coup d'Etat
du 18 brumaire, cette loi fut rapportée. Bien qu'elle n'ait
pas été mise en application, elle donne une idée
de la force de l'armée française à cette époque.
L’état-major
général des armées et des divisions militaires comptait 80 généraux
de division, 140 généraux de brigade, 110 adjudants-généraux et
510 aides de camp et adjoints.
L’état-major
des places était composé de 1500 hommes.
Le
corps des commissaires des guerres comptait 400 hommes.
L’infanterie
de bataille était réduite à cent demi-brigades de
3.231 hommes, soit un total de 323.100 hommes.
L’infanterie
légère était réduite à 26 demi-brigades de
3231 hommes, soit un total de 84.006 hommes.
Les
carabiniers formaient deux régiments de 704 hommes, soit un total
de 1.408 hommes.
La
cavalerie de bataille formait vingt-cinq régiments de 531 hommes,
soit un total de 13.275 hommes.
Les
dragons formaient quinze régiments de 942 hommes, soit un total
de 14.130 hommes.
Les
chasseurs à cheval formaient vingt-deux régiments de 942 hommes,
soit un total de 20.724 hommes.
Les
hussards formaient douze régiments de 942 hommes, soit un total
de 11.304 hommes.
Le
corps de l’artillerie était coiffé d’un état-major de 226 officiers.
L’artillerie
à pied était composée de huit régiments de 1.888 hommes, soit un
total de 15.104 hommes.
L’artillerie
à cheval était composée de huit régiments de 466 hommes, soit un
total de 3.728 hommes.
Douze
compagnies d’ouvriers, à 87 hommes, formaient un total de 1.044
hommes.
Trente-deux
brigades d’ouvriers artistes, à 60 hommes, formaient
un corps de 1.920 hommes.
Deux
bataillons de pontonniers, à 599 hommes, formaient un total de 1.198
hommes.
Le
corps du génie était coiffé d’un état-major de 637 officiers.
Six
compagnies de mineurs à 96 hommes formaient un total de 576 hommes.
Deux
bataillons de sapeurs formaient un corps de 3.614 hommes.
La
gendarmerie était divisée de la façon suivante :
-
gendarmerie nationale faisant le service des départements continentaux
(10.564 hommes)
-
gendarmerie nationale faisant le service des départements du Golo
et Liamone (573 hommes)
-
gendarmerie nationale faisant le service des départements des départements
d’entre Meuse, Rhin et Moselle (557 hommes).
-
trois détachements de la gendarmerie faisant le service des armées
(450 hommes).
287
compagnies de vétérans nationaux, à 52 hommes, formaient un total
de 14.924 hommes.
13
compagnies canonniers vétérans, à 52 hommes, formaient un total
de 676 hommes.
La
garde du corps législatif, composée de deux bataillons à six compagnies,
formait un corps de 1256 hommes.
La
garde du directoire exécutif comptait un effectif de 287 hommes.
Cinq
compagnies de guides à 100 hommes chacune, totalisaient 500 hommes.
Les
officiers de santé (service de l’intérieur et service des armés)
étaient au nombre de 1.907.
Les
“Helvétiens”, répartis en six demi-brigades de 3000 hommes,
formaient un
corps de 18 mille hommes.
Les
130 compagnies de Canonniers
volontaires garde-côtes formaient un corps de 9.100 hommes.
Trois
bataillons de grenadiers garde-côtes formaient un corps de 3.204
hommes.
Les
trois Ecoles nationales d’instruction des troupes à cheval présentaient
un cadre de 123 hommes.
Le
tableau général de la force et de la solde de l’armée de terre pendant
l’an VIII, joint à la loi du 23 fructidor an VII, offre un total
de 566.420 hommes, nommés “gardes nationaux en activité”. Le montant
pour la solde de l’armée de terre au cours de l’an VIII devait s’élever
à 130.836.829 francs et 75 centimes. Dans cette somme sont compris
1.700.000 francs pour la solde des officiers réformés et les officiers,
sous-officiers et soldats en retraite provisoire.
Il
est probablement utile de rappeler que ce tableau d’effectif représente,
d’après le mot du général Bardin “une
organisation sur papier” (*).
Ce
tableau ne parle pas des bataillons et compagnies auxiliaires (créés
par la loi du 14 messidor an 7), ni du bataillon de chasseurs basques,
ni de l’armée d’Orient “sur laquelle, disait la loi, il
sera statué par une loi particulière.” Il ne parle pas non plus
de l’armée de mer, dont relèvent les sept demi-brigades d’artillerie
de marine.
La
veille (22 fructidor an 7)
avaient été créées trois nouvelles légions qui ne sont pas non plus
reprises dans le tableau :
- la Légion italique
- la Légion des Francs du Nord
- la Légion polonaise.
(*)
L'exécution de la loi du 23 fructidor an VII sur le personnel
de la guerre a été suspendue par la loi du 26 brumaire
an VIII, une semaine à peine après la prise de pouvoir
par Bonaparte.
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