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Palais-Royal

 

     
  Le Palais Royal était, à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution, un des hauts lieux de la vie parisienne. C'est même de cet endroit qu'est partie l'étincelle qui allait provoquer la révolution lorsque, le 12 juillet 1789, Camille Desmoulins et d'autres orateurs improvisés y appelèrent le peuple à prendre les armes et à choisir une cocarde comme signe de ralliement.  
Camille Desmoulins
 
 

Ce qui allait devenir le Palais-Royal était à l'origine un hôtel que le cardinal de Richelieu fit bâtir en 1629. Au fur et à mesure que sa puissance augmentait, Richelieu, par une série d'opérations immobilières, augmenta les bâtiments et les dépendances et en fit un palais qui prit, dès 1636, le nom de Palais-Cardinal. Il y joignit une salle de spectacle qui deviendra l'Opéra (1669).

Le cardinal, qui mourut en 1642, avait légué son palais au roi Louis XIII, qui lui-même mourut le 14 mai 1643.
Son épouse, Anne d'Autriche, déclarée régente, quitta le Louvre et vint s'installer avec ses deux fils, Louis XIV et le duc d'Anjou, au Palais-Cardinal qui prit alors le nom de Palais-Royal.
Louis XIV n'y demeura que jusqu'en 1652, date à laquelle il alla, ainsi que la cour, loger au Louvre.
En février 1692, Louis XIV donna le Palais-Royal à son frère, devenu duc d'Orléans, à titre d'apanage.
Jusqu'à la Révolution, le Palais-Royal fut la propriété de la Maison d'Orléans.
Le Régent, Philippe d'Orléans (1674-1723, régent de 1715 à 1723), embellit le palais.
En 1763, un incendie ravagea la salle de l'Opéra, et endommagea une partie des bâtiments de l'ensemble. Le duc d'Orléans (1725-1785) ordonna alors une restauration générale.


Vue des jardins du Palais-Royal en 1786, par le chevalier de Lespinasse. (Gallica.)

 
 
 
En 1780, c'est Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans (1747-1793, le futur Philippe-Egalité) qui prit possession du Palais-Royal ; il ordonna d'importants travaux et amplifia la politique de son prédécesseur qui consistait à mettre une grande partie du Palais-Royal et de ses jardins à la disposition du public afin d'en tirer de substantiels revenus. L'année suivante, un incendie consuma la salle de l'Opéra. Suite à cet événement, l'Opéra fut reconstruit en six semaines sur le boulevard, et l'ensemble du Palais-Royal fut remanié.
 
Philippe-Egalité
 

Le duc d'Orléans fit élever des hangars en planches qui abritaient des boutiques louées à des commerçants, c'est ce qu'on appellera les Galeries de bois.
En 1786 fut élevé au milieu du jardin un bâtiment qu'on appela "le cirque".
Il était, écrit Jean Vatout en 1830, « artistement décoré en compartiments de treillage. Il offrait l'image d'un bosquet orné de fleurs et d'arbustes, et rafraîchi par des eaux qui s'élevaient et retombaient sur la terrasse dont cette élégante construction était couronnée. La hauteur du bâtiment, pour ne pas obstruer la vue, se trouvait moitié au-dessus, moitié au-dessous du sol. On devait y arriver, des appartements, par une petite galerie à jour et, des parties basses du Palais, par un couloir souterrain dont on retrouve encore quelques traces. Ce cirque fut d'abord destiné à des exercices d'équitation qui n'eurent jamais lieu ; plus tard on y donna des fêtes, des repas, des jeux, des bals, des représentations scéniques, qui augmentèrent encore la foule dont le Palais-Royal se remplissait tous les jours. Le cirque occupait entre les allées du Palais-Royal l'emplacement où se trouvent aujourd'hui le bassin et la plus grande partie des deux carrés de gazon. Loué d'abord à Rose, restaurateur, il servit dans la révolution à la réunion du club de la Bouche de fer. Ensuite il fut loué à Gervais et à Desaudrais, et ce fut avant l'expiration de leur bail qu'il devint la proie des flammes, en 1799 (25 frimaire an VIII).

L’effervescence qui précéda la révolution fit du jardin du Palais-Royal le centre des rassemblements des Parisiens.
« Les réunions dans le jardin du Palais-Royal devenaient chaque jour plus nombreuses. On y accourait en foule de tous les quartiers de Paris, pour y chercher des nouvelles, et se mettre au courant de ce qu'on ne pouvait apprendre ailleurs. L'arrivée d'une personne qui venait de Versailles était un événement; on l'entourait, on l'interrogeait, on l'écoutait avec avidité pour savoir à la fois ce que faisaient la cour, le ministère et les états généraux. Ces réunions journalières présentaient plus de danger pour la tranquillité que l'influence des journaux : elles rendaient la force populaire plus redoutable en la mettant à portée d'agir de concert, et l'opinion s'enflammait avec plus de rapidité. Ainsi, le 12 juillet 1789, après la nomination d'un nouveau ministère et le départ de M. Necker, qui avaient occasionné dans la capitale la plus vive effervescence, des groupes se formèrent dans divers lieux publics, notamment dans le jardin du Palais-Royal. Ce fut dans un de ces groupes qu'un jeune homme, inconnu jusqu'alors, proposa de prendre les armes et d'arborer une nouvelle cocarde comme signe de ralliement et de reconnaissance mutuelle : ce jeune homme était Camille Desmoulins. »
A la fin de 1790, la salle de spectacle reconstruite fut ouverte au public.
Un décret de l'Assemblée nationale enleva au duc d'Orléans la propriété du Palais-Royal. Lui-même fut arrêté, traduit devant le tribunal révolutionnaire, condamné à mort et exécuté le 6 novembre 1793. Le Palais-Royal fut alors réuni au domaine de l'Etat, et prit le nom de Palais-Egalité.
Le premier consul donna le palais au Tribunat, qui s'appela dès lors Palais du Tribunat.

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