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Nice,
le 12 fructidor. Les excès commis par les Autrichiens et
les Russes nous font regretter des Italiens. Tous les jours il en
vient qui fuient leur barbarie, et demandent à servir les
Français pour se venger. On les envoie à Nice où
il se forme une légion italique.
(Le Moniteur, 25 fructidor an 7.)
La
légion italique fut créée par la loi du 22 fructidor an 7 (8 septembre
1799). Elle était destinée à accueillir le "grand nombre
de patriotes italiens, (Cisalpins, Piémontais, Romains et Napolitains),
réfugiés en France, brûlant du désir de combattre pour la cause
de la liberté, qu'ils ont si généreusement embrassée à l'entrée
des Français en Italie". Cette légion étrangère devait
être composée de quatre bataillons d'infanterie, de quatre escadrons
de chasseurs à cheval et d'une compagnie d'artillerie légère.
Chaque
bataillon d'infanterie devait être de huit compagnies de 123 hommes
: une de grenadiers, une de chasseurs, et huit de fusiliers.
L'organisation de la légion débuta à Nice, et se poursuivit à Lyon.
Le
31 janvier 1800 (11 pluviôse an VIII), le premier consul réduisit
le nombre des escadrons à deux, et augmenta de deux le nombre des
bataillons.
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La
légion italique, sous les ordres du général Lecchi, prit part à
la campagne d'Italie de 1800.
Le 20 juin, soit deux jours après la bataille de Marengo, la légion
italique passa au service de la république cisalpine reconstituée.
L'uniforme
de la légion italique devait être, d'après le décret de création
: habit court, vert, collet, parements et liserés jaunes, boutons
blancs et ronds, pantalon et gilet verts, demi-guêtres.
La coiffure devait être le chapeau surmonté d'un plumet pour les
grenadiers et fusiliers, et un feutre (shako) pour les chasseurs.
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