Accueil
Annuaire
Faits et événements
Personnages
Napoléon
La France et le Monde
Waterloo
Belgique
Armées
Uniformes
Reconstitution
Publications
Liens
Nouvelles du Jour
Plan du site
Balises
__________________
|
.
|
Armée
Russe
|
|
|
|
|
Extraits
de presse...
|
|
|
|
|
Le
Compilateur n° 11 du 7 thermidor an 7 :
|
|
|
|
|
De
Teschen, le 12 messidor. La
courte pause que le corps russe vient de faire ici a procuré l’occasion
de le connaître en détail. Les régiments qui le composent se présentent
fort bien sous les armes, et font passablement l’exercice. Mais
quand on rencontre les soldats isolément, on ne peut s’empêcher
de rire de la bigarrure des pièces de drap vert, de différentes
nuances, dont leurs habits troués sont bordés. Les chapeaux sont
retapés à la Saint-Germain. Les bonnets de grenadiers sont, les
uns en forme de pain de sucre, et les autres en tiare papale.
La
cavalerie a des bottes tellement longues qu’elles dispensent, pour
ainsi dire, les officiers de porter des culottes. Tous les soldats
russes sont obligés, quoiqu’en voyage, de se faire friser et poudrer
chaque jour.
Les
chevaux de cavalerie légère sont équipés en cuir, à la hongroise.
Les cavaliers ont leurs cheveux flottants, en incroyables,
liés avec un léger ruban entre les deux épaules. Les cheveux
des faces sont tressés et pendants ; les pointes de ces tresses
rentrent dans la queue.
Les
soi-disant tartares sont tout-uniment de pauvres Polonais, bons
catholiques d’ailleurs, tristes restes d’un régiment de gentilshommes
ou uhlans de la Lithuanie, levé par Stanislas-Auguste, qui était
en garnison à Varsovie avant le démembrement de la Pologne, et qui
a eu le malheur de tomber en partage à la Russie.
Quant
aux véritables cosaques d’Ural, ce sont des cultivateurs arrachés
à leurs travaux champêtres, dans l’espoir de vivre partout aux dépens
d’autrui. Ils ne sont pas en uniforme ; ils portent leurs habits
de paysans. Si ce rassemblement de braconniers ne brille pas par
ses vêtements, on peut en revanche assurer que c’est la troupe la
mieux armée de l’Europe. Ils ont presque tous des lames de Damas
et des pistolets anglais.
|
|
|
|
|
Le
Compilateur n° 17, 21 thermidor an 7 :
|
|
|
|
|
Prague,
le 25 messidor.
L’avant et l’arrière gardes de la division russe, qui est arrivée
ici le 23, sont composées de Cosaques d’Oural, partis des rives
du Jaïk, sur les frontières occidentales de la Sibérie. Ce sont
de très beaux hommes. - Une barbe épaisse leur couvre presque toute
la figure et descend sur leur poitrine. Leur costume, un peu oriental,
consiste dans une espèce de juste-au-corps à manches larges, une
longue culotte de matelot, et une large ceinture, à laquelle pend
un sabre recourbé. Ils ont des bottes très fortes, et des bonnets
rouges, dont la sommité est très élevée. Ils portent des fusils
d’un fort calibre, et de très larges piques, dont le fer est court
et quadrangulaire ; ils sont très adroits à se servir de cette arme.
Leurs chevaux sont petits, maigres, mais vifs et vigoureux. Ces
animaux sont tellement habitués à nager que le cosaque n’a pas besoin
de pont pour traverser les fleuves les plus rapides.
Quand
il pleut les Cosaques se couvrent d’un manteau de feutre, garni
d’un capuchon, et ressemblent, dans ce singulier accoutrement, à
une armée de capucins à cheval. Leur colonel, Borodin, a plus de
6 pieds ; il est dans proportions. Son habillement est d’une étoffe
de laine blanche, extrêmement fine. Une large ceinture, richement
brodée, entoure ses reins ; une croix de diamants, attachée à un
ruban cramoisi, tombe sur sa poitrine. Un cimeterre recourbé, dont
la poignée et le fourreau sont chargés de pierreries, pend à son
côté. Sa tête est couverte d’un bonnet magnifique, où brillent les
pierres les plus précieuses.
Ce
régiment de Cosaques est suivi de deux régiments de dragons, celui
de Goudowitsch et celui de Swetschin. Les hommes ne sont pas aussi
beaux que les Cosaques. Leurs uniformes annoncent une route de 700
lieues. Ils marchent au son des instruments ; ils en ont un
particulier, c’est une espèce de cornemuse très courte qui n’a que
six tons fort doux.
L’infanterie
est composée de trois régiments ; l’un de chasseurs, l’autre de
mousquetaires, et le troisième de grenadiers.
|
|
|
|
|
Le
Moniteur, 15 fructidor an 7 :
|
|
|
|
|
Paris,
le 14 fructidor. L’empereur
de Russie a donné à tous les régiments du corps de Suwarow le droit
de battre la marche des grenadiers, à l’exception du régiment de
Rechbinder qui s’est mal conduit.
|
|
|
|
|
Le
Moniteur, 19 fructidor an 7 :
|
|
|
|
|
Cornigliano,
le 3 fructidor. Notre armée a remporté [à Novi] une victoire morale
sur les Russes ; elle les a vus de près et les a appréciés; ce sont
de bons soldats, mais mal conduits, ne résistant pas et tournant
le dos aussitôt qu’on leur résiste. Nos soldats, qui en avaient
une autre idée, semblaient les craindre, aujourd’hui ils se jouent
d’eux ; aussi en ont-ils fait un horrible carnage. Leur nombre ne
doit pas excéder maintenant 12 mille hommes. Si cela continue, il
faut que Paul Ier se hâte de faire filer des renforts.
|
|
|
|
|
Le
Moniteur, 30 fructidor an 7 :
|
|
|
|
|
Arau,
22 fructidor. Les
Russes sont en ligne. On va les voir à Baden par curiosité, comme
on va dans une foire voir des bêtes fauves. Leur cavalerie est armée
d’une espèce de lance, longue de neuf pieds, et qu’ils dirigent
contre leur ennemi avec une adresse extrême. Cette armure ressemble
assez à celle des hulans.
On
a pris dernièrement un grenadier moscovite qui avait près de cinq
pieds de haut. Le général en chef lui a fait faire l’exercice. Ce
grenadier a dit qu’on choisissait les grenadiers dans l’armée russe
non pas à la taille, mais à l’ancienneté de service.
|
|
|
|
_ Retour
au haut de la page.
|