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Après
ses victoires en Italie, Bonaparte crée au nord du Pô une République
cisalpine, dont la capitale est Milan (1796). Organisée sur le modèle
français, cette nouvelle république est dirigée par un directoire
de cinq membres assisté d’un grand conseil.
En juin 1797, la République cispadane (Modène, Bologne, Ferrare)
est intégrée à la Cisalpine. Par le traité
de Campo-Formio, l’Autriche reconnaît que la République cisalpine
“comprend la ci-devant Lombardie autrichienne, le Bergamasque,
le Bressan, le Cremasque, la ville et forteresse de Mantoue, le
Mantouan, Peschiera, une partie des Etats ci-devant vénitiens, le
Modénois, la principauté de Massa et Carrara, et les trois légations
de Bologne, Ferrare et la Romagne”.
La
constitution est mise en activité le 1er frimaire an 6. La république est dirigée
par un directoire exécutif de cinq membres. Le corps législatif
est composé du grand conseil, de 160 députés et du conseil des anciens,
qui en compte 80. La Cisalpine est divisée en 20 départements, d’une
étendue à peu près égale. Un seul ministère regroupe la police et
la justice, et il est confié au général français Bignol. 25 000
soldats français restent dans le pays, mais sont soldés par la république
cisalpine.
La
République cisalpine est évidemment démantelée en 1799, au moment
des défaites françaises en Italie.
Immédiatement
après Marengo, Bonaparte rétablit la Cisalpine (28 prairial an 8,
16 juin 1800). Il prend à cet effet l’arrêté suivant :
De
Milan, le 28 prairial.
Bonaparte,
premier consul de la République française, considérant que la République
cisalpine ayant été reconnue libre et indépendante par l'empereur
et la plus grande partie des puissances de l'Europe, il est de la
loyauté du peuple français, et conforme à son désir, de mettre un
terme à la guerre qui dévaste le continent, et de procéder à la
réorganisation de ladite république, arrête :
Art.
Ier. Il sera réuni à Milan une consulte
chargée de préparer l'organisation de la république, et de rédiger
les lois et règlements relatifs aux différentes branches de l'administration
publique.
II.
La consulte sera composée de
50 membres, et présidée par le ministre extraordinaire de la république
française.
III.
La consulte, dans la première séance, arrêtera son ordre de travail et
sa division en sections.
IV.
La consulte sera tenue de s'occuper de tous les projets de règlements
urgents dont la demande lui serait faite par la commission extraordinaire
du gouvernement.
Voir
République italienne
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