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Extrait
des nouvelles de Paris, du 15 décembre 1798.
Le général Championnet (dit le Rédacteur),
attaqué inopinément par le général Mack,
commandant les troupes napolitaines, a cherché à réunir
ses troupes, et n’a conservé de garnison que dans les places,
forts et forteresses.
- Le général
Hédouville vient d'arriver à Paris. On prétend
qu'il a confirmé la défection du nègre Toussaint-Louverture,
et qu'il a assuré en même temps que la partie de Saint-Domingue,
sous les ordres du général Rigaud, est la seule qui
connaisse les lois de la république.
- On dit que
Rapinat quittera incessamment la Suisse pour revenir en France.
- On a cerné
avant-hier le café ci-devant Valois, au Palais-Egalité.
On y a arrêté 5 à 6 personnes qui n'avaient
pas de cartes de sûreté.
- Dans la séance
du 13 [du Conseil des Cinq-Cents], il a été lu un
message du Directoire, où il est de nouveau question de la
conduite des cours de Naples et de Turin.
Quarante jours après la conclusion du traité (est-il
dit dans ce message) cinq frégates anglaises sont reçues
dans le port de Naples. La flotte de l'amiral Nelson entre dans
le port de Syracuse et d'Augusta, où elle s'approvisionne
de tout ce qui lui est nécessaire, pour faire voile au fond
de la Méditerranée. Bientôt après, cinq
vaisseaux portugais et trois frégates anglaises entrèrent
aussi sans résistance dans la rade de Naples. C'est dans
les magasins du roi de Naples que Nelson a trouvé les agrès,
les munitions et les choses nécessaires au ravitaillement
de ses vaisseaux. Enfin le roi de Naples a attaqué inopinément
nos troupes sans déclaration préalable de guerre....
Même conduite du côté du Roi de Sardaigne :
jamais le traité fait avec lui ne fut observé. Il
a accueilli les émigrés et les prêtres réfractaires ;
on frémirait du nombre de républicains égorgés
dans ses États.... Que l’on considère aussi le grand
nombre de troupes réunies à Turin, la marche des soldats
piémontais vers Loano et Oneglio, au moment où nous
étions attaqués par le Roi de Naples ; la distribution
de quinze cents poignards, nos troupes assiégées dans
la citadelle de Turin, les hauteurs garnies de canon, l’invasion
prochaine du territoire ligurien. Quel que soit le sort de la guerre,
le Directoire déclare que nulle vue ambitieuse ne le fait
agir. Il déclare aux autres gouvernements avec lesquels il
est en paix, que les traités qui l’unissent à eux,
n’auront jamais été plus scrupuleusement observés.
(Journal
de Francfort, 21 décembre 1798.) |
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Le
Rédacteur =
journal officiel du Directoire
Championnet
Mack
Toussaint-Louverture
Saint-Domingue
Rapinat
Palais-Egalité
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De
Hambourg, le 15 décembre.
Le sort de Napper Tandi et de son compagnon n’est pas encore décidé;
ils sont toujours en arrestation dans la maison où ils avaient
été d’abord transférés.
(Journal
de Francfort, 23 décembre 1798.)
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Napper-Tandy
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De Venise, le 15 décembre 1798.
Voici quelques détails, sur l’occupation du Piémont
par les Français : « Deux jours avant le
départ du général Joubert de Milan, un grand,
nombre de troupes françaises se mirent en marche de la Cisalpine.
Arrivées sur le territoire piémontais, elle s’emparèrent
d’abord, de Novarra ; le chateau de cette ville fit quelque
résistance, et ne se rendit que dans l'après midi
du 7 ; la garnison de Novarra, qui consistait en 600 hommes,
tant Piémontais que Suisses, fut faite prisonnière
de guerre ; l’on créa aussitôt une municipalité
et une administration centrale, et on nomma un commissaire du Directoire
exécutif ; une contribution de 600 mille livres fut
imposée sur la noblesse et le clergé, et la ville
dut fournir 36 mille rations de pain. Le citoyen Lexede est commandant
de Novarra où, il a été laissé une garnison
assez nombreuse. D’autres corps de troupes françaises furent
envoyés dans le Haut Novarese pour occuper Rocca d'Arona,
les bourgs d’Intra, Palanza, Canobio et autres principaux endroits,
de ce pays. Les Français entrèrent aussi sans obstacles
à Vercelli, et de là, ils se portèrent fur
Turin. L’on apprend en outre qu’une colonne française est
descendue de Suze dans le Piémont, et qu’une autre d’environ
14 mille hommes s’est avancée d'Alexandrie et Tortone pour
pénétrer au cœur de ce pays. Lors de l’entrée
des François à Novarre, quelques habitants crièrent
vive la République cisalpine ; le commandant
français leur imposa silence en disant que ce pays était
un pays conquis
(Journal
de Francfort, 25 décembre 1798.)
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Joubert
Cisalpine
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Paris,
le 25 frimaire an 7.
- Le général Bonnard, en prenant le commandement des
neuf départements réunis, a levé l'état
de siège de la ville de Bruxelles.
- Le général
Hédouville est arrivé à Paris. On ne s'accorde
pas sur les nouvelles qu'il apporte de Saint-Domingue . On dit qu'il
n'est pas vrai que Toussaint-Louverture ait proclamé l'indépendance
de cette colonie ; mais que les nègres persistent à
ne reconnaître ni lois ni propriétaires ; et qu'il
n'y a de soumise à la République que la partie sous
les ordres du général Rigaud.
- On ne sait
comment s'est accrédité le bruit du voyage de Kosciusco
en Allemagne. Ce général était encore avant-hier
à Paris.
- La commission
française qui était à Rome s'est retirée
à Spoletto.
Dans l'une des actions où nous avons battu les Napolitains,
nous avions 500 hommes contre 5000, du côté de Terno.
A la seconde, qui a eu lieu dans le département du Trento,
les Napolitains avaient 18 mille hommes d'infanterie, et nous n'avions
que 3000 hommes d'infanterie et quelque cavalerie.
- La paix avec
l'Empire est signée. Cette nouvelle est sûre.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 26 frimaire an 7.)
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Toussaint-Louverture
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