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Vosgien, Dictionnaire géographique
portatif, Paris 1758 : |
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Russie
ou Moscovie, Russia, grand empire, partie en Asie et partie
en Europe, borné N. par la mer Glaciale, S par la grande Tartarie,
la mer Caspienne et la Perse, E par la mer du Japon, O. par la Pologne
et la Suède. On divise la Russie en Russie ou Moscovie occidentale,
Moscovie orientale, Tartarie Moscovite, Laponie Moscovite, et en
nouvelles conquêtes dans l'Asie. Ces parties se divisent chacune
en plusieurs duchés et provinces. Outre cela la Russie possède l'Ingrie,
la Livonie, une partie de la Finlande, etc. La Russie est un Etat
monarchique ; la religion dominante est la Schismatique Grecque
d'un rite particulier. Les Moscovites étaient autrefois grossiers,
de mauvaises mœurs, ignorants, peu fidèles dans les traités, et
fort superstitieux. Depuis le czar Pierre le Grand, ils commencent
un peu à se civiliser et à commercer avec les nations étrangères
; ils sont très sobres et fort soumis à leur prince. La Moscovie
n'est pas peuplée à proportion de sa grandeur ; elle est fertile
dans des endroits et fort stérile dans d'autres. Moskow et Saint-Petersbourg
sont les capitales de toute la Russie. La Russie européenne s'étend
long. 41-67. lat. 47.20-70.
On donne le nom de Russie à différentes
contrées de l'Europe. La Russie blanche ou Russie Lithuanienne est
une partie du duché de Lithuanie, qui comprend les palatinats de
Novogrodeck, les palatinats de Minski, de Mscislau, et qui appartient
à la Pologne. La Russie rouge, ou la petite Russie s'étend depuis
les frontières méridionales de la Lithuanie, jusqu'à l'embouchure
du Boristhène, dans la mer Noire. Elle comprend le Palatinat de
Russie ou de Lemberg, les Palatinat de Belz, de Volhinie, de Podolie,
de Kiovie et de Braclaw. Elle fait partie de la Pologne.
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L'Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné des Arts et des Métiers,
tome 14, 1765 : |
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Russie
: vaste pays qui forme un grand empire, tant en Europe qu’en Asie.
La mer glaciale borde la Russie au septentrion ; la mer du Japon
la termine à l’orient ; la grande Tartarie est au midi, aussi
bien que la mer Caspienne et la Perse. ; la Pologne, la petite Tartarie,
la Mingrelie et la Gé ont la borne du côté du
couchant. (...)
Ce vaste empire
est partagé en seize grands gouvernements, dont plusieurs
renferment des provinces immenses et presque inhabitées.
[Livonie, Revel ou Estonie, Ingrie, Vibourg, Arcangel, Laponie Russe,
Moscovie, Smolensko, Novogorod, Kiovie, Belgorod, Véronise,
Nitschgorod, Astracan, Casan et Sibérie.] (...)
La population
du vaste empire de Russie est, comme je l’ai dit, la moindre qu’il
y ait dans le monde, à proportion de son étendue.
Par un dénombrement de la capitation qui a été
faite en 1747, il s’est trouvé six millions six cent quarante
mille mâles ; et comme dans ce dénombrement les filles
et les n’y sont pas comprises, non plus que les ecclésiastiques,
qui sont au nombre de deux cent mille âmes, et l’état
militaire qui monte à trois cent mille hommes, M. de Voltaire
juge que le total des habitants de la Russie doit aller à
vingt quatre millions d’habitants ; mais il faut se défier
de tous les dénombrements d’un pays que demandent par besoin
les souverains, parce que pour leur plaire, on a grand soin de multiplier,
d’exagérer, de doubler le nombre de leurs sujets. Il est
très vraisemblable que la Russie n’a pas douze millions d’habitants,
et qu’elle a été plus peuplée qu’aujourd’hui,
dans le temps que la petite vérole venue du fond de l’Arabie,
et l’autre venue d’Amérique, n’avaient pas encore fait des
ravages dans ces climats où elles se sont enracinées.
Ces deux fléaux, par qui le monde est plus dépeuplé
que par la guerre, sont dus, l’un à Mahomet, l’autre à
Christophe Colomb. (...)
Les revenus du souverain de la Russie se tirent de la capitation,
de certains monopoles, des douanes, des ports, des péages,
et des domaines de la couronne. Ils ne se montent pas cependant
au-delà de treize millions de roubles (soixante-cinq millions
de notre monnaie). Avec ces revenus, la Russie peut faire la guerre
aux Turcs, mais elle ne saurait, sans recevoir de subsides, la faire
en Europe ; les fonds n’y suffiraient pas : la paie du militaire
est très modique dans cet Empire. Le soldat russe n’a point
par jour le tiers de la paie de l’allemand, ni même du français
; lorsqu’il sort de son pays, il ne peut subsister sans augmentation
de paie ; et ce sont les puissances alliées de la Russie
qui fournissent chèrement cette augmentation.
La couronne
de Russie est héréditaire, les filles peuvent succéder,
et le souverain a un pouvoir absolu sur tous ses sujets, sans rendre
compte de sa conduite à personne. L’air de la plus grande
partie de la Russie est extrêmement froid, les neiges et les
glaces y règnent la meilleure partie de l’année ;
le grain qu’on y sème n’y mûrit jamais bien, excepté
du côté de la Pologne, où on fait la récolte
trois mois après la semaille.
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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, troisième édition,
an VII-mai 1799 : |
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Russie
: Grand empire qui répond à la plus grande partie
de l'ancienne Sarmatie, partie en Asie et partie en Europe.
On divise la
Russie en 35 gouvernements, et ceux-ci se divisent en duchés
et provinces. La Russie est un état monarchique et héréditaire
: les filles succèdent à la couronne. La religion
dominante est la schismatique grecque, d'un rite particulier. Il
y a beaucoup de catholiques, tant du rite esclavon, que latin.
Voici les noms
des 35 gouvernements de cette puissance :
Moscou, Petersbourg,
Wibourg, Tvere, Novogorod, Pleskou, Smolensko, Mohilou, Poloczk,
Orel, Kursk, Cherkou, Woronesch, Tambou, Riasan, Tula, Kaluga, Jaroslau,
Wologda, Vladimir, Koshoma, Nischgorod, Wiatsk, Usimsk, Simbirsk,
Casan, Pensa, Saratou, Kiou, Tschernigou, Novogorod-Severskoi, Riga,
Revel, Archangel et Olonez.
Outre ces 35
gouvernements, la Russie possède encore le royaume d'Astracan,
la Sibérie et le Kamchatka, en Asie ; et en Europe, ses nouvelles
possessions polonaises, la Lithuanie et la Courlande.
Les Russes
étaient autrefois grossiers, ignorants et superstitieux.
Depuis le Czar Pierre-le-Grand, ils commencent à se civiliser
et à commercer avec les nations étrangères.
- La Russie n'est pas peuplée à proportion de sa grandeur
; la population de tout l'empire, tant en Asie qu'en Europe, peut-être
de 24 millions d'âmes. Elle est fertile dans des endroits,
et fort stérile dans d'autres.. Les plaines sont entrecoupées
de marais, de lacs et de vastes forêts. Les principales rivières
sont : le Wolga, le Don, le Niéper, la Dwina, le Jaik, l'Oby,
le Jenisey et la Laena. Le commerce des Russiens consiste principalement
en pelleteries, cuirs de Roussi, lin et chanvre ; on en tire aussi
du suif, du bois de construction, de l'ivoire, du goudron, et du
fer, en échange de vins, toiles, grosses draperies, outils,
etc. Saint-Petersbourg est la capitale de toute la Russie. Parmi
les souverains qui depuis Pierre le Grand, ont contribué
à rendre cet empire puissant et redoutable, on doit, sans
doute, compter Catherine II qui, malgré les crimes dont elle
souilla le plus beau règne, imprima à sa nation un
caractère de grandeur et de force, qui la place aujourd’hui
au rang des premières puissances du monde. Son successeur
Paul I, par un des ces événements étranges
que la révolution français a fait naître, se
trouve maintenant, quoique de la religion grecque-schismatique,
grand maître de l'ordre catholique-romain de St-Jean de Jérusalem,
depuis la prise de Malte par les Français. Le souverain de
cet état, comme celui de la Turquie, tient en mains le sceptre
et l'encensoir ; il porte les titres de czar ou d'empereur et autocrate
de toutes les Russies. La Russie européenne s'étend,
longit. 41-67, latit. 47 20-70.
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Journal
de Bruxelles, 15 vendémiaire an 8 :
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Coup
d'œil sur la Russie.
Cet empire, dont l'étendue ne peut être égalée,
ni par les conquêtes d'Alexandre, ni par celles de l'ancienne
Rome, qui touche d'un côté à la Chine, et de
l'autre à l'Autriche, était, il n'y a pas plus d'un
siècle, d'aucun poids dans la balance politique de l'Europe.
Lorsqu'en 1689 Pierre le Grand monta sur le trône, tous les
revenus consistaient en cinq millions de roubles ; 15000 strelits,
aussi indisciplinés que féroces, composaient toute
son armée, et il n'y avait ni ports ni vaisseaux.
C'est en moins d'un siècle que deux souverains de génie,
Pierre le Grand et Catherine II, ont élève cet état
à un tel degré de puissance, qu'il finirait par asservir
l’Europe, si la République française n'était
là pour maintenir l'équilibre.
Les calculs suivants peuvent donner une idée de l'agrandissement
rapide de la Russie :
On comptait en 1722 quatorze millions d'hommes ;
en 1742, seize millions ;
En 1762, vingt millions ;
En 1783, vingt-huit millions ;
En 1795, plus de 31 millions.
Cependant,
quoique la population s'augmente journellement, elle n'est nullement
proportionnée à la prodigieuse étendue de ce
pays. Dans les onze gouvernements les plus peuplés seulement,
on peut compter pour un mille carré de 1000 à 2000
âmes. Le territoire considérable que la Russie possède
en Asie ne contient guère que 2 millions et un quart d'habitants,
ce qui ne fait pas plus de 10 à 11 hommes par mille carré.
Dans le gouvernement de Tobolsk, on n'en compte que 7, et dans celui
d'Irkstuk à peine s'en trouve-t-il trois.
Si chaque
mille carré de la Russie était habitée par
deux mille âmes comme dans plusieurs pays de l'Europe, cet
empire aurait une population de 600 millions d'hommes. Les déserts
inhabitables, qui comprennent presque la moitié de son territoire,
rendent cette supposition physiquement impossible ; mais l'autre
moitié pourrait très bien nourrir 300 millions d'habitants.
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Le
Publiciste, 17 pluviôse an 9 - 6 février 1801
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On
évaluait, en 1784, la population de Russie à 24 millions.
Il faudrait y ajouter ce qu'on y a incorporé depuis cette
époque, c’est-à-dire environ 4 millions pour la Pologne
; car il faut déduire du tableau ce qui appartient au partage
de 1772, 300.000 pour la Courlande, et 100.000 pour la Crimée
; on saurait alors que la population totale de Russie d'Europe est
de 28. millions 400 mille âmes.
On évalue
à six millions celle de la Russie asiatique ; mais il n'est
pas possible d'apprécier cette évaluation sur des
données qui présentent quelque degré de certitude.
son étendue en surface est estimée à 251.300
milles carrés.
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Le
Publiciste, 1er prairial an 8 : |
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D'Altona,
le 9 mai (19 floréal). Il vient de paraître un nouvel
ukase de l'empereur, qui fixe un vêtement national, uniforme
pour tous les états de la société, à l'exception
des militaires. Il consiste en un habit de la même forme pour
tous, boutonné du haut jusqu'en bas, avec un chapeau à
trois cornes. |
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Le
Publiciste, 28 nivôse an 9 - 18 janvier 1801 : |
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Marine
: La marine russe consiste maintenant en 50 vaisseaux de ligne de
66 à 100 canons, et 30 frégates de 28 à 32. |
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Le
Publiciste, 16 pluviôse an 8 -5 février 1801 : |
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On trouve dans le Courrier de Londres, du 30 janvier, l'état
suivant de la marine russe :
Vaisseau
de 120 : 1
de 110
: 7
de 74
: 22
de 66
: 20
Frégates
de 44 : 1
de 38
: 15
de 33
: 3
de 32
: 4
de 28
: 4
Total
: 77
Les Russes
ont, en outre, deux prames (bâtiments plats et tirant peu
d'eau, dont on se sert pour aborder ou pour naviguer dans les eaux
basses.
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Dictionnaire
historique, critique et bibliographique, par une société
de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823. |
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Le
22 avril 1767, traité provisionnel de Copenhague, entre la
Russie et le Danemarck ; l'impératrice renonce, au nom de son
fils, à la portion ducale du Sleswig, occupée par le
roi de Danemarck, et du duché de Holstein-Gottorp, en échange
des comtés d'Oldembourg et de Delmenhorst. Ce traité
ne devint définitif qu'en 1773, à la majorité
du grand-duc de Russie. |
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