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Paris, le 26 frimaire an 7.
- Le feu a pris hier, à sept heures du matin, au Cirque placé
au milieu du Jardin-Égalité. Les uns prétendent
qu'il a commencé par le café des Arts, qui faisait
partie de ce bâtiment, les autres qu'il s'est. manifesté
en même temps aux quatre coins. On n'a encore aucuns renseignements
certains sur la cause de cet incendie. Les pompiers ont mis à
l'arrêter leur dévouement ordinaire ; sept d'entre
eux ont été grièvement blessés ;
on espère cependant les sauver. Tout l'édifice a été
consumé : le soir à minuit on était encore
occupé à jeter de l'eau sur le vaste brasier qu'offrait
cette enceinte.
- Le général
Mack ne commanderait pas aujourd'hui les troupes napolitaines, s'il
eût eu la main moins légère. Croira-t-on que
jadis simple fourrier, il n'a dû sa fortune qu'a la vitesse
avec laquelle il savait écrire ? Un jour, Joseph II
demanda au général Laudon quelqu'un qui pût
écrire sous sa dictée, mais d'une manière expéditive.
Laudon lui envoya Mack. Celui-ci écrivit si vite que l'empereur
fut étonné de le voir suivre sa dictée sans
pause. Dès ce moment, il prit Mack en affection, le fit officier
et l'avança ensuite de grade en grade ; et voilà
comment Mack, aidé d'ailleurs de quelques connaissances en
mathématiques, a fait son chemin. Ce pétulant général
souffre beaucoup d'une migraine continuelle, qui ne lui permet d'aller
à cheval qu'au galop, et qui l'oblige de descendre souvent,
pour se reposer sur un matelas qu'un domestique lui tient toujours
prêt.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 27 frimaire an 7.)
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Palais-Egalité
Mack
de Leiberich
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Extrait des nouvelles de Paris, du 16 décembre.
- Les conscrits de Paris ont dû se réunir aujourd’hui
à l’Arsenal, pour se mettre en route vers leur destination.
- Le 10 de ce mois, on a traduit dans les prisons de Dijon un grand
nombre d’individus du département de Saône et Loire,
arrêtés par suite des troubles qui ont éclaté
dans ce département. On nomme parmi eux un prévenu
d'émigration.
- Nous apprenons que la frégate la Syrène,
est arrivée à Brest, venant de St. Domingue. Dans
sa route, elle a capturé un bâtiment américain
allant en Chine. Cette riche prise portait 34 barriques remplies
de piastres pour 7 à 8.000.000. (Clef du Cabinet.)
- La diligence allant de Paris a Orléans, a été
arrêtée dans la matinée du 13 ; les brigands
l’ont attaquée et pillée au milieu de la rue d’Enfer,
à quelque distance d’un corps de garde.
- Une lettre de Suze, en Piémont, contient les nouvelles
suivantes : « L’ambassadeur de la République
française à Turin s’est retiré le 15 frimaire
(5 décembre) à la citadelle de cette ville avec l’ambassadeur
cisalpin. Dès le même jour, le peuple de cette capitale
manifesta des intentions révolutionnaires. La cour et ses
partisans étaient dans la plus vive inquiétude. Déjà
les villes de Novarre, Cherasco, Suze, Alexandrie, Mondovi, Saluzze,
sont municipalisées. Le 18 (8), la révolution a dû
éclater dans Turin même. Les troupes piémontaises
mettent bas les armes ; elles se rangent parmi les bataillons
français.
(Journal
de Francfort, 22 décembre 1798.)
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Paris.
Conseil des Anciens, Séance du 26 frimaire.
Le Directoire adresse un message qui apprend que la révolution
s'est faite en Piémont, et que le roi s'est retiré
en Sardaigne.
Les cris de vive la République !, l'exécution
d'airs patriotiques par le corps de musique attaché au Conseil
et un décret qui ordonne l'impression du message au nombre
de douze exemplaires, ont accompagné la lecture de cette
grande nouvelle.
(Le
Rédacteur, 27 frimaire an 7.) |
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Cuneo,
le 16 décembre 1798.
Nous avons essayé de chasser les Français de notre
forteresse ; mais ceux-ci, instruits de notre dessein, ont
bombardé la ville pendant un quart d'heure.
Les représentants Grat et de Flue sont arrivés à
Turin pour procéder à la nouvelle organisation des
régiments suisses qui étaient jusqu'ici au service
de la Sardaigne.
(Courier
de l'Empire (Munich), 9 janvier 1799.) |
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De
Rome, le 16 décembre.
Le 11, on remarqua des mouvements extraordinaires parmi les troupes
napolitaines qui étaient en garnison ici. Le 12, elles évacuèrent
Rome, et furent suivies de toutes les personnes qui composaient
le gouvernement provisoire. La garde nationale veilla au maintien
de la tranquillité ; on remit en liberté les
partisans du système français qui avaient été
emprisonnés, et quantité de personnes sortirent de
Rome pour se retirer sur le territoire napolitain. Le 14 , un petit
corps de troupes françaises entra ici ; le gros de l’armée
était en marche vers les frontières de Naples. L’armée
napolitaine avait eu d’abord des succès assez importants ;
elle fit prisonnière la garnison française de Rietti,
força l’aile gauche des français à la retraite
du côté de Macerata, et battit le 6 décembre
l’aile droite à Orricoli ; mais les renforts nombreux
que reçut le général Championnet firent changer
la face des choses. La cavalerie napolitaine s'est conduite avec
distinction dans toutes les occasions ; on ne peut en dire
autant d’une partie de l'infanterie. L’armée napolitaine
est encore forte, à ce qu’on assure, de 55 à 60 mille
hommes, et elle attend de nombreux renforts de la Sicile. Il est
aussi question d’une levée en masse de tous les habitants
des États de Naples.
(Journal
de Francfort, 14 janvier 1799.) |
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Championnet
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De
Raguse, le 16 décembre.
Notre gouvernement vient de publier une note officielle ainsi conçue :
Cette république ne fait et n'a jamais fait un armement,
parce qu'elle n'a rien à craindre de personne. Elle observe
la plus exacte neutralité envers toutes les puissances belligérantes,
et elle a pour tous les princes la plus grande déférence
et les éagrds les plus respectueux. Cette déclaration
dément suffisamment toutes les nouvelles fausses et sans
aucun fondement qui ont été répandues, et que
l'on doit attribuer à des personnes peu affectionnées
à la république, et qui envient sa parfaite tranquillité.
(Journal
de Francfort, 28 décembre 1798.)
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République
de Raguse |
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Livourne,
le 26 frimaire.
Il vient d'arriver dans notre port deux tartanes toscanes, venant
d’Alexandrie en Égypte ; elles ont employé trente-cinq
jours pour faire leur trajet, et ont apporté trente personnes,
dont la plupart sont des officiers français blessés
dans l'affaire d'Aboukir. Les nouvelles qu'apportent ces officiers
vont jusques dans la moitié de brumaire, et sont toujours
très rassurantes sur la situation de notre armée en
Égypte.
Le pavillon ottoman flotte toujours sur les navires du port d'Alexandrie,
sans être inquiétés par les Français.
(Le
Rédacteur, 16 nivôse an 7.) |
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Tartane
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De
Stuttgard, le 16 décembre 1798.
Des lettres du Tirol annoncent qu'une partie des troupes impériales
qui se trouvent dans ce pays se sont mises en marche pour se rendre
dans les environs de Vérone. Elles seront, dit-on, remplacées
par plusieurs régiments attendus de la Bohême.
La forteresse de Philippsbourg va être mise dans le meilleur
état de défense ; on y a fait passer de Manheim
beaucoup d'artillerie, et la garnison a été renforcée.
(Journal
de Francfort, 19 décembre 1798.) |
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